Tronc linguistique Macro-Jê (Yê ou Gê)
Publié le 24 Février 2019
Au XVIe siècle, lorsque les Européens arrivèrent au Brésil, ils entrèrent en contact avec les tribus Tupi-Guarani qui étaient dispersées sur pratiquement toute la côte. Ils appelaient les Indiens qui parlaient une langue différente "Tapuia" ("ennemi") ; les Européens pensaient que dans cet immense territoire il n'y avait que deux grandes nations indiennes : Tupi-Guarani et Tapuia.
Les Tapuias, plus difficiles à catéchiser et à conquérir, furent durement combattus, de nombreux groupes exterminés. Au début du XXe siècle, les anthropologues ont adopté le nom de "gês" pour leur groupe de familles linguistiques.
Le nom Macro-Jê (Yê ou Gê) est utilisé pour désigner un large groupe de langues brésiliennes, y compris le "gê" et celles qui sont censées leur être associées. Toutes les langues macro-jê étaient parlées au Brésil actuel, à l'exception de l'otúke - aujourd'hui éteint - en Bolivie et des kaingang, qui ont atteint les territoires argentins et uruguayens actuels.
Familie Linguistique |
Langue | Situation actuelle | |
Bororo | Bororo | 1.000 locuteurs, ils appellent leur langue Boe Wadáru | |
Umutina | Non parlée par les Umutina mais des tentatives sont faites pour la récupérer. | ||
Otúke | †. Elle était parlée dans l'est de la Bolivie. | ||
Yê (Gê ou Jê) |
Nord-oriental | Yaikó | †. Elle était parlée dans le sud-est de l'état de Piaui. |
Nord-occidental | Apinajé | Langue menacée dans ce groupe ethnique 1.200 miembres. | |
Timbira | Groupe dialectal de plusieurs peuples indigènes: Apanyekrá, Apinayé, Canela, Gavião Parkatejê, Krahó, Krinkatí, Gavião Pykopjê. | ||
Panará |
Parlé par les quelques 400 membres de cette ethnie aussi connue sous le nom de Kreen-Akrore (Indiens géants) |
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Kayapó |
Il existe des différences dialectales entre les groupes Kayapo - qui comptent ensemble plus de 8000 membres - dispersés dans la plaine centrale du Brésil. Ils se réfèrent à eux-mêmes comme Mebêngôkre (Les hommes du lieu de l'eau). |
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Suyá | Groupe de quelques 300 membres connus comme Kisidjê, habitant dans la parc national du Xingu. | ||
Central | Xerente |
Ils s'autodésignent comme Akwe, leurs 3000 membres maintiennent la langue vivante : jusqu'à l'âge de 5 ans les enfants parlent en langue indigène. |
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Xavante | Autodénommés A´uwe ("gens"), ses 15.000 membres maintiennent la langue maternelle. | ||
Xakriabá |
Cette ethnie de 8000 membres habite l'état de Minas Gerais et maintient vive sa langue. |
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Méridional | Kaingang |
La situation de la langue varie selon les communautés, qui comptent les 33.000 membres, en général ils perçoivent l'intérêt de maintenir ou de récupérer l'usage de la langue native.
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Xokleng | Les presque 2000 Xokleng habitant l'état de Santa Catarina sont en processus de récupération de leur langue native. | ||
Kamakã | Kamakã | Outre le kamakã lui-même, il y avait quatre autres dialectes (Mongoyó, Menién, Kotoxó et Masakará) qui étaient parlés par les natifs de l'état de Bahía. Ils sont tous éteints. | |
Ia-tê | Ia-tê | Parlée par les Fulni-ô (avant Carnijos), quelques 5000 habitants de l'état de Penambuco. Bien qu'elle perde du terrain au profit du portugais, la langue occupe un rôle important dans la société indigène. Le linguiste brésilien Aryon Dall'Igna Rodrigues, l'a classée dans le tronc linguistique Macro-Gê, d'aitre d'autres la considèrent comme une langue indépendante. | |
Karirí | Kamarú |
Dans le passé les Karirís étaient constitués par de nombreux groupes qui s'étendaient à l'intérieur des états de Maranhão, Piaui, Río Grande do Norte, Cearí, Pernambuco et Paraíba. Actuellement les 4000 qui forment le groupe ethnique sont monolingues en portugais, ils connaissent seulement quelques phrases et quelques noms de plantes médicinales dans la langue originaire. |
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Dzubucuá | |||
Kipeá | |||
Sapuya | |||
Rikbaktsá | Rikbaktsá | La langue a la particularité de se différencier entre le discours féminin et le masculin, la terminaison de nombreux mots indique le sexe du locuteur. De nos jours, approximativement 1300 Rikbatsa sont bilingues, ils ont appris et incorporé le portugais. | |
Jabuti | Arikapu |
Arikapu et Djeoromitxí sont de petites communautés, entre elles deux ils ne dépassent pas les 300 membres, parlant des langues similaires mais non identiques, il est possible qu'ils aient déviés d'une langue commune. Il est possible aussi que leurs ancêtres aient immigré dans la région du Guaporé il y a 2000 ans, peut-être en provenance de l'est, en raison de leur tronc linguistique Macro-Jê. Les langues se trouvent au bord de l'extinction.
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Djeoromitxí | |||
Karajá | Karajá |
Depuis des temps immémoriaux, les Javaé, Karajá et Xambioá habitent le río Araguaia, dans le cours moyen duquel est localisée l'île de Bananal; la plus grande île fluviale du monde. Chacun des dialectes présente différentes façons de le parler en rapport avec le sexe du locuteur. Malgré cela ils se comprennent tous.
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Javaé | |||
Xambioá | |||
Krenák | Krenak | Ce sont les derniers Botocudos de l'est, une communauté de 350 membres où seules les femmes de plus de 40 ans sont bilingues, les autres ne parlent que le portugais. Ils appellent leur langue Borun. | |
Guerén | †. Elle était parlée dans le sud-est de Bahía. | ||
Guató | Guató |
Les Guató - peuple du Pantanal par excellence - occupaient pratiquement tout le sud-ouest du Mato Grosso. Actuellement parmi ses 350 membres, la langue est en train de mourir.
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Maxakalí | Variés | La confédération Maxakalí était intégrée par divers groupes : Pataxó, Monoxó, Kumanoxó, Kutatói, Makoní, Malalí, Kopoxó, Kutaxó et Pañame qu parlaient une même langue avec des variantes dialectales. Actuellement, ses membres -1500 - communiquent en langue native. | |
Purí | Purí | Ils habitaient le sud-est du Brésil - états d'Espiritu Santo, Río de Janeiro, San Pablo et Minas Gerais - ils ont été pratiquement exterminés à la fin du XIXe siècle. Il y a des descendants dans plusieurs villes de la région. La langue est éteinte. | |
Coroado | |||
Koropó | |||
Ofaié | Ofaié | Parmi les milliers d'Ofaié qui au début du XXe siècle se déplaçaient en petits groupes le en bordure du Parana entre l'embouchure du Sucuriú et des sources de l'Ivinhema et du Vvacaria, il ne restait au début du XXI e sicèle seulement 17 familles réunissant 60 membres en tout. La majorité des adultes parle la langue native. |
source http://pib.socioambiental.org/pt
traduction carolita du site Pueblos originarios.com