Honorer les plumes sacrées

Publié le 12 Août 2018

Traduction d'un article d'avril 2016

L'État de Washington reconnaît le droit des étudiants originaires de porter des plumes d'aigle lors de la cérémonie de remise des diplômes.

La nouvelle nous rappelle la loi qui a été promulguée en Équateur pour protéger la tresse  traditionnelle des indigènes Otavalo pendant leur service militaire. Avant cette loi, et comme ils s'en souviennent eux-mêmes, "nous avons été forcés de nous raser la tête, ce qui a causé la maladie et la mort de recrues indigènes qui n'avaient pas l'habitude de garder la tête sans cheveux".

Il ne s'agit pas d'une question mineure, car les cheveux longs chez les peuples indigènes ainsi que les différentes façons de les porter (par exemple en tresses comme dans le cas présent) ou avec les différents accessoires cérémoniels (comme les plumes d'aigle chez les peuples d'Amérique du Nord ou les coiffures amazoniennes) sont un symbole de fierté et de réaffirmation de l'identité ethnique et culturelle.

Nous apprenons maintenant que, le 29 janvier 2016, le surintendant de l'instruction publique de l'État de Washington, Randy Dorn, a envoyé une lettre à tous les surintendants des écoles de l'État " exhortant à une éducation égale et à la promotion d'activités éducatives inclusives pour les élèves de toutes les communautés " et, surtout, permettant aux élèves amérindiens d'utiliser les plumes d'Aigle lors des cérémonies de remise des diplômes.

La lettre dit mot pour mot : "La plume de l'aigle est un symbole de beaucoup d'honneur dans les communautés natives........... Cela ne doit pas être considéré comme une violation des codes vestimentaires de la cérémonie de remise des diplômes."

Et il poursuit : "Les tribus reconnues par le Gouvernement Fédéral à Washington fonctionnent comme des nations souveraines. Le Bureau du Surintendant de l'Instruction Publique (OSPI) s'est engagé à favoriser les relations de gouvernement à gouvernement avec les tribus. L'OSPI soutient des politiques qui reconnaissent la possibilité et le droit des étudiants tribaux d'honorer leur culture en tant que telle. Je demande aux districts scolaires de revoir les politiques actuelles et de chercher des moyens inclusifs pour que les élèves autochtones puissent honorer leurs traditions".

Une bonne décision qui est le fruit de la lutte des peuples indigènes eux-mêmes pour affirmer leurs cosmovisions originaires et la reconnaissance et le respect par l'État des symboles ancestraux indigènes, faisant de la diversité culturelle non seulement une simple déclaration mais une pratique concrète.

Par Liliana Melaine

traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 23/4/2016

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