Bolivie : Le peuple Joaquiniano

Publié le 16 Octobre 2018

 

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Peuple autochtone de l'Amazonie bolivienne issu du peuple Baure et tirant son nom du municipio de San Joaquín sur les rives du río Machupo dans le département de Beni d'où ce groupe Baure a migré depuis Concepción de Baures.

Ils vivent principalement dans le village de San Joaquín et sont distribués dans une dizaine de communautés comprenant une dizaine de familles environ. Leur subsistance provient de l'agriculture et de l'élevage.

Ils produisent depuis quelque temps du chocolat écologique destiné à l'exportation. Les hommes vendent aussi leur force de travail dans les grandes fermes d'élevage bovin.

La reconnaissance de l'ethnie en tant que peuple débute à partir des années 1990 suite à la grande marche indigène des basses terres vers La Paz. Avant cela ils étaient considérés comme des paysans qui descendent du peuple Baure.

L'organisation sociale de base des Joaquiniano est la famille de base composée du père, de la mère et des enfants. Complètement assimilés à la vie urbaine et à la société occidentale il y a plusieurs décennies, le catholicisme est la base de leur croyance, bien que certains cultes protestants soient entrés fortement ces dernières années à San Joaquin, Beni et dans quelques communautés environnantes. "On dit qu'ils viennent du Brésil et qu'ils parlent donc mieux le portugais que l'espagnol ou toute autre langue maternelle ", explique l'anthropologue Milton Eyzaguirre.

La principale activité économique de ces communautés et établissements est l'agriculture, bien qu'ils pratiquent également la chasse, la pêche et la cueillette de noix du Brésil, de cœurs de palmiers et de fruits sauvages.

L'agriculture est basée sur le système de jachère, c'est-à-dire qu'ils travaillent dans les petites terres qu'ils occupent sans possibilité de rotation et de repos. Toute leur production est destinée à l'autoconsommation et ce n'est que s'il y a des surplus qu'ils sont vendus à leurs voisins "blancs" (carayanes) de San Joaquín, San Ramón, Santa Ana del Yacuma et Guayaramerín.

Les activités de base de ce peuple situé au cœur de l'Amazonie bolivienne sont développées de manière restreinte par la présence de petits villages de personnes d'innombrables nations dans les environs.

traduction carolita du site educa.com.bo

 

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Joaquiniano

Nom du groupe :
Joaquiniano (De l'ex-Mission de San Joaquin)

Famille sociolinguistique :
Conglomérat multiethnique

Lieu : Département de Beni ; province de Mamoré ; municipalités de San Joaquín, San Ramón et Puerto Siles ; principaux noyaux d'habitat, San Joaquín et Las Moscas.

Contexte et organisation sociale :

Les Joaquinianos sont un peuple indigène formé par une communauté de groupes ethniques composée de Baures, Mojeños, Cayubabas, Itonomas et Movimas. La plupart d'entre eux sont des Baures. Leur organisation sociale de base est la famille nucléaire occidentale.

Organisation politique :

Il y a un Cabildo indigène dans chacune des communautés les plus importantes des Joaquinianos. Le Cabildo Mayor est celui qui regroupe tous les corregidores des cabildos des différentes communautés, et a été récupéré comme une organisation "naturelle" des peuples indigènes. En 1992, la sous-centrale de San Joaquin a été fondée, créée à partir du mouvement généré par la Marche indigène pour le territoire et la dignité. Cette Sous-Centrale regroupe 18 communautés indigèness et fait partie de la structure actuelle de la CPIB et donc de la CIDOB.

Organisation économique :

Il existe de nombreux conflits liés à la propriété et à l'utilisation des terres. On dit que certaines communautés sont la propriété d'éleveurs ou de "tiers" qui "prêtent" des portions de la forêt pour que les peuples indigènes puissent y vivre. L'agriculture, la chasse, la pêche ou la cueillette dépendent dans une large mesure de la situation de la propriété foncière. Leurs principaux produits agricoles sont le maïs, le riz, les bananes et le cacao.

Le symbolisme :

Le cabildo indigène de San Joaquin regroupe la population autour des activités religieuses catholiques. Comme il n'y a pas de profil culturel commun dans la population, chaque communauté maintient les pratiques de son propre groupe d'origine.

traduction carolita du site du Viceministerio de cultura

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Bolivie, #Peuples originaires, #Joaquiniano

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