Cosmos Ayoreo : Naupié (Les enfers)
Publié le 12 Octobre 2018
Le cosmos Ayoreo est composé de trois plans : le ciel, la terre - l'habitat des hommes - et le monde souterrain, la demeure des morts, le tout entouré d'eau, un domaine inaccessible qui marque la fin de l'univers. Le Soleil et la Lune se déplacent continuellement en éclairant le plan terrestre et le plan souterrain, quand il fait jour dans le premier cas, quand il fait jour dans le second il fait nuit et vice versa.
L'origine de tout ce qui compose leur cosmos, il y avait les hommes : les nanibaháde (ancêtres originaires), qui sont généralement morts tragiquement et métamorphosés en une entité actuelle, avec des caractéristiques particulières avec lesquelles les gens doivent interagir.
Les histoires mythiques qui racontent ces faits, à cause de leur caractère violent qui implique des morts, des vengeances et toutes sortes de dommages et de sentiments négatifs, déterminent leur caractère tabou ou puyák, car si on les raconte, les événements tristes évoqués dans les histoires se reproduiront.
Naupié (Les Enfers)
C'est l'habitat des morts, atteint par un chemin piétiné par tous ceux qui ont quitté la communauté des vivants pour rejoindre celle des disparus.
Le paysage est en quelque sorte similaire à celui de la terre, il y a des forêts, des animaux et des végétaux qui servent de nourriture, des camps dans lesquels les morts évoluent de la même manière que sur la terre, selon les liens parentaux et familiaux, mais tout est apparent, ils sont des entités différentes. L'inaccessibilité et la dangerosité de l'environnement, les mauvaises intentions de ses habitants et le caractère polluant de l'environnement, mettent en danger même les puissants chamans, les seuls capables d'arriver - pour sauver l'âme d'un mourant - et de revenir vivants.
La mort est un processus qui commence lorsque l'oregaté ("l'âme de l'ombre", un double physique et psychologique du sujet), s'éloigne du corps et va dans le monde souterrain, pour s'intégrer définitivement dans la société du défunt.
Pendant le transit et même après l'arrivée, il est possible de sauver les mourants et de les ramener à la vie. Lorsque le processus est consommé, l'individu est parfaitement identifié à son nouveau statut, il est aidé par ses proches et les membres de son groupe jusqu'à ce qu'il apprenne à se déplacer librement, menant une vie semblable à la précédente (en apparence).
Sont attribuées à l'action des morts, les coulées de terre, de dimensions réduites, fréquentes dans la région du Chaco, produites lorsqu'elles tentent d'attirer le monde souterrain vers les vivants, ce sont des espaces puyák (tabou), et quand on est sur le chemin il est nécessaire de s'en écarter, sinon une mort surviendrait. Ces effondrements sont des expressions temporaires de la domination des naupi sur le plan terrestre.
Les morts sont les êtres les plus négatifs du cosmos ayoreo, principalement enclins aux dommages ; le monde souterrain apparaît comme le royaume de l'altérité dangereuse et immense.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
Los vientos también eran nanibaháde que se transformaron en los entes actuales y decidieron morar en la bóveda celeste. Sin embargo, son visibles por el chamán y, en algunas circunstancias, por...