Les Nipmuck

Publié le 19 Février 2019

Nipmuc, ou Nipmuck, est une classification géographique des tribus qui habitaient le plateau central de l'actuel Massachusetts, au nord de Rhode Island et au nord-ouest du Connecticut. Le nom vient de l’algonquin "nipnet" qui signifie "Lieu du petit étang", parfois traduit par "Peuple d'eau douce".
Ils vivaient en bandes avec des villages indépendants qui, à différentes époques, étaient alliés aux nations tribales environnantes :

Ils parlaient algonquin, avec un dialecte légèrement différent de celui des Massachusetts.

Ils vivaient généralement le long des rivières ou sur les rives des lacs.

C'étaient des agriculteurs qui changeaient d'endroit selon les saisons, mais qui restaient toujours dans les limites de leur territoire. Ils complétaient leur alimentation par la chasse, la pêche et la cueillette d'aliments sauvages.

Chaque groupe était gouverné par son propre sachem, mais il y avait très peu d'organisation politique au-delà de ce niveau. La raison en est qu'ils vivaient en paix les uns avec les autres, de sorte que l'absence de conflit n'avait pas nécessité un gouvernement complexe.

Les estimations de leur population avant le contact avec les Européens sont controversées. Les chiffres vont de 3 000 à 10 000. Certaines tribus Nipmuck ont été soumises aux Pequot, et ont parfois été incluses comme faisant partie de celles-ci. Après la guerre des Pequot, libérés par les Anglais, ils ont été classés comme Nipmuck. Des problèmes semblables sont survenus chez les membres des Premières nations Narragansett, Massachusett, Pocumtuc, Abénaki et Pennacook. La première approximation remonte à 1680, après la "guerre du roi Philippe", quand ils étaient un peu moins de 1.000.

La grande majorité d'entre eux ont été regroupés avec les restes d'autres tribus dans les "Villages de prière". En quelques années, il est devenu impossible d'attribuer des identifications tribales à leurs populations mixtes.

Deux groupes identifiables ont survécu à ce jour. Tous deux sont reconnus par l'État du Massachusetts et comptent 1 400 membres, dont 250 vivent au Connecticut, où ils n’ont pas été reconnus. Il s'agit des Hassanamisco et des Chaubunagungamaug du Massachusetts, qui possèdent également une propriété privée de quatre hectares dans le nord-est du Connecticut.

Massomuck Avant 1637 ils étaient soumis aux Pequot.
Monashackotoog
Quinnebaug
Nashaway Ils appartenaient aux Sokoni et aux Pennacook.
Squawkeag A l'origine ils faisaient partie des Pocumtuk.

Les orateurs indiens


En 1646, la Cour générale du Massachusetts adopta une loi pour la propagation de l'évangile parmi les Indiens.

Cet acte et le succès du révérend John Eliot et d'autres missionnaires ont suscité l'intérêt de l'Angleterre.

En 1649, le Parlement a approuvé "A Corporation for the Promotion and Propagation of the Gospel of Jesus Christ in New England", qui a recueilli des fonds pour soutenir cette cause.

Les contribuables ont contribué environ 12 000 livres, qui ont été utilisées principalement dans la colonie du Massachusetts et à New York.

Eliot construisit des écoles, le 28 octobre 1646 il prêcha son premier sermon algonquin dans le Wigwan de Waban qui fut le premier à devenir sa tribu à Nonantum, près de Newton, Massachusetts.

Bientôt, dans plusieurs villages, l'évangile fut prêché ; en 1674, il y eut sept villages Nipmuc convertis au christianisme.

Les "Orateurs indiens" les fortifièrent contre les attaques des tribus hostiles. Grâce à leur connaissance du territoire, ils en ont fait de bons guides, qui pouvaient aussi leur apprendre les techniques de combat et comment éviter les embuscades.

Ils ont servi comme force de renseignement pour les Anglais :

En 1674, le natif christianisé John Sassamon, utilisé comme interprète, dénonça les compatriotes qui préparaient une révolte.
En 1675, Waban le premier chrétien avertit des préparatifs de Metacomet (Le "Roi Philippe") pour attaquer les colons.
Malgré cela, les Anglais se méfient généralement des indigènes, pensant qu'ils seront toujours plus fidèles aux tribus hostiles qu'à eux.

Le 30 août 1675, le gouverneur et le Massachusetts Colony Council dissolvent toutes les compagnies indiennes priantes, les confinant dans leurs villages, avec une restriction de sortie de moins d'un mille. Si le natif enfreignait les règles, il pouvait être arrêté ou exécuté à ce moment-là.

Dans la "guerre du roi Philippe" immédiate, ils furent pris entre les deux factions, l'inimitié de leur propre peuple, et leur loyauté promise aux Anglais qui refusaient de leur faire confiance.

En décembre 1675, il fut décidé d'expulser les "Indiens Orateurs", les confinant à Deer Island et Long Island, où plus de 500 Indiens christianisés passèrent par toutes sortes de difficultés.

Quand, en 1677, ils ont été autorisés à retourner sur le continent, ils ont trouvé un monde changé, les Anglais avaient vaincu les tribus hostiles, les laissant étrangers dans leur propre patrie.

"Eliot, le premier missionnaire parmi les Indiens" Oertel, Johannes (1858).

source  http://www.dickshovel.com/nipmuc.html

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Massachusetts, #Nipmuck

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