La CIDH demande de prolonger les mesures provisoires en faveur du peuple Miskitu
Publié le 12 Août 2018
Jusqu'à présent, cinq communautés sont protégées par des mesures de précaution accordées par la Commission, tandis que sept autres sont protégées par des mesures provisoires accordées par la CIDH.
Servindi, le 11 août 2018 - La Commission Interaméricaine des Droits Humains(CIDH) a demandé à la Cour Interaméricaine des Droits Humains ( cour CIDH) de prolonger les mesures provisoires pour les membres de diverses communautés indigènes Miskitu dans la région de la côte nord des Caraïbes du Nicaragua.
Elle a également exigé que l'État "protège et garantisse la vie, l'intégrité personnelle et territoriale et l'identité culturelle" des défenseurs des droits de l'homme Lottie Cunningham et José Coleman.
Déjà en 2015, la Commission avait accordé des mesures de précaution aux communautés en raison des cycles constants de violence, d'assassinats, de menaces et d'autres actes de harcèlement par les colons dans les territoires indigènes pendant le conflit territorial et les processus d'assainissement menés par l'État.
En 2016, ces mesures ont été étendues à d'autres communautés membres du peuple indigène Miskitu et aux membres du Centre pour la Justice et les Droits Humains de la Côte Atlantique du Nicaragua (CEJUDHCAN).
Jusqu'à présent, cinq communautés sont protégées par des mesures de précaution accordées par la Commission, tandis que sept autres sont protégées par des mesures provisoires accordées par la CIDH.
En juin 2017, la Commission a prolongé les injonctions en faveur de Lottie Cunningham, présidente du CEJUDHCAN, parce que ses actions en tant qu'avocate ont déclenché des menaces de mort et du harcèlement par le biais d'appels téléphoniques anonymes, d'intimidation, de campagnes de diffamation et de disqualification.
Par conséquent, au cours des trois derniers mois, les représentants des bénéficiaires des mesures ont dit à la CIDH que les menaces et l'intimidation contre Lottie Cunningham et José Coleman se sont intensifiées. En conséquence, ils ont demandé à la CIDH de demander la prorogation des mesures provisoires.
En outre, selon la Commission, les événements graves signalés sur la côte nord des Caraïbes comprennent "les enlèvements, meurtres, agressions sexuelles, menaces, incendies de maisons, vols, embuscades et attaques contre des résidents dont l'enquête menée par l'État n'a pas encore donné de résultats pour calmer la source du conflit social".
"Bien que l'État du Nicaragua ait informé la CIDH qu'il avait chargé la Police nationale d'ouvrir des enquêtes d'office conformément à des normes spécifiques pour la protection des défenseurs des droits de l'homme, il n'a pas fourni d'informations spécifiques sur les mesures de protection en faveur des deux bénéficiaires proposés ", déclare la CIDH.
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 11 août 2018
CIDH solicita ampliar medidas provisionales a favor del pueblo Miskitu
Hasta el momento son cinco comunidades las que están protegidas por medidas cautelares otorgadas por la Comisión, mientras que otras siete se encuentran protegidas por medidas provisionales ...