Venezuela : Le peuple Yeral ou Ñengatú

Publié le 5 Janvier 2019

Peuple autochtone vivant dans la région de l'Orénoque, dans l'état d'Amazonas au Venezuela et près de la frontière avec la Colombie.

Territoire 

De la Piedra de Cucuy jusqu' à Puerto Ayacucho, dans l'état d' Amazonas.

Autodésignation : ñengatú

Autres noms : ñengatú

Langue : ñengatú de la famille tupi-guarani, aussi appelée yeral, geral, lingua geral, nhengatu, tupi moderne)

Population : 1294 personnes

Les Nengatú sont nés autrefois dans une partie du Marabitana au Brésil et plus tard ils se sont répandus dans tout le continent.

Ils se déplacent sur les cours d'eau avec des bateaux à fond plat munis de rames courtes en forme de raquette.  Certains bateaux sont munis de moteurs.

Les femmes, les hommes et les enfants se rendent en bateau au conuco (verger familial) qui est éloigné du village et se fraient un passage dans la forêt , les femmes portant des paniers de transport sur le dos, avec un lien frontal. Au conuco ils récoltent des produits de la forêt dont les fruits du palmier seje et les enfants récoltent des fourmis dans les fourmilières à l'aide de bâtonnets. Les fourmis sont un mets apprécié.

By Roniere, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19148203

La cueillette du seje 

Le seje (oenocarpus bataua) est un aliment très important pour les Yeral. C'est un fruit qui naît sur le dessus de certains palmiers et dont on extrait l'huile et le jus. Les hommes sont chargés de grimper au palmier avec la machette dans la bouche et les pieds attachés pour pouvoir s'accrocher avec les pieds et atteindre le sommet de l'arbre tout en abattant la grappe de fruits. Les femmes sont chargées du traitement des seje.

Peuple Yeral ou Ñengatú

Situation géographique

Les locuteurs yeral vivent principalement au Venezuela, bien qu'ils soient originaires du Brésil. Ils vivent en petits groupes de Piedra de Cucuy à Puerto Ayacucho, dans l'état d'Amazonas, près de la frontière avec la Colombie et le Brésil.

Population


Selon l'Atlas des peuples indigènes ; au Venezuela les yeral ont une population de 1294 habitants. Toutefois, il convient de noter que le terme "yeral" ne se réfère pas à un seul groupe ethnique, mais aux groupes qui utilisent le yeral comme langue. 

Langue

Le yeral appartient à la famille linguistique Tupi-Guarani. Selon le Ministère de la culture, le nombre de locuteurs de cette langue en Colombie n'est pas encore connu ; en tout état de cause, il est présumé être faible.

Cette langue a été utilisée par les Jésuites au début du XVIIe siècle. Il s'agissait d'une version simplifiée de la langue tupinambá mélangée à des éléments du portugais (parlé sur la côte orientale du Brésil). Lorsque les Portugais arrivèrent sur les côtes du Brésil au XVIe siècle, ils trouvèrent une langue d'usage courant : le tupinamba. De cette langue descend la langue "geral brésilienne", qui est actuellement reconnue sous le nom de ñengatú. Cette variété a été transmise par les missionnaires coloniaux et d'autres peuples indigènes. Dans les régions de l'Amazonie, où il n'y avait pas de langue d'origine tupi, il était utilisé comme langue de contrôle. Sa fonction principale était de gérer la grande diversité linguistique qui existait en Amazonie brésilienne. D'autre part, l'objectif des Jésuites était de christianiser les peuples indigènes de la région, et comme prévu, il n'y avait pas beaucoup de mots dans la langue indigène pour se référer aux concepts de la religion catholique, ils ont introduit des mots portugais, et un grand nombre de mots empruntés aux autres langues européennes. Ainsi, la "langue geral"[yeral] est constituée dans une lingua franca ou langue commune dans cette région caractérisée par sa pluralité linguistique élevée. Aujourd'hui, elle n'est plus la langue geral de l'Amazonie. Ainsi,le ñengatú a perdu sa prééminence tant au Brésil qu'à Vaupés en Colombie.

Si l'on tient compte du petit nombre de personnes qui parlent cette langue et vivent en Colombie, on peut dire qu'elle est en danger extrême. Ceux qui l'utilisent sont des personnes appartenant à la génération des grands-parents, et leurs descendants parlent l'espagnol ou une autre des langues de la région comme le tukano.

traduction carolita du site de l'ONIC

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Venezuela, #Peuples originaires, #Yeral, #ñengatú

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