Brésil - Le peuple Mura

Por Fabio Rodrigues Pozzebom/ABr - http://www.agenciabrasil.gov.br/media/imagens/2007/11/27/1915FRP6545.jpg/view, CC BY 3.0 br, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3195600

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état d’Amazonas dans le complexe hydrologique des rios Madeira, Amazone et Purus. Ils vivent sur les Terres Indigènes et dans les grands centres urbains tels que Manaus, Autazes et Borba.

Ils sont décrits depuis les premiers contacts comme un peuple mobile ayant une excellente connaissance des igarapés (de petits ruisseaux nés dans la selva et se jetant dans des rivières) et des furos (fils de l’eau au milieu des bosquets communiquant entre eux avec d’autres rivières) des îles et des lacs.

Ils ont subi au cours du processus de colonisation différents stigmates, des massacres, des pertes démographiques, linguistiques et culturelles. Ils déploient de nombreux efforts pour être reconnus en tant que peuple différencié.

Localisation

Etat d’Amazonas

A partir du XVIIe siècle ils auraient migré de la frontière péruvienne (région de Loreto) vers plusieurs régions des fleuves Japurá, Solimões, Madeira, Negro et Trombetas. De nos jours ils continuent d’occuper de grandes portions territoriales de ces régions aquatiques.

Les Terres Indigènes (T.I)

• T.I Aldeia Beija Flor – 41 hectares, 574 personnes, réservée.  Partagée avec les peuples Baré, Borari, Desana, Kambeba, Marubo, Munduruku, Sateré Mawé, Tukano, Tuyuka. Ville : Rio Preto de Eva.
• T.I Apipica – 652 hectares, 488 personnes, homologuée. Ville : Careiro da Várzea.
• T.I Arary – 40.548 hectares, 200 personnes, homologuée. Ville : Borba.
• T.I Ariramba – 10.357 hectares, 73 personnes, homologuée. Ville : Manicoré.
• T.I Boa Vista – 337 hectares, 54 personnes, homologuée. Ville : Careiro da Várzéa.
• T.I Capivara – 247 hectares ; en cours d’identification. Ville : Autazes.
• T.I Cuia – 1322 hectares, 77 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Cunhã-Sapucaia – 471.740 hectares, 587 personnes, homologuée. Villes : Autazes, Borba.
• T.I Fortaleza do Castanho – 2756 hectares, 83 personnes, homologuée. Ville : Manaquiri.
• T.I Gavião – 8611 hectares, 115 personnes, homologuée. Ville : Careiro da Várzea.
• T.I Guapenu – 527 personnes, en cours d’identification. Ville : Autazes.
• T.I Itaitinga – 135 hectares, 25 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Jauary – 24.831 hectares, 337 personnes, identifiée, sujet à contestation. Ville : Autazes.
• T.I Lago Aiapuá – 24.866 hectares, 623 personnes, homologuée. Villes : Anori, Beruri.
• T.I Lago Capanã – 6321 hectares, 197 personnes, homologuée. Ville : Manicoré.
• T.I Lago do Limão – 8210 hectares, 115 personnes, déclarée. Ville : Borba.
• T.I Lago do Marinheiro – 3586 hectares, 75 personnes, homologuée. Ville : Careiro.
• T.I Lago Jauari – 12.023 hectares, 187 personnes, homologuée. Ville : Manicoré.
• T.I Méria – 585 hectares, 68 personnes, homologuée. Ville : Alvarães.
• T.I Miguel/Josefa – 1628 hectares, 448 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Miratu – 13.199 hectares, 126 personnes, homologuée. Ville : Uarini. Partagée avec les peuples Karapanã, Miranha et Witoto.
• T.I Muratuba – 45 personnes, en cours d’identification. Ville : Autazes.
• T.I Murutinga/Tracajá – 13.286 hectares, 1534 personnes, déclarée. Villes : Autazes, Ccareiro da Várzea.
• T.I Natal/Felicidade – 313 hectares, 118 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Padre – 797 hectares, 22 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Pantaleão – 825 personnes, en cours d’identification. Ville : Autazes.
• T.I Paracuhuba – 927 hectares, 134 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Paraná do Arauató – 5515 hectares, 103 personnes, homologuée. Ville : Itacoatiara.
• T.I Patauá – 615 hectares, 47 personnes, homologuée. Ville : Autazes. Partagée avec les Kananari.
• T.I Pinatuba – 29.564 hectares, 608 personnes, homologuée. Ville : Manicoré.
• T.I Ponciano – 4329 hectares, 225 personnes, déclarée. Villes : Autazes, Careiro da Várzea.
• T.I Recreio/São Félix – 251 hectares, 172 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Rio Jumas – 9482 hectares, 211 personnes, homologuée. Ville : Careiro.
• T.I Rio Manicoré – 19.481 hectares, 221 personnes, homologuée. Ville : Manicoré.
• T.I Rio Urubu – 27.354 hectares, 378 personnes, homologuée. Ville : Itacoatiara.
• T.I São Pedro – 726 hectares, 93 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Setemã – 49.772 hectares, 198 personnes, homologuée. Villes : Borba, Novo Apurinã.
• T.I Sissaíma – 8780 hectares, 296 personnes, déclarée. Ville : Careiro da Várzea.
• T.I Tabocal – 907 hectares, 16 personnes, homologuée. Ville : Careiro
• T.I Trincheira, 1624 hectares, 251 personnes, homologuée. Ville : Autazes.
• T.I Vista Alegre – 13.206 hectares, 117 personnes, identifiée mais sujet à contestation. Villes : Careiro , Manaquiri

