Mexique Fin du Festival de cinéma Puy ta Cuxlejaltic - Caracol d'Oventic

Publié le 12 Novembre 2018

Avec danse et joie, le Festival de Cinéma Puy ta Cuxlejaltic (Caracol de notre vie) dans le Caracol zapatiste d'Oventic s'est terminé hier, 9 novembre 2018. Il s'agissait de neuf jours de cinéma, avec un public qui, dans les premiers jours, a atteint quelque 4.000 zapatistes, ainsi que des invités et des participants. Événement sans précédent dans les montagnes du sud-est du Mexique, le festival est un pas de plus sur le chemin tracé depuis quelques années par le zapatisme et qui nous est proposé à tous : les arts (et les sciences) comme alternative aux temps de mort dans lesquels nous vivons. La possibilité que les arts nous donnent de repenser notre monde avec une vision critique et d'imaginer d'autres mondes possibles. Comme à l'accoutumée, les milliers de zapatistes présents à la rencontre apporteront aux communautés ce qu'ils ont appris, pensé et imaginé ces jours-ci.

Cette dernière journée du festival a commencé par la projection de Petites historias das crianças de Guido Lazzarini, Gabriele Salvadore et Fabio Scamoni, qui raconte l'histoire des enfants qui participent chaque année au projet Inter Campus, un projet social fondé par le club de football italien Inter, qui travaille avec des enfants de la périphérie de 20 pays du monde.

Les enfants ont continué à être présent avec le court métrage de 28 minutes Niñ@s del llano encantado, d'Ojo de Agua Comunicación. Il s'agit d'une bande dessinée vidéo réalisée par des enfants de la communauté de Santa Catarina Lachatao, dans les hautes terres du nord de l'Oaxaca, dans laquelle ils nous montrent des aspects de la vie de leur communauté, visitent des lieux sacrés et historiques, nous montrent leurs familles et parlent avec leurs grands-parents, s'amusant toujours et nous faisant penser et rire. Cette carte vidéo est le produit d'un atelier vidéo pour enfants, réalisé dans le cadre du CAI (Campement Audiovisuel Itinérant).

Ensuite, le court métrage Saludos desde San Juan Evangelista Analco, de La Calendula Audiovisual et Ojo de Agua Comunicación, a été projeté : une vidéo de reconnaissance aux habitants de San Juan Evangelista Analco par Calenda Audiovisual et Ojo de Agua Comunicación, dans le cadre du Camp Audiovisuel Itinérant.

La Réserve de biosphère de Calakmul est l'une des plus importantes du Mexique et la deuxième du continent après l'Amazonie. Malgré son importance, les autorités et les habitants ne disposent pas d'une bonne gestion des déchets solides. Le documentaire El futuro en nuestras manos, de Sara Oliveros (Ambulante Más Allá), aborde ce problème à partir de l'histoire de Miguel, Armando et Víctor, trois enfants qui vivent dans la décharge municipale et se consacrent au tri des déchets afin de survivre.

Los débiles/Les faibles, premier long métrage de Raúl Rico et Eduardo Giralt, nous entraîne dans un voyage à travers le Sinaloa, révélant la culture hybride du nord du pays. Le film suit le parcours de Victor, harcelé par un garçon de 13 ans surnommé Selfie, qui, quelques heures plus tard, voit ses chiens adorés assassinés. Victor entreprend alors un voyage à la recherche du garçon à Sinaloa... un voyage à travers le Mexique de la drogue, des gangs, des jeunes plongés dans la violence, tous traités avec humour subtil et ironie.

La Marche de la Couleur de la Terre en 2001 était présente avec le film La fragile armada, de Jacques Kebadian et Joani Hocquenghem.

Le film de 56 minutes Oscar Chavez, Chiapas, de Modesto Lopez, enregistre des témoignages de la lutte zapatiste et des concerts d'Oscar Chavez dans le Parc du Mexique, l'Auditorio Nacional et le Caracol d'Oventic, où se trouve le premier lycée zapatiste "Primero de Enero", auquel sont distribués les bénéfices des ventes des CD, cassettes et cette vidéo (non vendus au public car environ 600 exemplaires ont été distribués pour exposition dans les communautés,  les écoles et autres organisations populaires au Mexique et dans le pays

Enfin, la clôture a eu lieu et le festival s'est terminé, comme c'est généralement le cas en territoire zapatiste, par la joie de danser dans les montagnes du sud-est du Mexique, dans les froides journées d'automne.

traduction carolita d'un article paru sur radio zapatista le 10 novembre 2018

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