Cosmovision Chibcha - Nencatacoa

Publié le 26 Mars 2019

Dieu du rêve, de l'ivresse et protecteur des tisserands de couvertures et des artistes.

Il était représenté avec moitié d'un homme et la moitié d'un animal de la forêt, généralement un ours ou un renard, couvert d'une couverture et d'une queue à l'extérieur.

Il prenait soin des peintres et des artistes, qui réalisaient leurs créations à travers l'ornementation dans le textile, la céramique, l'orfèvrerie et la sculpture. Les tisserands le vénéraient, dansant autour de lui, le faisant tourner pour lui donner le vertige et lui lançant des couvertures spécialement brodées pour l'occasion.

Il était aussi un protecteur et un parrain de l'ivresse. Selon les traditions, le dieu dansait et chantait et participait à l'ivresse collective. Ses fidèles ne lui faisaient pas d'offrandes parce qu'ils disaient que la seule chose qu'il voulait, se gaver de chicha avec eux.

Dans le mythe de Nencatacoa apparaît la coutume de prendre la chicha, dans les travaux de construction des bohios et des temples, et en général dans les travaux collectifs. Avec mesure et rythme et en même temps avec la motivation de la boisson de la chicha, les muiscas labouraient le sol pour les semailles et déplaçaient les grandes pierres ou les bois.

L'ivresse de Nencatacoa était imitée par les Indiens pour célébrer l'achèvement de la construction des enclos des caciques, ou quand ils arrivaient à l'achèvement d'une route. Avec des danses, des chants et de la chicha, au son des flûtes, des fotutos et des tamboriles, ils  célébraient leurs temps de semailles et de récoltes et les festivités commémoratives de leurs dieux. C'est pourquoi, dans leur ivresse et leurs danses, ils l'invoquaient toujours.

 

Nencatacoa
Détail de la peinture murale "Théogonie des dieux Chibcha". Luis A. Acuña (1904-1994).

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article