Mexique- Solidarité urgente avec la communauté Otomi des victimes d'expulsions violentes à Roma 18

Publié le 20 Septembre 2018

Les compañeros Otomies qui ont été touchés et violemment expulsés de Roma 18 ce matin resteront dans le camp à côté de la propriété dont ils tentent de les déposséder. Il y a environ 70 familles, garçons et filles inclus. En outre, il y a des compas solidaires de la Coordination Anti-Capitaliste et Anti-Patriarcale Métropolitaine avec le CIG.

Non seulement ils les ont expulsés de la propriété, mais ils ont démoli des pièces, détruit et brûlé des biens, battu et blessé plus de 15 personnes.

En plus des soins médicaux solidaires, ils ont besoin de tout : bâches, tentes, nourriture (il y a quelque temps, on leur a distribué des pizzas, mais ce n'était pas suffisant même pour les enfants), ustensiles, pichets ou cruches pour l'eau, la vaisselle, les couches, vêtements en bon état et vêtements chauds.

Ils n'ont nulle part où aller aux toilettes. Le gouvernement leur a envoyé un tuyau d'eau, presque comme une moquerie parce qu'ils n'ont nulle part où le stocker pour s'en servir.

Ils ont surtout besoin de solidarité politique : une demande de justice et de punition pour les auteurs matériels et intellectuels, pour les dirigeants politiques, pour une opération avec plus de deux cents grenadiers, pour plus d'une centaine de civils qui ont avoué avoir été payés pour aller les battre, et pour une vingtaine de policiers interbancaires et industriels armés de lourdes armes qui sont dans la propriété.

L'expulsion était une collusion entre un particulier qui avait beaucoup d'argent et qui voulait s'approprier illégalement des terres dans un excellent emplacement urbain, et le gouvernement qui a facilité la tâche de la police et l'a envoyée frapper et blesser avec les agresseurs.

Les compañeros Otomíes sont membres du CNI, du CIG et ont été actifs aux tables de signature lors de la campagne de Marichuy. Aujourd'hui, ils ont envoyé une petite délégation à la marche des victimes et ont participé à toutes les marches de soutien à Ayotzinapa ainsi qu'aux activités de soutien au CIG, au CNI et à l'EZLN. Avec leur petite école, ils commencent à construire leur autonomie, tout en continuant à lutter pour leur droit au logement, à l'éducation, à un emploi décent et à leur droit à la ville.

Aujourd'hui, ils ont besoin du soutien et de la solidarité de tous ceux qui sont contre la dépossession, la répression, l'exploitation et le mépris raciste.

traduction carolita d'un article paru sur le site zapateando.wordpress.com

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #Expulsions, #Peuples originaires, #Otomis

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