Cosmovision Charrúa : Le monde des esprits
Publié le 30 Septembre 2018
La conception du monde était présidée par la croyance en un être suprême, auquel est lié un "esprit gardien" de chaque homme qui est invoqué en cas de danger.
La religiosité charrúa pourrait se résumer en "présence d'entités spirituelles qui convergent", ou "énergies qui interagissent".
Dans ce monde des esprits aussi les forces du mal agissent, elles sont le souffle des vieilles haines et frustrations qui expriment la lutte entre le Bien et le Mal. La présence de forces opposées au bien a enseigné aux Charrúa que " tout n'est pas sous contrôle ", que tout ne répond pas au plan du Bien, et que parfois son contraire triomphe.
Les esprits communiquent avec les gens, les conseillent et veillent à leur croissance. Ils faisaient de longs jeûnes et des pénitences afin d'obtenir leur vision. Celle-ci a était présentée comme un animal ou un être surnaturel.
Les esprits des ancêtres, de la terre où ils ont été semés pour se reposer et germer, se réveillent parfois, soit invoqués, soit parce qu'ils en décident eux-mêmes la nécessité. Parfois, ils se présentent comme un papillon ou un oiseau qui s'approche et donne des signes que seules les personnes âgées peuvent interpréter. D'autres entrent dans les rêves pour laisser leurs messages.
Il y a d'anciens esprits dans les collines, les rivières, les estuaires, les herbes et les pierres, attendant patiemment le passage des hommes pour les guider.
Il y a des esprits qui n'acceptent pas la mort de celui qui était son corps et qui errent là où ils vivaient en marquant leur présence par des sons et des apparitions, ce sont généralement des entités angoissées et effrayées qui demandent de l'aide ou qui errent étonnées. Les Charruas pratiquaient des rituels pour les libérer et obtenir la paix dans leur repos.
Il y a des esprits espiègles qui, abrités dans les arbres, attendent un signe de complicité pour agir.
Quant aux méchants, expression de la haine et des ténèbres, ils s'unissent parfois pour étendre leurs pouvoirs. Ils ne rejoignent pas les bonnes personnes, ils prennent soin du corps et de l'esprit de ceux qui sont malades de haine et d'ambition, ou de ceux qui sont faibles dans leurs convictions ; ce faisant, ils conduisent à la destruction des autres, de la Nature ou d'eux-mêmes.
Les esprits gardiens des lieux rituels peuvent faire du mal s'ils ne sont pas approchés avec respect ou ignorés.
La catégorie supérieure des Esprits est la somme des pouvoirs de tous les Esprits regroupés par affinités. Ces conglomérats d'énergies spirituelles forment trois entités indépendantes : le Grand Esprit du Bien, le Malin et le Gualicho.
Le Gualicho est l'esprit que l'on retrouve avec des noms différents dans les cultures de la Pampa et de la Patagonie, il rassemble des entités très sensibles aux offrandes et aux griefs, reflétant les contradictions et les fatalités de la Nature. Il est capricieux et versatile. Ils ne le représentaient pas sous des formes anthropomorphiques ; les missionnaires l'identifiaient à l'idée du "démon".
L'énergie lunaire, miroir du Soleil, donne de l'énergie à tous. C'est pourquoi le couple Charrúa présente le nouveau-né nu à la première pleine lune ; le cordon ombilical est enterré là où les ancêtres se reposent, de cette façon la terre s'enrichit et l'espoir de renaître est renouvelé.
source Mitos, Leyendas y Tradiciones de la Banda Oriental. Gonzalo Abella. BetumSan Ediciones, 2001.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
Cosmología Charrúa: El mundo de los espíritus
Los espíritus de los antepasados, desde la tierra donde han sido sembrados para que descansen y germinen, despiertan a veces, ya sea invocados, o porque ellos mismos deciden que es necesario. A ...
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