Rosalina Tuyuc : "L'amnistie pour les soldats est un coup porté à la justice au Guatemala."

Publié le 28 Janvier 2019

Par David Toro

25 janvier 2019

Les femmes indigènes, victimes de divers crimes pendant la guerre, rejettent le projet de loi qui est présenté au Congrès et qui vise à pardonner aux militaires qui sont accusés de crimes contre l'humanité.

La Coordinatrice nationale des veuves du Guatemala (Conavigua) s'est jointe aux divers secteurs qui ont manifesté leur rejet de l'initiative de la loi 53-77 qui tente de réformer la loi de réconciliation nationale, afin que cesse la persécution pénale contre tous les militaires impliqués dans les massacres, violations, disparitions forcées et autres crimes.

L'amnistie pour les militaires est un retour au passé

Rosalina Tuyuc, leader de Conavigua, est une survivante de la guerre au Guatemala. Durant ces années, elle a subi le meurtre de son mari, de son père et de son frère. De 1996 à 2000, elle a été députée au Congrès et défend aujourd'hui les veuves et les victimes du conflit armé. Lors d'une conférence de presse, Mme. Tuyuc a expliqué que l'approbation de l'amnistie pour les militaires serait comme un retour en arrière et un manque de respect pour les personnes qui cherchent encore à obtenir justice pour leurs proches assassinés ou disparus.

Tuyuc a également déclaré que la semaine prochaine, avec un groupe de survivantes de la guerre, elles chercheront à être entendues par la Commission des droits de l'homme du Congrès, pour dénoncer leur rejet imminent de cette nouvelle tentative visant à garantir l'impunité aux militaires qui ont commis des crimes contre l'humanité.

traduction carolita d'un article paru sur le site Prensa comunitaria le 25 janvier 2019

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