Les Afro-Vénézuéliens

Publié le 4 Février 2019

 

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Ceux que j'appelle ici Afro-Vénézuéliens sont les Vénézuéliens afro-descendants dont les ancêtres proviennent de l'Afrique subsaharienne.

Leur nom provient d’un terme espagnol et aucun mot d’origine africaine n’est utilisé pour les dénommer.

Afro-Vénézuélien est utilisé principalement comme adjectif. « Negro » est le terme de référence le plus général, « moreno » se réfère à des personnes à la peau plus sombre, « mulatto » à des personnes à la peau plus claire d’origine européenne et africaine, « pardo » était utilisé à l’époque coloniale pour désigner les esclaves libérés ou ceux aux origines mixtes euro-africaine, « zambo » se référait à ceux d’origine afro-indigène, « criollo » conserve un sens colonial (être né au pays) mais il n’indique aucune affiliation raciale ou ethnique.

Emplacement géographique

 

enfant dans un bateau à Chiremena, Barlovento By Veronidae - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22625071

Musiciens à Bobures lake By The Photographer - Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2411778

Higuerote, Barlovento - By Marbe0506 - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33106026

La plus grande population Afro-Vénézuélienne se situe à Barlovento, à 100 km à l’est de Caracas.

Une importante communauté se trouve le long des côtes de Carabobo, dans le district fédéral Aragua et sur la rive sud du lac de Maracaibo.

Il y a de petites populations dans l’état de Sucre, dans les montagnes de Miranda.

Une importante communauté à El Callao dans l’état de Bolívar où se sont installés des mineurs des Antilles françaises et britanniques au cours du XIXe siècle.

Langue ou affiliation linguistique

L’espagnol est la langue de la conquête, il est parlé sous une forme créolisée comprenant des mots africains qui sont souvent utilisés (en référence à des instruments de musique et aux danses) d’origine bantoues et mandingue.

Population

La population Afro-Vénézuélienne compte 3.4 % de la population totale du pays soit 1.8 à 2 millions de personnes.

60% de la population vénézuélienne se réclament du sang africain. La culture afro-vénézuélienne est reconnue comme un élément important de l’identité nationale.

Les Afro-Vénézuéliens

Les Afro-Vénézuéliens

Histoire

 

 

la Tierra Firme au début du XVIe siècle P This file was uploaded by Biblioteca comunale di Trento., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=68281075

Le territoire actuel du Venezuela était à l’origine peuplé d’indigènes Caraïbes, Arawaks et Cumanagotos. La population avant le début de la colonisation était d’environ 500.000 personnes. Christophe Colomb atteint la région le 6 août 1498 lors de son 3e voyage vers le Nouveau Monde mais il n’y reste pas longtemps.

La véritable exploration de ce nouveau territoire a lieu en 1499 avec Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda qui reconnaissent l’île de Trinidad, Isla Margarita, la péninsule de Paria, l’île de Curaçao, la péninsule de Paraguara et atteignent l’entré du lac Maracaibo le 24 août 1499. La région est nommée Venezuela (Petite Venise) sans doute en raison des maisons sur pilotis en bord de mer dans le golfe de Maracaibo ou en se référant à un mot en langue indigène Veneçiula qui veut dire « les grandes eaux «(référence au lac Maracaibo).

Les espagnols décident de s’installer car ils ont découvert beaucoup de perles entre Isla Margarita et la Terre-Ferme. Ils fondent Nueva Cádiz en 1500 sur l’île de Cubagua.

nueva Cadiz CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1791916

En 1501 les moines franciscains installent une mission sur le Terre-Ferme, elle sera à l’origine de la ville de Cumana. La mission s’étend, « pacifie » la région, s’opposant à la chasse aux esclaves. En juillet 1521 Bartolomé de Las Casas arrive à Cumana et fait fortifier la mission pour la protéger des attaques des indigènes et des chasseurs d’esclaves.

En 1522 l’espagnol Francisco Soto renoue avec le trafic d’esclaves provoquant les colère des indiens qui attaquent Cumana et poursuivent les espagnols jusque dans l’île de Cubagua.

