Culture Rapanui - Moais de l'île de Pâques
Publié le 31 Mars 2019
Les moais, gigantesques statues de pierre, sont l'expression la plus importante de l'art sculptural Rapa Nui et son sceau d'identité.
En tant que partie du culte des ancêtres déifiés commun en Polynésie, les Moais représentaient d'importants souverains ou ancêtres, qui après leur mort avaient la capacité de répandre leur manne (pouvoir spirituel) sur leur tribu. Ils se tenaient toujours les yeux tournés vers leur village et leurs descendants, et non vers la mer, car leur objectif était d'étendre un manteau protecteur sur eux.
Bien que la tradition orale raconte que c'est Hotu Matu'a ou les sept explorateurs qui sont arrivés avant lui, qui ont apporté le premier moai à l'île, il est considéré que ces expressions ont commencé vers l'an 1.000 ap JC, les derniers ont été construits au XVIIème siècle.
Ils ont d'abord été taillés dans le basalte, le trachyte et la scorie rouge, puis la roche volcanique de Rano Raraku a été préférée. Ils ont commencé avec de petites sculptures à la tête large et aux oreilles courtes, la technique s'est stylisée au fil du temps pour arriver à la sculpture caractéristique des longs torses, des têtes rectangulaires à long nez, des lèvres fines et des oreilles allongées. Au fur et à mesure de leur perfectionnement, leur taille a augmenté jusqu'à atteindre des proportions que l'on croyait impossibles à transporter. La taille et la délicatesse des détails de la sculpture servent à établir son ancienneté.
Il y a environ 1000 moais sur l'île, 600 répartis sur le territoire et 397 dans la carrière de Rano Raraku. La hauteur moyenne d'un moai est de 4 mètres. Toutefois, sur la côte nord, est le soi-disant Paro, qui mesure environ 10 mètres et a un poids approximatif de 82 tonnes. En outre, dans la carrière, et toujours attaché à la roche, se trouve le plus grand moai, de près de 22 mètres de long et d'un poids entre 250 et 300 tonnes. Les plus éloignés de la carrière sont plus petits, ce qui suggère une relation intemporelle entre la taille et la distance de transport.
Bien que la plupart des moais soient des représentations masculines, précisément parce que l'on pense que presque tous les chefs étaient des hommes, il y a une douzaine de moais qui présentent des traits féminins, comme des seins bien marqués ou des vulves sculptées.
Des conflits internes au début du XVIIIe siècle ont conduit à la destruction des plates-formes cérémonielles -ahu-, à la démolition des moais et à l'abandon des carrières où ils étaient taillés. Avec l'arrivée des missionnaires catholiques en 1864, les pierres des ahu furent utilisées pour la construction de l'église et des maisons. Aujourd'hui, les travaux de restauration nous permettent de voir des moais sur leurs plates-formes.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
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