Amahuaca siempre

Publié le 27 Juin 2019

Traduction carolita d'un article paru en 2017 au sujet du peuple Amahuaca (documentation de ce peuple)

Amahuaca siempre est le dernier travail documentaire du grand réalisateur péruvien Fernando Valdivia, il ouvrira le FICMAYAB' 2018 au Théâtre Municipal de Quetzaltenango.

Le 13ème Festival International de Cinéma et Communication des Peuples Indigènes / Originaires  FICMAYAB' 2018 sera inauguré le 3 octobre au Théâtre Municipal de Quetzaltenango. Le documentaire Amahuaca, siempre du réalisateur péruvien Fernando Valdivia et produit par Christopher Hewlett, ouvrira le festival.

En 1960, Pansitinma ne parlait que la langue amahuaca, elle avait 12 ans et était déjà la protagoniste d'un film, d'un livre et d'innombrables photographies, mais elle ne le savait pas. Près de soixante ans plus tard, elle est sur le point de devenir cinéaste. Fernando Valdivia, réalisateur d'Amahuaca siempre, un documentaire sur la survie culturelle et l'auto-représentation des autochtones au cinéma.

 AMAHUACA SIEMPRE (Amazonie péruvienne)


Au début des années 1960, certains chercheurs avaient prédit la disparition des Indiens amahuacas de l'Amazonie péruvienne, mais les nouvelles générations se battent pour éviter ce sort, et sous la direction d'un enseignant persévérant, ils font tout leur possible pour affronter les maladies, le manque d'éducation, et leur invisibilité dans le pays.

Le documentaire a fait une tournée importante à travers différents festivals internationaux et a été présenté en première cette année au Pérou. Son réalisateur, Fernando Valdivia, considère le documentaire comme très important car le peuple Amahuaca n'est constitué que par 300 personnes dans le bassin de l'Inuya, et un autre groupe, un peu plus âgé, vit à Sepahua. Par conséquent, comme il s'agit d'une petite population qui court le risque de disparaître.

De nombreuses années auparavant, le peuple amahuaca avait été documenté et photographié, d'abord dans le célèbre livre de Mathew Huxley FAREWLL TO EDEN, (l'eden qui disparaît) et dans les années 1960 par la linguiste Gertrude Dolrepor avec le documentaire "AMAHUACA, A TROPICAL FOREST SOCIETY IN SOUTHEASTERN PERU". De nombreuses années se sont écoulées sans tournage similaire jusqu'à l'arrivée de certains ateliers ayant pour objectif l'auto-représentation des peuples autochtones. Cependant, dans les années 90, un jeune indigène du peuple Bora du Loreto  a publiquement fait part (pour la première fois) de son malaise face à la manière dont les Indiens amazoniens étaient représentés dans la presse, à la télévision et au cinéma.

C'est ainsi que certains des personnages qui ont survécu et qui ont été représentés et documentés dans les années soixante font partie du documentaire de Fernando Valdivia, qui parvient à s'éloigner du regard anthropologique avec lequel les histoires des peuples originaires sont généralement abordées, et laisse la porte ouverte aux protagonistes pour raconter leur histoire et la questionner afin d'en comprendre leur identité. AMAHUCA SIEMPRE parvient à s'écarter des objectifs descriptifs et analytiques avec lesquels ces peuples ont été atteints pour les documenter et les utiliser uniquement dans des environnements académiques.

Amahuaca siempre l'histoire d'un peuple abandonné par l'État péruvien qui peut disparaître et qui tente de conserver son identité, un documentaire qui a été réalisé pendant trois ans "motivé par "le désir de savoir ce qui n'est pas encore dans les livres, mais surtout d'absorber l'esprit humain, divers, complexe et changeant", écrit Fernando Valdivia sur son travail documentaire.

FERNANDO VALDIVIA


Il est communicateur social et documentariste, formé à l'Université Mayor de San Marcos, il a réalisé les documentaires Buscando el azul (2003), La travesía de chumpi (2009), Shipibo, La película de nuestra memoria (2010), Iskobakebo, Un difícil reencuentro (2014), Amahuaca siempre (2017) entre autre. Il dirige actuellement Teleandes Producciones, l'école de cinéma amazonienne (Prix de gestion culturelle en cinématographie du Ministère de la Culture 2015 et 2016), d'où il promeut la souveraineté audiovisuelle en formant les cinéastes autochtones. Ses œuvres ont reçu de nombreuses mentions dont le Grand Prix Anaconda 2004 à La Paz, Bolivie, le Prix Rigoberta Menchú-Voces contra el Silencio au Mexique 2003, le Trophée Muiraquitá 2006 et 2010 à Manaus, Brésil et le Prix Gillo Pontecorvo 2010 à Rome, Italie. En hommage à sa carrière, elle a reçu le trophée PACHAMAMA au Brésil, le trophée LUIS ESPINAL en Bolivie et le CINESUYUMINISTERIO DE CULTURA CUSCO au Pérou.

Le FICMAYAB' "Pour la mémoire, la vie et le territoire".


Le Festival de Cinéma des Peuples Indigènes / Originairess FICMAYAB' aura diverses activités et projections nationales et internationales du 2 au 16 octobre, à travers différents territoires guatémaltèques dans les villes de Quetzaltenango, Totonicapán, Santiago Atitlán, Guatemala City, Antigua Guatemala, El Estor, Cobán y Chisec, Alta Verapaz.

Toutes les activités seront d'accès libre et gratuit, néanmoins dans certaines d'entre elles comme les Forums, Ateliers et Réunions de Communication il sera nécessaire de s'inscrire au préalable à travers un formulaire qui sera disponible dans la page web du festival pour pouvoir aider l'organisation dans la logistique et pour pouvoir offrir les meilleures conditions possibles aux participants.

Nous vous invitons à participer et à diffuser cette bonne nouvelle qu'est le FICMAYAB' 2018, le festival de Communication Audiovisuelle et Indigène / Originaire d'Abya Yala.

traduction carolita d'un article paru sur le ficmayab.org en 2017

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