Les premiers esclaves noirs arrivent à Cubagua en 1526, en 1531 l’île compte un millier d’habitants. Après la 1ère colonie de Nueva Cadiz, la famille Welser, des marchands allemands mandatés par Charles Quint tentent une première colonisation en profondeur. Welser s’engage à fournir des esclaves noirs à la nouvelle colonie.

Le premier esclave africain au Venezuela sur la terre-ferme est Ewe-Fon, il est amené en 1528 par les Welsers. Les banquiers allemands ont obtenu une concession spéciale pour s’installer et exploiter l’ouest du Venezuela. Jusqu’au XIXe siècle, des navires négriers portugais, français et anglais amènent des africains de diverses origines (mais ce sont surtout des bantous du Congo et d’Angola et des mandingues de la Gold Coast).

La traite des esclaves au Venezuela prend fin avant que les yoruba ne commencent à être amenés dans le nouveau-monde. La population d’esclaves au Venezuela est donc différente de celle de Cuba et du Brésil.

Les esclaves sont traités comme des unités commerciale, ils sont appelés « pieza de india » en référence à leur taille physique et à leur potentiel de travail forcé.

Au cours du XVIe siècle les esclaves travaillent dans les mines de cuivre de Coro et Buri (Yaracuy) à Isla Margarita et Cumaná pour la plongée (perles et pêche).

Des plantations sont établies à petite échelle au Venezuela dans les régions entourant Caracas.

Au XVIIIe siècle d’importantes cargaisons d’esclaves sont acheminées de Barlovento pour soutenir l’industrie naissante du cacao, les plantations de canne à sucre de Zulia et autour du lac Maracaibo.

La population d’esclaves au Venezuela représentait 1.3% du commerce total des esclaves du nouveau-monde contre 38% au Brésil, 7.3% à Cuba et 4.5% aux Etats-Unis.

Les révoltes

Les esclaves au Venezuela commencent tôt à se révolter et des « cumbes » (communautés en résistance) se constituent à Coro en 1532.

En 1552 dans les mines de Buria a lieu le plus fameux soulèvement d’esclaves mené par le noir Miguel de Buria (Rey Miguel) qui établit un cumbe et fait armer plus de 1500 esclaves qui s’attaquent aux établissements coloniaux.

En 1720 il y avait entre 20.000 et 30.000 marrons au Venezuela et 60.000 esclaves travaillant dans les plantations.

Au XIXe siècle les Afro-Vénézuéliens jouent un rôle décisif dans les luttes pour l’indépendance du pays. Ils combattent au début sous la couronne espagnole en pensant que les propriétaires créoles étaient leurs ennemis puis ils finiront par entrer dans les rangs républicains vers la fin de la guerre. Bolívar réalise l’importance stratégique des soldats noirs et déclare l’abolition de l’esclavage en 1811 puis en 1816 après avoir promis au président haïtien Alexandre Pétion qu’il assurerait la liberté aux esclaves en échange de l’aide militaire haïtienne ( Charrier 2000).

Bolívar était un grand propriétaire foncier, il décide de libérer 1000 de ses propres esclaves et en 1819 il recruta 5000 esclaves dans son armée.

Une figure-clé de l’indépendance vénézuélienne est José Antonio Paéz qui sera à la tête d’une armée composée essentiellement de personnes noires, les noirs des « llanos « plaines). Pedro Camejo est un de ses plus célèbres lieutenants a été immortalisé dans l’histoire du Venezuela sous le pseudonyme El Negro Primero car il a toujours été le premier à se battre. Dans la bataille finale de Carabobo, Camejo a été mortellement blessé mais il est retourné au général Paéz pour prononcer l’une des déclarations les plus célèbres du pays : « General, vengo decirte, adios, porque estoy muerto » Général, je viens vous dire au revoir parce que je suis mort ».

bataille de Carabobo par Martín Tovar y Tovar  — http://www.simon-bolivar.org/bolivar/msb_16.htm, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=400915

Une statue d’El Negro Primero se dresse sur la Plaza Carabobo à Caracas, c’est la seule statue commémorant un noir au Venezuela (non vérifié).

