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/image%2F0566266%2F20241103%2Fob_db0a85_santiago-del-estero-chaniar-15-1024x68.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Antón, le premier leader cimarrón
Publié le 4 Décembre 2018
Cap Vert
? /1555
Le prêtre de l'ordre de la concession Miguel Cabello Balboa (1535 -1608) dans " Vraie description et relation longue de la Province et de la Terre d'Esmeraldas" - - raconte l'arrivée des Noirs dans la Province d'Esmeraldas, dont le chef était un "brave homme noir appelé Anton", qui se distingue par son courage, sa corpulence et son astuce :
En octobre 1553, quitta Panama pour le Pérou un navire appartenant au sévillan Alonso de Illescas et qui s'échoua sur les côtes de l'Équateur, dans la crique de Portete, l'équipage débarqua avec 17 Noirs et 6 femmes noires qui servaient d'esclaves ; les vents cycloniques finirent par détruire le navire, ne pouvant sauver que les objets en argent transportés pour le couvent de Santo Domingo dans la Ville des rois. Déterminés à poursuivre la route par voie terrestre, ils cherchèrent à rassembler les Noirs, mais ceux-ci profitèrent de l'occasion et s'en allèrent dans la brousse, avec quelques armes, peu disposés à continuer la servitude.
Fuyant leurs anciens propriétaires, affamés et dans un lieu inconnu, entourés d'Indiens -niguas et campaces- dont ils ne connaissaient pas le comportement, les 23 noirs ont pris la seule attitude qui leur permettrait de survivre : l'agressivité. La première rencontre avec les indigènes a eu lieu dans un village appelé Pidí, de la tribu des niguas. En leur présence, les indigènes ont fui apeurés r, laissant leurs biens, y compris les femmes et les enfants ; une fois passée la peur initiale ils ont essayé de récupérer le village, mais les noirs les ont rejetés avec l'aide des armes à feu qu'ils avaient prises aux Européens. Incapables de les vaincre, ils ont décidé de se soumettre.
Antón pour consolider sa condition de leader, organise une première guerre contre les campaces qui étaient vers l'intérieur, la rencontre coûta la vie à six noirs et a quelques niguas ; ceux-ci pour faire voir que les noirs n'étaient pas invincibles, se rebellèrent, mais ils furent punis avec furie et cruauté ce qui "sema la terreur dans toute cette région".
Le courage et la bravoure d'Antón, rapidement connu dans toute la région, régna une époque sans résistance, jusqu'à ce qu'en 1555 une nouvelle révolte indigène provoque la mort de 4 Noirs, parmi les siens. Leur mort a déclenché un conflit entre les Noirs qui se disputaient leur position, jusqu'à ce qu'Alonso Illescas, baptisé du nom de son saint patron et qui "avait vécu à Séville et parlait très bien espagnol", soit imposé. Illescas étendra les domaines en utilisant le système de terreur qu'Antón avait initié, il épousera une femme indigène initiant le métissage, il fondera le "Royaume Zambo" et sera considéré le plus grand héros de la liberté afro-équatorienne.
Antón fut le "premier leader noir marron ou cimarrón", on entend par cimarrón ou noirs marrons les esclaves rebelles, qui menèrent une vie de liberté dans des redoutes appelées palenques ou quilombos.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
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Antón fue el "primer líder cimarrón", entendiéndose por cimarrón a los esclavos rebeldes, que llevaban una vida de libertad en reductos denominados palenques o quilombos.