Le mépris

Publié le 12 Décembre 2018

Le mépris

Tel un coq
Droit et fier
Sa crête rouge sang
Portée en avant
Il est resplendissant
Quand il crie chaque matin
Le chant du réveil
Pour les travailleurs
L’aube a déjà sonné
Quand le clairon résonne
De la bouche
Du mépris.

Comme une bouche tordue
En un rictus princier
Il sourit de travers
Il juge il éructe il toise
Il a toutes ses dents
Bien en rang
Blanches et émaillées
Ou bien un dentier flambant neuf
Quand sortent de sa bouche
Des mots
De mépris.

Tel un paon
Il pavane
Fait la roue
Son plumage est resplendissant
Les couleurs de son habit
Brillent comme un jour de soleil ardent
Ses attributs
Sont de dernier cri de celui de la haute,
Quand il se déplace au milieu des humbles
De la basse-cour
Pattes plongées dans la boue froide et collante
Il est beau il rend bien il domine
De sa prestance :
Il en jette
Du mépris.

Comme un roi un empereur, un que l’on n’aurait décapité
Il est là sur son trône
Sur son trône percé
Il fait ses besoins et la cour s’émerveille oh !
C’est une belle production
Digne de son nom
Il est somme toute comme le peuple
Comme la gent humaine, doté d’attributs
Qui permettent de déverser son trop-plein
Dans un pot qu’il soit doré ou en plastique
Il est comme vous et moi
De cela vous ne pouvez en douter
Et sur son trône au moment de la poussée
Quand les mots ne veulent plus sortir, nous
On en sourit,
Alors
Du mépris.

Carole Radureau (12/12/2018)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Mais on n'en a jamais douté :)))
C
C'est bien de le redire alors.....(je repense en cela à une"citation" de ma belle-mère très éclairante.