Colombie - Transformer le manioc amer et tisser la pensée

Publié le 17 Avril 2019

Dans la grandeur de la selva amazonienne coexistent une diversité d'ethnies indigènes qui, malgré leurs modes de vie différents, partagent certaines pratiques comme la vannerie. 

Pour les groupes Huitoto, Muinane, Desana et Cubeo, c'est une activité masculine à forte charge symbolique et culturelle. Les indigènes utilisent des fibres végétales telles que le Guarumo (Ischnosiphon arouma), le Juajua, le Cumare (Astrocaryum aculeatum) ou le Chambira ( Astrocaryum chambira )pour fabriquer des objets à usage domestique et rituel.

Panier


Le symbole de la sagesse et de la connaissance sert de récipient pour les mots sacrés. Selon le mythe, chaque Indien doit recueillir les messages dits par le père et les conserver avec sa couronne, son bracelet et son collier, qui sont sources d'illumination. Les connaisseurs fabriquent des tissages denses pour que "rien ne tombe", tandis que les apprentis fabriquent des tissages ouverts à travers lesquels "les choses" peuvent tomber.

Matafrío (Tipití ou Sebucán)


C'est un pressoir cylindrique flexible qui extrait le cyanure de la yucca brava, au moyen d'une torsion. Sa taille varie en fonction du nombre de personnes qui habitent la maison communautaire maloca ou ancestrale. Selon le récit indigène, l'apparence du tissage représente le boa.

Tamis (Ranita)


Sert à filtrer la masse de yucca. Simultanément, elle fait partie d'un exercice spirituel qui purifie la lumière et retient les "choses" à plus grand potentiel.

Balay


Panier plat dans lequel les gâteaux de manioc sont offerts une fois cuits dans le feu de camp. Dans la mythologie, la liane dans son cadre symbolise le cordon ombilical.

traduction carolita du site artesaniasdecolombia.com

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