Pérou - Le peuple Sharanahua
Publié le 19 Juin 2019
Peuple autochtone du Pérou vivany en Amazonie péruvienne le long des fleuves Alto Purús, Curanja, Candles et Acre.
Ils présentent une règle d'exogamie de lignage, les hommes doivent épouser des femmes en dehors de leur propre patrilignage, l'idéal étant d'échanger des soeurs entre deux hommes d'ascendance différente. La règle de coexistence post-matrimoniale est patrilocale mais il existe dans la société moderne des cas de matrilocalité
Autodésignation : onicoin
Langue : pano
Province : Purus, département : Ucayali
Population : 438 personnes
Organisation indigène : FECONAP (Fédération des Communautés Natives du Purús
Le nom du peuple sharanahua a été traduit par " bon peuple ", de shara qui signifie " bon " et nahua signifie " peuple ". Nahua est principalement un mot utilisé pour décrire " l'autre ", l'" étranger " et le " non parent ". Ce terme contraste avec le mot yora qui signifie " vrai peuple ", dont plusieurs peuples se sont appelés.
Histoire
Jusqu'au début du XXe siècle, les sharanahua étaient établis dans les zones interfluviales près des sources du fleuve Tarauacá, à l'extrême sud-ouest du Brésil. Poussés par les raids des collecteurs de caoutchouc et d'autres étrangers, ce peuple est arrivé au Pérou à la recherche de nouveaux territoires, s'installant près du Curanja supérieur, de l'Embira supérieur et de ses affluents (INEI 2007, ILV 2006, Ribeiro et Wise 1978).
En ce qui concerne leurs relations avec les autres peuples et les populations étrangères, on sait que les Sharanahua se sont heurtés à des peuples voisins tels que les Yaminahua et les Madija, des familles linguistiques Pano et Arawa, respectivement. De plus, ils ont résisté à la présence de collecteurs de caoutchouc, les affrontant pour obtenir des outils tels que des couteaux, des machettes, des armes à feu et des haches (ILV 2006).
En raison de la présence des travailleurs du caoutchouc, du travail forcé qu'ils effectuaient pour eux et des maladies qu'ils souffraient par contact, ce peuple a été durement touché. Alberto Chirif et Carlos Mora (1977) mentionnent une série d'épidémies qui ont provoqué le déclin de la population Sharanahua dans les années 1930, tandis que l'Institut d'été de linguistique (ILV 2006) estime que pendant la première moitié du XXe siècle, plus de 50% de ces personnes sont mortes de maladies comme la rougeole, la grippe, la variole, la fièvre jaune, la coqueluche et la tuberculose.
Vers 1945, le peuple sharanahua s'est installé dans la région du haut Purús à Ucayali ; et depuis 1953, il est en contact permanent avec d'autres populations (INEI 2007).
Mode de vie
Traditionnellement, les sharanahua se consacrent à l'agriculture, à la chasse et à la pêche. Historiquement, la chasse était une activité par laquelle les hommes sharanahua ont acquis un prestige social.
Alors que les hommes fournissaient de la viande de brousse à leurs familles, le travail des femmes était associé à la récolte des produits de la chacra. Les femmes Sharanahua sont considérées comme les " propriétaires " des chacras, où elles cultivent principalement des variétés de manioc et de banane, patate douce, arachide, maïs et papaye (ILV 2006, Torralba 1986).
Les sharanahua complètent leur alimentation en ramassant des œufs de tortues sur les rives des rivières en juillet et août. Ils plantent également des pastèques le long des rives après chaque saison des pluies (ILV 2006).
Dans les années 1970, Darcy Ribeiro et Mary Wise (1976) signalaient déjà que ce peuple était inséré dans le marché, où ils vendaient le surplus de leurs produits agricoles et de viande sauvage. Aujourd'hui, on sait aussi que certains sharanahua sont dédiés à la fabrication de canoës et hamacs pour la vente.
Un document en français pour ce peuple
Mythe et chant rituel chez les Sharanahua de Pierre Déléage
traduction carolita de l'article du bdpi.cultura.gob.pe
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