"Pachamama", une aventure incontournable
Publié le 19 Août 2019
Lancement mondial sur Netflix de"Pachamama", le film d'animation qui a pris quatorze ans de recherche et de documentation à l'Argentin Juan Antín.
Destiné à un public familial, le film suit les aventures de Tepulpaï et Naïra, deux enfants des Andes, qui partent à la recherche de Pachamama jusqu'à Cuzco, la capitale assiégée par la conquête.
"Pachamama" a été nominé aux César (production française) pour le meilleur film d'animation cette année. Son protagoniste est Tepulpai, un garçon de 10 ans, un peu rebelle, qui veut faire les choses par lui-même. Alors qu'il fantasme qu'il a volé "avec le Grand Condor", dont il n'a pris qu'une plume tombée, son désir est de devenir rapidement chaman. Il vit dans un petit village de l'altiplano péruvien, sous l'Empire Inca, vers 1532.
Le film comprend, dans sa durée (71 minutes), des cérémonies d'initiation, des combats contre les envahisseurs espagnols, comme Francisco Pizarro, qui arrive pour voler l'or inca et des personnages riches en sagesse. En plus du chaman, il y a Walumama, la vieille femme qui connaît aussi les rites.
Bref, "Pachamama" est un très bon travail et pas seulement en matière d'animation.
Pour concrétiser le projet, le réalisateur et scénariste a pris des décisions vitales : il a accepté de changer la technique d'animation (de l'original stop motion tourné en 3D et 2D) ; et de Buenos Aires il a déménagé en France pour faire le film à Folivari, un studio dirigé par Didier Brunner, ancien président de la société Les Armateurs.
"Le chemin de "Pachamama" a été long et difficile, avec beaucoup de hauts et de bas, mais avec une fin heureuse ! Tout a commencé en Argentine fin 2004. J'y ai d'abord écrit une première version du scénario, effectué des voyages de recherche dans le nord de l'Argentine, en Bolivie et au Pérou, dessiné un premier storyboard et un design artistique, réalisé par Maria Hellemeyer.
"Avec un crédit de l'INCAA, nous avons pu mettre sur pied une petite équipe pour filmer le trailer du premier stop motion. Le résultat, bien que rudimentaire, avait l'esprit du film et a servi à séduire les investisseurs et à servir de guide visuel pour les étapes qui ont suivi. A cette époque, j'ai rencontré le producteur français Olivier de Bannes au BAFICI, qui est tombé amoureux du film".
traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 02/08/2019