"Nous ne voulons ni argent, ni excuses, ni monuments, nous voulons la justice" : 50 ans après le massacre de Tlatelolco

Publié le 4 Octobre 2018

Ville de México/Desinformémonos- "La justice est ce que nous voulons. Nous ne voulons ni argent, ni excuses, ni monuments, nous voulons la justice", s'est exclamé Severiano Sánchez, au nom du mouvement étudiant de 1968 au Centre culturel universitaire de Tlatelolco, près de la Plaza de las Tres Culturas, où des étudiants organisés ont été tués par l'armée  le 2 octobre 1968.

"Nous leur disons, pour le génocide de Tlatelolco, pour les assassins des morts du mouvement, pour ceux qui ont disparu pendant la guerre froide, pour les étudiants qui ont pris les armes et sont allés à la guérilla, pour ceux qui nous ont massacrés le 10 juin, il n'y a ni pardon ni oubli ", a-t-il dit lors de la cérémonie d'inauguration de l'installation du Monument à l'Absence, de l'Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) et la Commission Exécutive pour la Protection des vVctimes.

En présence de responsables et d'autorités universitaires, tels que le recteur de l'UNAM, Enrique Graue, répudié par la communauté étudiante après les acclamations du 3 septembre et l'impunité dans les cas de violence à l'université, Sanchez a déclaré que 50 ans après les événements les victimes n'oublient pas le "génocide commis par Gustavo Diaz Ordaz et Luis Echeverria Alvarez, ainsi que le commandement supérieur de l'armée".

L'inauguration du Monument a eu lieu le 1er octobre dernier. Le Monument à l'Absence est un projet anti-monumentaliste de l'artiste israélien Yael Bartana, qui consiste en une dalle de béton avec l'impression de plus de 400 traces de survivants et parents des victimes et des disparus de la répression contre les étudiants en 1968.

Le 2 octobre, le Bureau des Droits de l'Homme des Nations unies (UN-DH) et Amnesty International ont déploré l'enquête "inadéquate" sur les faits et "l'ombre de l'impunité" dans cette affaire, empêchant l'accès à la justice et la sanction des responsables.

traduction carolita d'un article paru sur Desinformémonos le 3 octobre 2018

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #Devoir de mémoire, #Justice, #Massacre de Tlatelolco

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