Poésie amérindienne - Randy Lundy

Publié le 21 Juin 2019

Randy Lundy est né à Thompson, Manitoba, Canada, en 1967. Il fait partie de la Nation Crie. Il a grandi dans le dialogue avec la nature, au confluent de trois rivières. Il a publié, entre autres, les recueils de poèmes : Sous le soleil nocturne, 1999 et Le cadeau du faucon, 2004. Il a étudié la religion, la philosophie et la littérature anglaise. De la poésie de Sous le soleil nocturne, il a été dit qu'elle " mélange une image de la vie ruinée de nombreux autochtones urbains avec la célébration de la nature et les liens possibles entre les gens passionnés et l'esprit."

MA CABANE

celle-ci sera ma cabane
peau tendue sur l'os

celle-ci je vais l'appeler ma maison
lieu sacré que je ne peux quitter

aucune lumière ne me rend visite
dans ce ventre
épaissi par la chaleur, la respiration de la pierre

battements de la lumière lunaire
à l'oreille du monde

merveille des étoiles
où je suis allé

des arbres sont enclins à écouter

ma voix douce et centrée
qui s'élève
et
tombe
avec le vent

2000

Randy Lundy


Traduction carolita depuis l'espagnol

https://www.wpm2011.org/es/node/601

RITUEL

celui-ci c'est un rituel, ce dépouillement de la chair,
nous perdons nos vêtements comme des peaux fatiguées
le gel presse son visage contre la fenêtre

Quels mots devrions-nous réciter ?
Quels mots cette cérémonie exige-t-elle ?

nos langues s'agitent
racines profondes qui s'étendent dans le sol
sans aucun souvenir du ciel

nos mains se déplacent
nouvel éclairage sur un paysage
persuadant un son de silence

à cinq mille kilomètres de là
les oiseaux commencent à revenir

Randy Lundy


Traduction carolita depuis l'espagnol

https://www.wpm2011.org/es/node/601

FANTÔMES DE LA DANSE

I

à Sand Creek, à Wounded Knee Creek
les vallées sont pleines d'os

après les premières pousses vertes du printemps
quand le vent tremble
les feuilles et les herbes hautes jusqu'au genou,
ils viendront, un rassemblement de plusieurs langues

pour entendre le nouveau sol venir comme une marée
pour saluer le retour du bison
les troupeaux de chevaux sauvages
le bruit du tonnerre dans les plaines

ils danseront et chanteront
d'aube en aube
ils danseront et chanteront
jusqu'à ce que qu'ils sentent la terre bouger

II

le vent siffle une chanson sèche
le soleil touche le fond de la vallée
les collines respirent un air poussiéreux

il y a des secousses et des sifflements
les os fatigués se rejoignent,
chaque partie dispersée trouvant sa place

les doigts poreux se rencontrent
chair de racines et mousse
yeux ronds en pierre

le rire de la tempête qui approche
secoue le monde avec sa voix

Randy Lundy


Traduction carolita depuis l'espagnol

https://www.wpm2011.org/es/node/601

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Canada, #La poésie que j'aime, #Poésie amérindienne, #Cree

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