Cosmovision Kogi - L'univers

Publié le 10 Avril 2019

Ce mythe que nous avons transcrit a été adapté de l'œuvre Les Kogi de la Sierra Nevada, de Gerardo Reichel-Dolmatoff :

Au début, il n'y avait pas d'ordre universel. Le soleil errait dans le ciel sans cap fixe ; les morts étaient visibles matériellement et retournaient sur terre pour causer des dégâts ; les fourmis et les oiseaux détruisaient les récoltes sans que personne ne puisse les empêcher.

Puis, en accord avec la Mère Universelle, la nature elle-même s'adressa à l'homme et lui dit comment il devait la traiter. Le soleil dit : " Je veux que tu chantes pour moi et que tu me donnes à manger. Sinon, je vais brûler la terre". Les fourmis ont dit : " Nous voulons que vous chantiez pour nous. Si personne ne chante pour nous, nous endommagerons les cultures." Les morts demandèrent des offrandes et donnèrent des détails sur la façon dont ils devaient être enterrés.

C'est ainsi que tout le monde parlait et c'est ainsi que la Mère a fait la " loi " pour que le désordre universel ne revienne pas et avec lui la " Fin du Monde ". Tous craignent que " la loi soit perdue ", que " la lumière s'éteigne " et que les nouvelles générations ne puissent plus chanter, danser ou faire des offrandes dans leur forme propre.

Chaque pluie diluvienne, chaque récolte perdue, chaque maladie signifie que le groupe ou l'individu n'a pas fait son devoir. Les mauvaises récoltes augmentent, les terres sont épuisées et les maladies deviennent de plus en plus sensibles. C'est un grand miroir dans lequel la culture est regardée mais où l'individu se reflète.
Il y a deux façons de voir les choses. On peut regarder un arbre et on voit un arbre. Alors vous pouvez regarder le même arbre mais vous ne voyez pas un arbre, vous voyez un serpent.

traduction carolita du site mitos latinoamerica

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