Montagne d'or : Combat pour l'identité et pour la terre : Des jeunes femmes indigènes de Guyane s'expriment
Publié le 14 Novembre 2018
CONTRE MONTAGNE D’OR, LA NEGATION DE L’IDENTITE, ET POUR LE COMBAT POUR LA TERRE: DES JEUNES FEMMES DE GUYANE SE SONT EXPRIMEES, LE 13 OCTOBRE 2018, LORS DE LA JOURNEE DE SOLIDARITE DU CSIA.
Christine Prat
10 novembre 2018
Enregistrement 13 octobre 2018
Depuis plusieurs années, une partie de la forêt amazonienne de Guyane “française” est menacée par un projet de mine d’or monumental, mené par une compagnie intitulée “Montagne d’Or”, résultat d’une fusion entre la compagnie canadienne Columbus Gold – en tant que nom colonial, on peut difficilement faire mieux – et la compagnie russe NordGold, qui a déjà ravagé beaucoup de terres Autochtones dans le monde. NordGold est majoritaire dans Montagne d’Or. Les Autochtones s’opposent depuis le début au projet. Ils sont déjà depuis longtemps confrontés aux chercheurs d’or illégaux, les garimpeiros venus du Brésil, qui polluent énormément les rivières dont leur vie dépend. La forêt amazonienne de Guyane a une biodiversité beaucoup plus importante que celle de toute l’Europe. Certains sont prêts à en sacrifier une partie, sous prétexte de “créer des emplois”, formule devenue magique, qu’aucun druide ou magicien n’oserait utiliser. Les Autochtones, qui ont surtout besoin d’eau potable et ont déjà constaté les dégâts que les mines d’or y causent, s’opposent absolument au projet. De début mars à début juillet 2018, des “débats publics” ont eu lieu à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni. Les Autochtones ont eu l’impression de ne pas y être écoutés. Cependant, la conclusion a été que le projet Montagne d’Or ne pouvait pas être accepté en l’état. Depuis, Montagne d’Or multiplie les contacts et les tentatives de corruption dans les villages Autochtones. Cependant, l’opposition reste ferme. L’actuel Directeur Général de Montagne d’Or, Pierre Paris, a travaillé précédemment pour des firmes comme Rio Tinto et BHP Billiton, noms bien connus des Peuples Autochtones, un peu partout dans le monde, qui se battent contre la profanation et la pollution de leurs terres ancestrales par les compagnies minières.
Au cours de la 37ème Journée de Solidarité avec les Peuples Autochtones, organisée par le CSIA-nitassinan, une table ronde a réuni Félix Tiouka, 1er adjoint au maire d’Awala-Yalimapo, issu de la première génération d’activistes Autochtones, et trois jeunes femmes de la Jeunesse Autochtone de Guyane.
Comme tous les Autochtones qui sont intervenus lors de cette rencontre, les Autochtones de Guyane ont parlé de la destruction de leur identité et de leur culture, mais aussi de leur difficulté à vivre en tant que “citoyens soi-disant Français” dans une République qui les discrimine, les appauvrit, pollue leur terre, tout en voulant les forcer à se soumettre au “mode de vie” occidental. La “départementalisation” a été décrétée en 1945, la Loi de “Francisation” en 1969. Théoriquement, les Autochtones de Guyane sont des citoyens français comme les autres…
L’article ci-dessous est fondé sur les interventions des trois jeunes femmes, Vanessa Joseph, Nicole et Cindy van der Pijl, d’après des enregistrements réalisés par Pascal Grégis et Christine Prat, membres du CSIA, le 13 octobre 2018.
la suite sur le site de Christine :
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