Le cacique Hatuey
Publié le 9 Mai 2019
T
aino
? ~ 1512
Survivant du massacre de Nicolás de Ovando, à Jaraguá (1503), "La Española", il rassemble quatre cents indigènes, parmi hommes, femmes et enfants, et en canoës arrive à Cuba.
Là, il explique les épisodes vécus dans son pays natal, tel que rapporté plus tard par Bartolomé de Las Casas, Hatuey a montré aux Cubains un panier plein d'or et de bijoux. Et il dit : "C'est le dieu que les Espagnols adorent. C'est pourquoi ils se battent et tuent ; c'est pourquoi ils nous persécutent et c'est pourquoi nous devons les jeter à la mer."
Des Espagnols ils disent : "Ils adorent un dieu de paix et d'égalité, mais ils usurpent nos terres et font de nous leurs esclaves. Ils nous parlent d'une âme immortelle et de ses récompenses et châtiments éternels, mais ils volent nos biens, séduisent nos femmes, violent nos filles. Et comme ils ne peuvent pas nous égaler en courage, ces lâches se couvrent de fer que nos armes ne peuvent pas casser."
Il leur expliqua la nécessité de s'unir contre les hommes blancs, l'ennemi commun, ceux qui avaient infligé beaucoup de souffrances à leur peuple ; les Taïnos de l'est et du centre de Cuba ne pouvaient croire l'horrible message d'Hatuey, et seuls quelques-uns l'ont rejoint.
En 1511, Diego Velázquez partit d'"Hispaniola" pour conquérir et coloniser Cuba. Parmi ses soldats se trouvait Hernán Cortés. Arrivé à Cuba, Velázquez fonde Baracoa.
La stratégie d'Hatuey était d'attaquer, comme un guérillero, puis de se disperser dans les collines, où ils se regrouperaient pour l'attaque suivante. Pendant près de trois mois, la tactique d'Hatuey a maintenu les Espagnols sur la défensive, craignant de quitter la forteresse de Baracoa.
La volonté de ce Taïno impose à Diego Velázquez une persécution pour mettre fin à un exemple qui devrait, pour la sécurité de la métropole, devenir une leçon. On dit que, trahi par un de ses disciples, Velázquez réussit à le capturer, il fut jugé hérétique et rebelle, et le 2 février 1512, il fut brûlé vif.
Les flammes, bien qu'elles aient brûlé, n'ont pas exterminé le cacique Hatuey, certains avaient peur, mais pour d'autres c'était une incitation aux insurrections audacieuses.
Quelques instants avant d'allumer le feu, un prêtre lui a offert le salut de son âme, lui montrant la croix et lui demandant d'accepter Jésus pour aller au ciel. "Y a-t-il des gens comme toi au paradis ?" demanda Hatuey. "Il y en a beaucoup comme nous dans le ciel, répondit le prêtre. Hatuey dit alors qu'il ne voulait rien avoir à faire avec un Dieu qui a permis qu'une telle cruauté soit faite en son nom.
Illustration de Theodore de Bry
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
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