Repsol contamine l'Amazonie équatorienne

Publié le 14 Juillet 2018

La compagnie pétrolière espagnole a confirmé un déversement de pétrole dans la selva équatorienne. Les communautés indigènes dénoncent le fait que la contamination de l'Amazonie a affecté plusieurs espèces de poissons qui font partie de leur alimentation quotidienne et de leurs sources d'eau propre. Le Gouvernement équatorien devrait ouvrir une enquête.

Par José Díaz

Servindi, le 12 juillet 2018 - Un nouveau cas d'une société extractive transnationale affectant l'Amazonie a eu lieu cette semaine en Equateur. Ceci a été rendu public après que la compagnie d'hydrocarbures espagnole Repsol a confirmé cette semaine que le 4 juillet il y a eu un accident - décrit par la même compagnie comme "mineur" - qui a généré un scénario de pollution.

La société, qui exploite les lots 16 et 67 en Amazonie équatorienne, a confirmé à l'agence Efe l'accident dû à la pressurisation d'un de ses pipelines. Cela a provoqué une fuite d'hydrocarbures qui a non seulement contaminé la nature amazonienne, mais aussi un territoire habité par des communautés indigènes.

Selon la version de la compagnie, l'accident a été contrôlé et contenu parce que les protocoles pour ce type de situation ont été activés. Cependant, le gouvernement équatorien devrait lancer une enquête après que le ministre de l'Environnement Tarcisio Granizo lui-même ait déclaré que les déversements se situent entre 14 et 32 barils de pétrole.

Cet incident s'ajoute à la longue liste des controverses concernant Repsol dans le pays sudaméricain. A l'affectation du territoire indigène et de son Amazonie, s'ajoute une série de conflits avec les autorités. Cette dernière est liée à un arbitrage commercial apparent de plusieurs millions de dollars que la société établirait contre le gouvernement équatorien.

Demande indigène


Les principales victimes de ce nouvel incident dans la selva équatorienne sont les quatre communautés indigènes qui peuplent le canton d'Aguarico de Orellana. Ces peuples, appartenant aux groupes ethniques Waorani, sont Gabaro, Yawewenko, Yarentaro et Dicaro, qui avaient précédemment dénoncé la marée noire causée par Repsol.

Ces communautés natives ont adressé une plainte directement au Président de l'Équateur, Lenín Moreno et au Bureau du Médiateur. Dans cette accusation, les peuples indigènes prétendent que la marée noire atteint 1 000 barils et que ceux-ci auraient affecté plusieurs espèces de poissons qui font partie de leur alimentation quotidienne, ainsi que des sources d'eau.

Pour l'instant, la principale demande de la population indigène est qu'une enquête soit ouverte, qu'une réparation leur soit offerte et qu'ils soient assurés d'avoir accès à des sources d'eau potable. Loin d'initier un processus de dialogue avec les communautés natives, la seule réponse de Repsol a été d'accuser les porte-parole indigènes d'avoir mal informé les détails de l'accident. 

traduction carolita d'un article paru sur Servindi le 12 juillet 2018

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