Avec la déclaration d’indépendance en 1810, tout trafic d’esclaves est interdit. Le déclin de l’esclavage se poursuit tout au long de la guerre d’indépendance et lorsque à sa conclusion la « ley del vientre/loi du ventre » est adoptée déclarant tous les enfants nés qu’ils soient d’esclaves ou de parents libres, automatiquement libres.

Le 24 mars 1854 est déclarée l’abolition officielle de l’esclavage au Venezuela, il restait alors environ 24.000 esclaves.

 

Les cumbes

 

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Cumbe vient d’un nom mandingue (= endroit éloigné). En effet ils étaient situés près des rivières ou de cours d’eau montagneux, isolés, bien cachés et ils abritaient environ 120 personnes.

Les indigènes de la région à Barlovento aidaient souvent les noirs marrons et les populations des cumbes étaient composées non seulement de noirs mais aussi d’indigènes et de blancs pauvres. Les groupes de marrons faisaient des descentes dans les plantations et aidaient des esclaves à s’en échapper, ils participaient aussi au commerce de contrebande. La seule ville établie de noirs libres est celle de Curiepe à Barlovento en 1721 dirigée par le capitaine Juan del Rosario Blanco. La communauté était composée de noirs libres de Caracas et de huangos des Antilles en fuite (les esclaves qui fuyaient les îles non  hispanophones bénéficiaient de la liberté à leur arrivée au Venezuela à condition de se faire baptiser)Le plus célèbre cumbe était celui de Ocoyto fondé en 1770 par le légendaire Guillermo Rivas.

Les esclaves noirs s'enfuirent dans les montagnes ou allèrent dans les bois et créèrent les Cumbes.

Religion

 

Les pratiques religieuses des Afro-Vénézuéliens sont adoptées de celles du catholicisme mais les tambours et les danses figurent dans les célébrations des fêtes patronales et des cérémonies religieuses leur culte ressemble beaucoup aux formes décrites des ancêtres africains aucun système religieux africain n’a été dominant en raison de la provenance variée des africains et il n’y a pas de processus de synchronisation comme c’est le cas à Cuba, au Brésil et à Trinidad avec la tradition yoruba Il y a une certaine intersection avec les cosmovisions indigènes des personnages existent comme les duendes, les familiers (des êtres spirituels liés aux morts ou aux forces de la nature) qui servent d’intermédiaires entre les domaines parallèles de l’existence physique et ceux du monde des esprits les croyances sont transmises à l’oral aussi bien pour les Afro-Vénézuéliens que pour les peuples amérindiens et les métis avec l’afflux d’immigrants cubains après la révolution cubaine de 1959, la religion afro-cubaine Santeria s’est implantée parmi les vénézuéliens de tous les milieux culturels et socio-économiques.

Les cérémonies sont liées au calendrier chrétien et aux nombreuses traditions de musique, de danse, de costumes afro-vénézuéliens sont associés à célébrer des fêtes spécifiques. La nativité, la semaine sainte, le corpus christi, la cruz de mayo, les fêtes des saints patrons sont au cœur de la culture afro-vénézuélienne. Le dia de los inocentes /jour des innocents ou fête des fous est important à Barlovento. Il s’agit de la mise en place de gouvernements de femmes parodiant l’autorité des hommes avec des décrets absurdes et des actions telles que le travestissement.

La célébration du carnaval est importante également dans l’est du Venezuela mais surtout à Barlovento où la fête de San Juan Bautista revêt une importance singulière depuis l’esclavage. Les 3 jours de San Juan (23,24 et 25 juin) étaient les seuls jours de l’année où les esclaves étaient mis au repos, ils avaient aussi le droit de se rassembler librement.

Habitat

Les colonies afro-vénézuéliennes comprennent des sites ruraux et semi ruraux dans où à proximité des anciennes plantations, des villes coloniales et des colonies. Les villes sont construites selon le modèle colonial, les maisons sont en bois et chaume, aussi en béton avec des toits en taule. La cuisine en est le centre névralgique et des chambres et une cour sont attenantes.

