Création du Comité des langues indigènes "CARLOS MARTÍNEZ SARASOLA".

Publié le 4 Août 2018

Le comité des langues indigènes a été créé dans le PEN, sous le nom de Carlos Martínez Sarasola, en souvenir de son travail et de son voyage avec les peuples indigènes.

"Ethnolittérature : ces produits fabriqués par les peuples indigènes et non par des spécialistes.


La différence fondamentale entre une bibliothèque commune et une bibliothèque indigène est que la sélection des textes et des supports fait partie de la communauté elle-même. Avec une ressource fondamentale que sont les livres vivants, que sont les mots des anciens, qui sont enregistrés oralement pour que les enfants et les jeunes puissent accéder à ces connaissances par ce canal.
La proposition est d'avancer dans la connaissance profonde du monde indigène, en visant toujours sa cosmovision et ses valeurs ; il nous est très difficile d'approcher le monde indigène si nous n'avons aucune idée de ce que sont sa cosmovision et ses valeurs".

Carlos Martinez Sarasola

La présentation du comité a eu lieu le 27 juillet 2018 à Talcahuano 1261, Ministère de la Culture - Direction Générale du Livre, des Bibliothèques et de la Promotion de la Lecture. Ville autonome de Buenos Aires, Argentine.

Elle a commencé avec une brève audio de Carlos Martínez Sarasola (1949 -2018) sur l'ethnolittéraure et s'est poursuivie par la lecture du Manifeste de PEN pour la création du Comité des langues indigènes qui a été lu en présence d'Ángela Marcela Jaramillo, de María Luisa Valenzuela, présidente de PEN Argentine, et de Carles Torner, directeur exécutif de PEN International.

Les membres du Comité ont présenté leurs cultures et leurs langues devant un large public : Daniel Huircapan, Günün a küna, a raconté comment le processus de sauvetage et de revitalisation de la langue de sonpeuple s'est déroulé. Francisco Morales, Aymara, à son tour, a posé les défis des indigènes de la ville. Tulio Cañumil, Mapuche, a raconté son expérience dans l'enseignement de la langue mapuche dans les grandes villes. Tayta Carmelo Sardinas Ullpu, Quechua, a donné un aperçu du Congrès National de la Langue et de la Culture Quechua qui s'est tenu en novembre 2017. Cela s'inscrit dans la dynamique qui sous-tend l'importance des langues indigènes, entre autres, et il convient de noter que l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer 2019 Année internationale des langues indigènes afin d'attirer l'attention sur la perte de ces langues et sur la nécessité de les préserver et de les revitaliser.

Le Comité porte le nom de Carlos Martínez Sarasola en hommage à sa perte physique soudaine. C'est lui qui a donné cette impulsion, et avec sa conviction d'une impulsion à l'ethnolittérature, c'est-à-dire des documents écrits par ceux qui font partie du peuple indigène et dont l'expression peut avoir des supports multiples. Son fils Lucas Martínez Sarasola nous a rejoint et il a été annoncé qu'il rejoindrait le Comité des langues indigènes.

La soirée a été récompensée par la participation de Carina Carriqueo avec la culture et la musique Mapuche devant un public qui a ouvert tous leurs sens pour écouter son message.

Par Angela Marcela Jaramillo

traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 30 juillet 2018

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