Pérou - Les Journées de la communication commenceront par un dialogue sur le Bien Vivre

Publié le 7 Août 2018

Servindi, le 5 août 2018 - Avec un panel sur le Paradigme du Bien Vivre / Pleine Vie dans le contexte urbain et rural, la VIème Conférence sur la Communication et la Démocratie se tiendra du 9 au 11 août à l'Université Antonio Ruiz de Montoya (UARM).

Le sociologue Roberto Espinoza, membre du Réseau Décolonialité et Autonomie Communautaire, présentera et dirigera le panel sur les visions du bien-être civilisationnel des peuples Asháninka, Awajún-Wampis, Quechua et Aymara.

Du côté amazonien, Ruth Buendía Mestoquiari, actuelle vice-présidente de l'organisation nationale AIDESEP, partagera le Kametsa Asaike, du peuple Asháninka du rio Ene, tandis que le sage Shapiom, Noningo Sesen, expliquera le Tajimat Pujut, du peuple Awajun-Wampis.

Du côté andin, l'anthropologue Juan José García partagera sa vision du monde quechua connu sous le nom de Sumaq Kawsay, tandis que le sage Lucio Ramos Escobar le fera à partir duSuma Qamaña, du peuple Aymara.

De cette façon, nous réfléchirons sur la façon dont les peuples originaires ont leur propre idée du Bien Vivre / Vie Pleine et comment ces visions collectives du bien-être émergent et se construisent.

L'objectif est de connaître et d'approfondir les fondamentaux et les valeurs essentielles de ces paradigmes et d'analyser leurs contributions face à la crise civilisatrice qui nous conduit aussi à une catastrophe climatique.

A cet égard, il sera également pertinent de réfléchir à la manière dont ces paradigmes s'expriment dans les contextes urbains, où il y a une forte migration indigène ou originaire

Améliorer la qualité du vote


Un deuxième bloc de la conférence sera consacré à la réflexion et à l'analyse politique dans le contexte électoral régional, étant donné que les élections des autorités régionales et locales sont prévues en octobre de cette année.

A cette fin, il est important de réfléchir au contexte politique national et régional et de contribuer à l'amélioration de la qualité du vote des électeurs comme l'une des formes de participation politique de la population.

María del Pilar Saenz, de la Fondation Friedrich Ebert, et Moisés Rojas, sociologue de l'Université Nationale Majeure de San Marcos, présenteront une méthodologie pour l'exercice du vote critique, résultat d'une consultation proposée par ladite fondation.

Précisément, ce thème fera l'objet d'un atelier théorico-pratique au cours duquel les participants s'exerceront à la connaissance et à l'application de ce nouvel outil pratique qui propose d'améliorer les capacités du citoyen à identifier un bon candidat.

L'atelier intitulé " Choisir un candidat/ une candidate sans plis " sera animé par Moisés Rojas avec l'appui d'une équipe d'animation et donnera un aperçu d'une typologie de quatre types de candidats aux élections : l'improvisé, l'opportuniste, l'idéaliste et le responsable.

Ces types résultent de la combinaison de deux variables clés : le savoir et la finalité collective.

Après avoir expliqué un profil des électeurs, une série d'étapes sera partagée pour exercer le vote critique par la connaissance, la reconnaissance des intérêts, l'évaluation des candidats et le dialogue.

L'exercice se termine par la construction participative d'éléments pour évaluer un candidat, l'attribution de notes à chaque élément et son application à différents candidats afin d'obtenir un feu tricolore qui indique la situation des candidats en fonction de leur aptitude.

Liberté d'expression et droit à la communication des Peuples

Le premier jour du jeudi 9 août n'aurait pas pu être mieux formé, compte tenu de la situation actuelle dans le pays. Le Forum public : Liberté d'expression et droit à la communication des peuples aura lieu.

Sous la modération de Franklin Cornejo, professeur à l'UARM, Karina Reyes Bernuy, de l'Association Nationale des Journalistes du Pérou (ANP), et Glatzer Tuesta, d'IDL-Radio, se produiront.

Ils seront accompagnés de Victoria Santa Cruz, du Réseau des Communicateurs Indigènes du Pérou (REDCIP) ; Ángel Paez (à confirmer), du journal La República et de la députée de la République Tania Pariona Tarqui .

Ils discuteront de la situation du Pérou en ce qui concerne la liberté d'expression et le droit à la communication des peuples dans le contexte régional et quels sont les principaux facteurs qui limitent ou entravent l'exercice de la liberté d'expression au Pérou.

En outre, si l'achat de médias pendant le régime Fujimori a été surmonté, quelles nouvelles formes de contrôle des médias par le pouvoir politique a pris et comment la relation entre la politique et les médias est actuellement configurée.

Une question importante et tournée vers l'avenir est de réfléchir aux mesures ou réformes nécessaires pour surmonter la concentration des médias et promouvoir le droit à la communication des peuples.

Les journées de la communication et de la démocratie

Il convient de noter que les Journées de la communication et de la démocratie se tiennent pour la sixième année consécutive et rassemblent principalement des communicateurs indigènes de la côte, des Andes et de la région amazonienne du Pérou.

L'événement aura lieu du 9 au 11 août au siège de l'Université Antonio Ruiz de Montoya (UARM), populairement connue sous le nom de "La Ruiz", dont l'école de journalisme est l'un des organisateurs.

Participation

Les communicateurs indigènes qui souhaitent participer à la conférence doivent s'inscrire à l'avance en remplissant le formulaire Excel qui peut être téléchargé à partir du lien suivant :

Formulaire d'inscription
Une fois téléchargé et rempli, il doit être envoyé à l'adresse électronique suivante : secretaria.redcip@gmail.com

Le comité d'organisation accordera la priorité en matière d'inscription aux peuples indigènes qui participent activement et visiblement au travail de communication et qui s'efforcent de couvrir les coûts de leur participation.

Les conférences sont promues par le Comité Directeur de l'École itinérante de Communication Indigène et interculturelle (EICIP), composé de la Fondation Friedrich Ebert, du Réseau des Communicateurs Indigènes du Pérou (REDCIP), de l'École de Journalisme de l'UARM et des Services de Communication Interculturelle Servindi. 

traduction carolita d'un article paru sur servindi.org le 5 août 2018

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article