Activités de subsistance

La majeure partie de la population afro-vénézuélienne est rurale et vit des cultures sur les conucos ou de petites exploitations agricoles. les cultures sont le maïs, la banane plantain, le manioc, les patates douces, ces produits sont uniquement pour la consommation. Certaines familles cultivent des agrumes, des avocats et du cacao à des fins commerciales. Des poulets et des porcs sont élevés pour la vente d’œufs et de viande.

Le conuco est la principale forme de régime foncier. La réforme agraire de 1960 a donné à de nombreux afro-vénézuéliens le titre de leurs terres.

Au cours des années 1970 les programmes de développement agricole n’ont pas réussi à intégrer les paysans afro-vénézuéliens à la prospérité de l’économie pétrolière du pays ce qui a incité des paysans à migrer vers les centres urbains pour trouver des emplois. Les communautés de l’île Margarita à Nueva Esparta ont été touchées par la grande industrie touristique de la région.

Au cours des années 1970/1980 le tourisme est devenu une source de revenus économiques importante pour certaines communautés afro descendantes à Barlovento  Des touristes vénézuéliens et étrangers se rassemblent à Curiepe et dans d’autres villes pour assister à la fiesta de San Juan, pour voir les danseurs du corpus christi (diables dansants) à Aragua, Miranda et dans le district fédéral.

Mode de société

 

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L’unité domestique est la famille nucléaire et les dyades mère-enfants sont les arrangements domestiques de base les plus courants. Les familles élargies y compris les grands-parents sont également courantes.

Avec l’augmentation du nombre d’adolescentes qui vont en ville pour terminer leurs études secondaires les unités familiales évoluent car les enfants vivent généralement chez des membres de la famille vivant dans les villes (tantes, oncles, grands-parents) ce qui élargit le rôle des unités de la famille élargie surtout dans les centres urbains.

cofradias des diables dansants de Tinaquillo - De Souyhiro - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27124551

Organisation sociopolitique

L’existence de cofradias (confréries) depuis l’époque coloniale a joué un rôle important dans l’organisation sociale et politique des afro-vénézuéliens. Elles sont dérivées de diverses formes d’associations communales africaines et sont constituées autour des saints patrons. Les cofradias étaient composées d’esclaves, de noirs libres et de pardos. La cofradia était un moteur de coopération et de travail collectif qui existait dans les grandes villes du Venezuela colonial. Au début du XIXe siècle il y avait 13 cofradias à Caracas.

En tant que seule forme de collectivité noire les confradias étaient soumises à une législation stricte et ont été au centre des tentatives de l’église pour pacifier l’opposition noire potentielle et assimiler les afro-vénézuéliens à la structure politique coloniale. Malgré ces tactiques les cofradias noires sont restées un véhicule de résistance oragnisée. Elles sont toujours organisées autour des saints patrons continuant de servir des sociétés d’assistance et d’enterrement des membres.Des associations régionales de migrants ont joué un rôle important dans la vie afro-vénézuélienne dans les villes, fournissant un moyen de maintenir les contacts avec les communautés rurales. Certains groupes ont activement fait la promotion des évènements culturels de leur communauté d’origine dont les présentations culturelles organisées autour de la fête de San Juan qui a été initiée en 1970 par des migrants de Curiepe vivant à Caracas. Le gouvernement municipal de Caracas soutien également par la biais de FUNDARTE le maintien de la culture afrodescendante dans de nombreux barrios de Caracas avec des concerts, ces concours, des célébrations, des festivals….

Apports du bolivarisme à la communauté Afro-Vénézuélienne

Avec la révolution bolivarienne, le Venezuela a fait des progrès sans précédent dans la lutte contre l'héritage historique du racisme et dans la reconnaissance de l'importance nationale du patrimoine africain ce qui a été possible grâce à des initiatives gouvernementales dans lesquelles on peut citer :

- Création du Conseil pour le Développement des Communautés Afro-descendantes (2012).

- Adoption de la loi sur la discrimination raciale (2011).

- Inclusion des personnes afro-descendantes dans le recensement national (2011).

- Approbation de la Loi sur l'éducation reconnaissant l'ascendance africaine (2009).

- Création de la Commission présidentielle pour la prévention et l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale dans le système éducatif (2005).

