Equateur : La culture Chorrera

Publié le 10 Novembre 2018

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Avec une antiquité qui s'étend approximativement entre les années 1200 et 500 av. J.-C., la culture Chorrera avait son noyau géographique d'origine dans la province actuelle de Los Ríos, sur le site La Chorrera, situé sur la rive orientale du fleuve Babahoyo, lieu dans lequel, en 1954, les archéologues Estrada, Evans et Meggers, avec les précieuses informations fournies par Francisco Huerta Rendón, ont réalisé les premières études systématiques et dans leurs rapports fait connaître l'importance archéologique de cette grande découverte.

"Estrada en est venu à classer la culture Chorrera avec un fondement préhistorique de l'Unité Culturelle Nationale, un critère qui se justifie pleinement si l'on tient compte de l'extension culturelle reconnue jusqu'ici : Esmeraldas, Manabí, Guayas, Los Ríos, les basses terres de Pichincha (Santo Domingo de los Colorados) et la vallée des Jubones, dans la province d'El Oro, sur la côte ; et dans la Sierra, les environs de Quito, Pichincha, Chimborazo, Cañar et Azuay, qui du côté est de cette province traverse les montagnes pour pénétrer l'immense région Amazone " (O. de los Colorados).

Holm et H. Crespo. Cultures formatrices, Histoire de l'Equateur, Salvat).

 

 

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Ce critère est partagé par le Père Pedro Porras qui, dans son ouvrage "Brèves notes d'archéologie en Equateur", dit : "La culture Chorrera s'est répandue sur presque toute la côte et même en montagne, probablement grâce à l'introduction du maïs.

La représentation humaine est présente dans une grande variété de figurines, dont certaines atteignent jusqu'à 40 cm de haut, travaillées par l'union de deux moitiés dans lesquelles la façade était généralement réalisée dans un moule. Leurs grandes têtes ont une coiffure décorée en forme de casque, et leurs visages montrent des yeux proéminents et inclinés.

En raison de la richesse de leur expression artistique -représentée surtout dans leurs céramiques- on peut affirmer que la culture de Chorrera est la plus remarquable de l'esthétique et de l'art de la fin de la période formative.

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On considère que l'art Chorrera a eu une grande diffusion et influença dans d'autres régions du Nouveau Monde ; parce que son haut développement esthétique et technique a été, sans aucun doute, le résultat de la grande tradition céramique des cultures qui l'ont précédé, c'est-à-dire Valdivia, Machalilla ; et dans les hautes Andes, Cerro Narrío.

Deux mille ans de tradition artistique qui se traduiront, en Chorrera, par des réalisations spectaculaires dans la conception, la décoration et le traitement des formes, et des surfaces dans des récipients et des figurines développées par leurs potiers qualifiés.

Il n'est donc pas surprenant de constater la très riche représentation - dans des récipients en céramique - des diverses formes de leur environnement naturel, comme les fruits, les animaux et les oiseaux, qui constituent aujourd'hui un véritable catalogue visuel de la richesse écologique de ce paysage ancien, et qui font directement référence au type d'aliments sur lesquels ils se nourrissent.

La vie quotidienne des Chorrera a également été représentée dans la céramique, où prêtres, musiciens, rameurs, danseurs, acrobates, etc. ont été capturés et "presque photographiés" dans la ductilité de la terre.

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La culture Chorrera se distingue aussi par l'excellente manipulation de l'art lithique, un matériau avec lequel ils ont réalisé des colliers de cristal de roche composés de perles parfaitement taillées et polies, travail dans lequel ils auraient dû utiliser une technologie avancée si on considère que le cristal de roche a une dureté similaire à celle du diamant.

Ils ont également utilisé d'autres matériaux tels que la sodalite et l'obsidienne ou le verre volcanique. Ces matériaux ne se trouvent pas naturellement dans les zones occupées par les Chorrera, d'où il résulte que pour s'en procurer, les habitants Chorrera ont dû pratiquer un commerce à grande distance, éventuellement avec des zones des montagnes du centre et du nord.

Bien qu'il n'y ait pas de preuve directe, au moyen de certains morceaux de céramique dans lesquels leurs maisons sont représentées, il est possible d'avoir une approximation se référant au type d'architecture Chorrera, constitué de pans ronds et rectangulaires avec des murs verticaux et des toits à deux eaux. Il a également été prouvé que les Chorrera ont exercé une grande influence dans des régions éloignées comme La Victoria au Guatemala et Teotihuacan au Mexique.

traduction carolita d'un article paru sur enciclopedia del ecuador

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Horizon formatif tardif

La culture est divisée en variantes régionales comprenant :

- Phase de Mafa : nord de la province d'Esmeraldas.

- Phase de Tachina : sud de la province d'Esmeraldas.

- Phase de Tabuchula : nord de la province de Manabí.

- Phase Engoroy : péninsule de Ssanta Elena et région côtière de Guayas.

- Chorera à proprement dit : bassin du rio Guayas.

- Première phase de Jubones : sud-est de Guyas et province occidentale d'Azuay.

- Phase d'Arenillas : province d'El Oro.

 

By Chorrera - Walters Art Museum: Home page  Info about artwork, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18795939

 

La culture Chorrera , peuple agricole cultivait de l'achira (canna indica) de la marante (maranta arundinacea), du maïs (zea mays) des haricots (phaesolus vulgaris), des citrouilles, chayotes (cucurbitacées).

Ils récoltaient des fruits sauvages, du carex, des palmacées.

Ils pêchaient et chassaient des animaux (tatou, cerf à queue blanche, mazama, canards, grenouilles, lézards, pécaris, rongeurs).

Le commerce se diffusait via un réseau dynamique établi par les cultures Valdivia et Machalilla.

Ils échangeaient des coquilles d'huîtres (spondylus) et d'autres coquillages avec des tribus du bassin de Quito contre de l'obsidienne.

De l'or sera échangé dans les derniers siècles avant notre ère.

Des oeuvres de la culture Chorrera ont été détruites par l'éruption du volcan Puluhahua au nord de Quito en 467 av JC qui a envoyé des cendres jusque dans les régions des plaines occidentales de l'Equateur.

Des colonies ont continué à se développer de façon plus complexe entre 200 et 300 ap JC.

 

source : wikipedia

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