Quand un peuple opprimé en soutient un autre

Publié le 7 Mars 2019

Mumia Abu-Jamal

Au cours des dernières semaines, certains personnages noirs éminents ont été injustement accusés d'antisémitisme.

Les figures les plus connues sont peut-être l'activiste emblématique et universitaire radicale, Angela Y. Davis et le brillant auteur et chercheur Marc Lamont Hill.

En réaction à des plaintes contre elle, un groupe de défense des droits civiques de Birmingham, en Alabama, a annulé une récompense précédemment annoncée en l'honneur de Davis, tandis que CNN a licencié le commentateur Hill.

En fin de compte, Davis et Hill ont été attaqués pour avoir osé parler publiquement en faveur des Palestiniens et contre le déni cruel de leurs droits humains sous occupation israélienne.

Cela soulève une question évidente : qui a le droit de dire à un peuple opprimé s'il peut soutenir un autre peuple opprimé ou quand il peut le faire ?

L'oppression des Noirs dans les Amériques, dont les répercussions actuelles sont trop nombreuses pour être relatées dans ce texte, ne peut guère être remise en question.

Les souffrances endurées par les Palestiniens depuis la fondation de l'État d'Israël en 1948 peuvent difficilement être honnêtement remises en question ; il s'agit notamment de la confiscation des terres, de l'emprisonnement en masse et de l'occupation militaire des villages et communautés arabes.

Pourquoi et comment le soutien mutuel entre les communautés opprimées et les peuples opprimés est-il considéré comme antisémite ?

Quand Obama a pris ses fonctions et que les diplomates américains ont appelé Israël à " geler " ses colonies, des affiches sont apparues sur les murs de Tel-Aviv, Obama portant un kufiyya (mouchoir palestinien) et décrit avec les mots " Juif-hater " et " Anti-Sémite.  Il s'agit de Barack H. Obama, qui avait promis au lobby de l'AIPAC (avant les élections) qu'il ferait tout son possible pour protéger et défendre Israël !

Ni Angela Davis ni Marc Lamont Hill ne sont antisémites ; au contraire, ils sont antiracistes contre l'oppression et anti-impérialistes.

Et personne - PERSONNE - n'a le droit de dire à un peuple opprimé ce qu'il peut ou ne peut pas soutenir.

De la nation emprisonnée, je suis Mumia Abu-Jamal.

—(c)’19maj

24 de febrero de 2019

Audio grabado por Noelle Hanrahan, http://www.prisonradio.org

Texto circulado por Fatirah Litestar01@aol.com

Traducción Amig@s de Mumia, México

traduction carolita d'un article paru sur le site desinformémonos le 6 mars 2019

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