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Langue

Mura, isolat linguistique qui était parlée par des Mura des rios Madeira et Solimões jusqu’au début du XXe siècle. A partir de la conquête ils ont commencé à parler le nheengatu, une lange geral qui s’est substituée au portugais, une langue conçue par les jésuites à partir du tronc linguistique tupi-guaraní de la côte. Elle a été imposée aux indigènes des missions, dans les relations commerciales et de travail.

Actuellement ils parlent le portugais et ont perdu la langue d’origine, ne réaffirmant que le nheengatu comme langue autochtone.

Prêmio Culturas Indígenas 2008

Organisation sociale et politique

La présence des Mura dans le système hydrographique du rio Madeira confirme un modèle de logement donnant la priorité à l’habitat sur les rives et garantissant la mobilité des groupes. Leur option d’habitat près des lacs est une ligne culturelle traditionnelle conditionnée par des impositions historiques. A l’origine ils trouvaient d’abondantes ressources dans les lacs et les ruisseaux avec les poissons et les tortues mais les conditions historiques du contact les ont obligés à trouver refuge dans les grands canaux de communication fluviale et les igarapés éloignés.

Les villages contemporains sont constitués de pièces ne dépassant par 30 unités résidentielles situées sur les terres les plus hautes des lacs et des principaux igarapés. Les maisons ont un plancher en bois, des murs en paille et des toits de chaume.

Activités productives

Ils vendent de la farine de manioc, participent à des entreprises de bateaux de pêche ou font de l’écotourisme.

La base alimentaire est le poisson qui est consommé bouilli ou torréfié , mangé avec de la farine de manioc produite par chaque unité familiale dans des minoteries communautaires détenues par des familles élargies.

Ils consomment du café, du sucre, du riz, des nouilles, du sel qui sont achetés en ville.

La pêche leur fournit leur aliment de base, le poisson dont quelques-uns des plus appréciés sont :

Jaraqui – prochilodus brama

Traíra – hoplias malabaricus

Tucumaré – cichla ocellaris

Matrinxá – brycon hilarii

La pêche se pratique à la lance, à l’arc et aux flèches, avec des crochets.

Les viandes consommées sont le cerf, le cochon, le pécari, le cotia (agouti), le mutum (hocco,oiseau).

La récolte de noix du Brésil est une ressource importante, elle est pratiquée dans toutes les communautés, comme complément du régime alimentaire avec des fruits (açaï,  babaçu (attalea speciosa), bacaba, buriti (mauritia flexuosa), tucuná, uixi).

attalea speciosa Par ed. Karl Friedrich Philipp von Martius (1794 - 1868) — Historia naturalis palmarum vol. 3 tabl. 170 (http://www.botanicus.org/page/282423), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2403307

Ils cultivent des arbres fruitiers auprès des habitations : avocat, ananas, acerola, bananier, cacao, café, acajou, canne à sucre, carambole, noix de coco, goyave, yambo, jutai, oranger, citron vert, papaye, fruit de la passion, pijuayo, pastèque.

ci-dessous la suite avec la traduction d'un extrait du site pib.socioambiantal.com, sur les relations de contact de ce peuple : 

Brésil - Peuple Mura - Premiers contacts - coco Magnanville

image La présence des Mura dans le système hydrographique du fleuve Madeira est documentée depuis le début du XVIIIe siècle. Les premières nouvelles coloniales confirment l'existence d'une ...

http://cocomagnanville.over-blog.com/2019/09/bresil-peuple-mura-premiers-contacts.html