Brésil - Les politiques anti-indigènes de Jair Bolsonaro

Publié le 19 Juin 2019

Face aux attaques du Président brésilien contre les peuples autochtones, un groupe de militantes autochtones et de responsables politiques s'unissent pour résister à l'agression politique de Brasilia. D'autre part, un cacique indigène brésilien rencontre Emmanuel Macron pour dénoncer les menaces de Jair Bolsonaro sur l'Amazonie et sa population : ces politiques anti-indigènes provoqueront-elles une rupture sociale au Brésil ?

Par José Díaz

Servindi, le 18 juin 2019 - Depuis son accession à la présidence du Brésil, Jair Bolsonaro a pris une série de décisions politiques contre la population autochtone de son pays. Face à cela, un grand groupe de femmes autochtones a décidé de s'organiser pour protester contre ce qu'elles considèrent comme une administration anti-indigène et, malgré tout, misogyne. (voir CETTE traduction à ce sujet)

L'affaiblissement de la Fondation Nationale Indienne (FUNAI) a été sapé par une série de mesures qui ont compromis la prestation des services de santé aux peuples autochtones par le Gouvernement fédéral. Cependant, les femmes autochtones se sont rassemblées pour exercer une résistance à la fois de la société civile et des positions politiques, où un certain nombre de femmes législatrices luttent pour la défense des droits des populations autochtones du Brésil.

L'un des événements les plus récents a été le Camp Tierra Libre, où des centaines d'autochtones de divers groupes ethniques se sont réunis pour discuter des actions contre les politiques anti-indigènes élaborées par Jair Bolsonaro.

"Les politiques adoptées par le gouvernement actuel violent tous nos droits et cherchent à nous détruire. Mais nous sommes forts, nous sommes résistants. Et maintenant nous sommes dans ce... quinzième camp, pour montrer au gouvernement et à toute la société que nous sommes vivants, que nous résistons pour exister ", a dit à l'agence Mongabay, Maria Eva Canoé, leader autochtone.

Egratignure en politique étrangère


Les attaques de l'administration Jair Bolsonaro contre les peuples autochtones et les politiques environnementales au Brésil ont commencé à avoir une résonance internationale. Ces dernières semaines, le chef autochtone brésilien Raoni Metukkire a effectué une tournée en Europe pour dénoncer les attaques du gouvernement fédéral du Brésil contre la population et la biodiversité de l'Amazonie.

Dans le cadre de cette tournée, le cacique brésilien a rencontré le président de la France, Emmanuel Macrón, qui a pris une certaine distance avec la politique de Jair Bolsonaro. Le président français, défenseur de l'Accord de Paris, s'est opposé aux déclarations du président brésilien et de son allié américain Donald Trump, qui a remis en cause le pacte environnemental ces derniers mois.

"La France est naturellement engagée dans la lutte contre la déforestation et défend les droits des peuples autochtones en tant qu'acteurs clés de la préservation de la forêt et de la lutte contre le changement climatique ", a déclaré Emmanuel Macron dans un geste politique clair qui le démarque de plus en plus de Jair Bolsonaro.

Note de bibi

Reste à voir la garantie de la parole donnée par Macron, quand on connaît sa position française au sujet de la protection de la forêt amazonienne à travers le projet Montagne d'or en Guyane !!

Idem pour la question de la défense des droits autochtones, la France n'a pas ratifié la Convention 169 de l'OIT au sujet de la protection des peuples autochtones (peuples de Guyane concernés également).

Promesse d'élu......

Chacun se fera son opinion.

traduction carolita d'un article paru sur le site Servindi.org le 18 juin 2019

 

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