- Célébration du mois de mai en tant que Mois de l'afro-descendance et du 10 mai en tant que Journée Afro-Vénézuélienne (2005)

- Création du Bureau de liaison avec les communautés afro-descendantes du Ministère du pouvoir populaire pour la culture (2005).

- Création d'un Vice-Ministère des relations extérieures avec l'Afrique, où le Venezuela compte désormais 18 ambassades (2005).

- Création de missions sociales pour réduire la pauvreté parmi les groupes historiquement marginalisés (depuis 2003).

- Augmentation de 97 % du nombre d'inscriptions sur les listes électorales grâce à des campagnes civiques ciblant les personnes privées du droit de vote dans les zones rurales et reculées du pays (depuis 2001).

- Adoption d'une nouvelle Constitution qui établit que la République bolivarienne du Venezuela est une "société multiculturelle et multiethnique" guidée par le principe de l'égalité entre les cultures (1999). source

Culture afro-vénézuélienne

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Le velorio est une autre cérémonie importante pour les Aafro-Vénézuéliens, c’est une veillée tenue lors des funérailles et la veille des fêtes des saints. Une petite fête qui se déplace de maison en maison en jouant du tambour et en dansant devant l’image d’un saint.

Les funérailles des enfants décédés avant d’être baptisés sont appelés mampularios et considérés comme des occasions heureuses –les enfants étant des innocents ils sont supposés monter directement au ciel sous la forme d’angelitos.

Musique

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L’expression musicale est surtout démontrée à l’aide de la grande diversité de tambours dont la plupart ont une origine africaine et ressemblent aux tambours des peuples de langue bantoue et ouest africains. Ils utilisent des modèles rythmiques spécifiques pour accompagner les formes de chant ou de danse.

A Barlovento les tambours culo e’puya (les plus importants), mina et curbata sont souvent joués ensemble.

Dans la région côtière : le cumaco est utilisé lors des fêtes de San Juan et les danses de tambour séculaires.

Dans les communautés afros de l’intérieur : le tamunango.

 Ensemble de Quitiplás. Curiepe, Barlovento, Venezuéla (1994). Photo : Michel Plisson

A l’ouest de Zulia : les chimbangueles sont joués lors des fêtes de San Benito .Un tambour à friction nommé furruco ou furro est utilisé lors des fêtes de la nativité et les chants de gaitas (gaita zuliana par exemple).

Tambours chimbangueles de San Benito. Bobures, Zulia, Venezuéla (1994). Photo : Michel Plisson.

Dans les régions côtières de l’est : on note une réelle influence de Trinidad dans les performances musicales de la musique en acier (estilban).

Les maracas sont répandus dans tout le Venezuela et utilisés en accompagnement des percussions.

Dans les autres petits instruments à percussion on trouve la charrasca qui est un petit grattoir à encoche.

marimbola By ritcharnd moskow from Toshi Station, USA - What is this wonderful invention?, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2904072

A Barlovento la marimbola est un grand piano à pouce dérivé du kalimba africain, la marimba barlovente est un grand arc de bouche, le cuatro à 4 cordes est répandu aussi dans tout le Venezuela.

cuatro vénézuélien By The Photographer - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22809280

La tradition orale est également une source culturelle importante dans la culture afro-vénézuélienne.

Les contes les plus connus de l’oratoire se concentrent sur les exploits de Tío Conejo (Oncle Lapin) qui parvient à déjouer Tío Tigre (Oncle Tigre). Au XXe siècle un corps de littérature afro a été mis en place y compris les œuvres du romancier et flokloriste Juan Pablo Sojo et du poète Manuel Rodrigues Cardenas.

Une lecture au sujet de la musique afrodescendante :

Systèmes rythmiques, métissages et enjeux symboliques des musiques d’Amérique latine

 

Deux lieux culturels afro-vénézuéliens :

Centre de Création Théâtral de Barlovento-Curiepe.

Théâtre Negro de Barlovento (teatro negro de Barlovento)

Sources : encyclopedia.com,

https://archipel.uqam.ca/3557/1/M11500.pdf,

wikipedia

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