Appel à rapprocher les prisonniers politiques basques

Publié le 17 Avril 2019

Nous appelons le Gouvernement espagnol à réellement rapprocher l’ensemble des prisonnier.e.s à Zaballa

ETXERAT (07-04-2019).

Réuni.e.s aujourd’hui à Gasteiz pour célébrer notre XVIIIème Assemblée Générale nationale, nous déclarons que l’axe principal de notre travail durant les prochains mois sera d’obtenir la désactivation des politiques pénitentiaires d’exception. Nous utiliserons pour cela les instruments d’information, le témoignage et la dénonciation, en mettant toujours au premier plan l’éloignement et la situation extrême des prisonniers malades.

Un an est passé depuis la dernière Assemblée des familles et ami.e.s de prisonnier.e.s politiques basques à Tolosa, et déjà neuf mois depuis que le nouvel exécutif espagnol a annoncé le changement de la politique pénitentiaire. La partie de la balance qui n’a pas bougé est celle qui correspond à notre souffrance et à celle de nos proches prisonnier.e.s et exilé.e.s.

Durant ce délai, un prisonnier basque est mort en prison ; la quasi-totalité de ceux qui sont gravement malades sont toujours au régime du premier degré et dans des prisons éloignées, sans possibilité de recevoir un traitement adéquat ; trois des quatre prisonniers condamnés à la perpétuité dans l’État français sont toujours en prison bien qu’ils remplissent tous les critères pour accéder à la libération conditionnelle.

24 proches de prisonnier.e.s basques, parmi lesquels un bébé, ont subi des accidents en conséquence du risque imposé par l’éloignement. Etxerat poursuivra son travail pour impulser la reconnaissance sociale et institutionnelle des victimes mortelles de la dispersion.

Nous appelons le Gouvernement espagnol à agir en rapprochant réellement tous les prisonniers à Zaballa, avec la même célérité et responsabilité qu’il y a 30 ans, quand il a dispersé et éloigné dans un délai de deux mois plus de 600 prisonnier.e.s basques vers de nombreuses prisons de la péninsule, des Baléares, des Canaries et de Ceuta et Melilla. De la même façon, Etxerat travaillera à la résolution de la situation que les exilé.e.s et déportés continuent de subir pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

Le Gouvernement espagnol a transféré 24 prisonnier.e.s (8,5 %) vers des prisons plus proches du Pays Basque. Techniquement, il les a rapprochés, mais son initiative est totalement insuffisante. Nous sommes toujours obligé.e.s de prendre ces risques, avec des voyages hebdomadaires de 500 à 2.000 km. Il n’y a aucune raison, qu’elle soit légale ou matérielle, qui empêche de les amener à Zaballa.

Notre engagement est pour ce pays, pour un avenir où plus personne ne manque et où plus personne n’a à endurer ces souffrances. Notre main reste tendue pour construire le vivre-ensemble, reconnaître la souffrance pour qu’elle ne se reproduise jamais et contribuer à la résolution du conflit politique.

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A
Même chose pour les corses...<br /> Pourquoi punir les familles, les enfants?
C
Oui, c'est clair.....c'est le même problème pour tous les prisonniers politiques, cela doit avoir un sens important pour ceux qui les enferment.