La fumée des incendies criminels en Amazonie se répand sur tout le continent

Publié le 22 Août 2019

Les actions des propriétaires fonciers dans la selva progressent ; les incendies ont augmenté de 82 % par rapport à la même période en 2018.

 21 août 2019 15:36


La fumée produite par les incendies qui se produisent à un rythme accéléré dans la forêt  amazonienne a atteint la capitale de São Paulo, dans le sud-est du Brésil, lundi dernier (19). Les particules provenant des incendies ont parcouru des milliers de kilomètres, d'abord vers l'ouest du continent et sont entrées en collision avec la cordillère des Andes, avant de retourner vers le sud. La fumée qui a affecté São Paulo est retournée au Brésil, potentialisée par les incendies de forêt en Bolivie et au Paraguay. Selon l'Institut National de Recherche Spatiale (Inpe), le Brésil connaît le plus grand incendie depuis cinq ans.

En cette période de sécheresse en Amazonie et dans d'autres régions de la selva brésilienne, la forêt devient sensible aux incendies. Cependant, dans ce cas précis, l'incendie provient surtout de l'action prédatrice des propriétaires fonciers qui cherchent à agrandir leurs pâturages ou à cultiver du soja, par exemple.

Dans le sud-ouest de l'état du Pará, les propriétaires fonciers sont venus effectuer une "journée de feu", où ils ont brûlé simultanément sur les bords de la route BR 163, pour attirer l'attention du gouvernement sur le fait que "la seule façon de travailler est d'abattre la selva."

Entre-temps, le président Jair Bolsonaro (Parti social libéral), qui s'est qualifié de "capitaine de la tronçonneuse", continue de remettre en question les données présentées par l'INPE (Institut National de Recherche Spatiale) et a déjà changé sa direction, remplaçant le physicien Ricardo Galvão par un officier des forces aériennes du Brésil.

Depuis janvier de cette année, 71 497 incendies ont été enregistrés, comparativement à 39 194 l'an dernier, soit une augmentation de 82 %.

Alberto Setzer, un chercheur du programme incendie de l'INPE, s'est adressé au portail d'information G1, soulignant que si la sécheresse contribue à la propagation du feu, les incendies sont causés par l'action humaine.

Les États où les incendies ont augmenté sont le Mato Grosso do Sul (260 %), le Rondônia (198 %), le Pará (188 %), l'Acre (176 %) et Rio de Janeiro (176 %).

Entre le 17 et le 19 août, l'INPE a enregistré 5 253 foyers d'incendie au Brésil, 1 618 en Bolivie, 1 116 au Pérou et 465 au Paraguay.

Dans un entretien accordé au portail d'information UOL, Santiago Gasso, chercheur à l'Administration Nationale de l'Aéronautique et de l'Espace National (NASA), a expliqué les caractéristiques de la fumée qui affecte São Paulo et a déclaré que son matériau peut se répandre sur de longues distances dans l'atmosphère, générant une mauvaise qualité de l'air et des impacts sur le climat et l'écosystème. 

traduction carolita d'un article paru sur Brasil de fato le 21 août 2019

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #pilleurs et pollueurs, #Incendies

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