Paraguay : Le peuple Aché

Publié le 18 Juillet 2018

 

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Peuple autochtone du Paraguay de langue tupi-guarani vivant dans le Gran Chaco.

Le nom Aché veut dire personne.

Le mot Guyaki est un terme péjoratif.

Il y a 6 communautés au 20e siècle, Chupa Pou, Arroyo Bandera, Kuetyvy, dans le département de Canindeyú.

Puerto Barra dans l’Alto Paraná.

Ypetymi à Cazapá

Cerro Moroti à Caguazú.

En 1970 il existait 5 zones dans lesquelles vivaient les Achés sylvicoles, c’est-à-dire sans contact avec les blancs.

Population : 1211 personnes (chiffres 2008), la plus forte concentration se situe dans la communauté Chupa Pou.

Langue : aché, 4 dialectes de la famille des langues tupi-guaraní.

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Mythe des origines

« Les premiers ancêtres des Guayaki vivaient dans la terre grosse et terrible. Les premiers ancêtres des Guayaki sortirent de la terre grosse et terrible, ils s’en allèrent tous….Pour sortir, pour s’en aller les premiers ancêtres des Guayaki griffaient de leurs ongles, tels des tatous…Pour se transformer en humains, en habitants de la terre, les Aché originels devaient quitter leurs demeure souterraine et pour y parvenir, ils s’élevaient le long de la paroi verticale qu’ils gravissaient en y plantant leurs ongles semblable au tatou qui creuse profondément son terrier sous le sol. Le passage, clairement indiqué dans le mythe, de l’animalité à l’humanité s’opère donc par l’abandon de l’habitat pré-humain, du terrier et par l’ascension de l’obstacle qui sépare le monde animal inférieur (le bas) du monde humain de la surface (le haut) : l’acte de « naissance » des premiers Guayaki fut une montée qui les sépara de la terre.

Pierre Clastres Chronique des indiens Guayaki

De Kimhill2 de Wikipedia en inglés, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33762641

 

 

Mode de vie

Ils étaient chasseurs cueilleurs nomades.

Les premiers chroniqueurs mettent l’accent sur leur peau claire, leurs yeux clairs également, leurs traits asiatiques et la filiation à la famille linguistique est discutée.

Selon une hypothèse ce sont des Guaraní qui ont développé une culture propre.

Selon l’autre hypothèse il s’agit d’un groupe ethnique différent qui aurait été « guaranisé.

Des notions sont faites sur eux dès les débuts de la colonisation mais pour autant ils maintiennent leur mode de vie indépendant de chasseurs cueilleurs nomades en évitant tout contact avec d’autres groupes, avec une économie de pillage à petite échelle dans les plantations blanches et chez d’autres groupes ethniques guaranis.

Ce qui fait que jusque dans les années 1970, tuer un Aché n’était pas considéré comme un crime au Paraguay.

Ils chassent avec un arc et des flèches : armadillo, paca, tapirs, singes capucins, pécaris, coatis, lézards, tegu.

Ils collectent le miel sauvage, les larves, les insectes, l’amidon du palmier, des fruits.

Les ressources alimentaires les plus caloriques proviennent de l’amidon du palmier et du miel.

Les fibres de palmier sont mises à bouillir dans un récipient avec de l’eau et l’amidon est extrait à la main.

La viande et les larves sont bouillies souvent dans le même plat que les fibres de palmier et donne un mélange qui se consomme chaud ou refroidi comme un pudding.

Chaque proie chassée ne doit pas, selon les normes du groupe être consommée si elle n’est pas partagée.

Le produit de la chasse est distribué entre les familles en fonction de la taille de chacune.

Tous les produits sont partagés et les personnes malades ou dans l’incapacité de chasser sont traitées avec générosité.

Le tissage de cordes était réalisé avec des fibres végétales, des poils de singe, des cheveux humains. Les cordes servaient à grimper dans les hauts arbres.

Le groupe du nord fabriquait des tapis de fibres tressés avec la technique du double fil, ces tapis avaient l’aspect du tissu.

vivienda aché

 

Groupe à Manduvi en 1975

Avant les premiers contacts ils vivaient en petits groupes d’une cinquantaine de membres environ , groupes qui se séparaient et se retrouvaient.  Pendant le rituel du combat au bâton 3 ou 4 bandes se rencontraient et restaient ensemble 5 à 15 jours.

Les groupes étaient très flexibles, basés sur les liens d’affinité et d’amitié plus que sur les liens des relations consanguines.

Les bandes n’avaient pas de territoires spécifiques, le leadership était informel et il n’y avait pas de leaders reconnus ni de positions politiques ou religieuses. Les décisions étaient prises par consensus. Il n’y avait pas de chamanes et les mariages étaient déterminés par le choix des femmes entre 14/15 ans.

La polygamie était courante et le taux de divorce élevé, une femme en moyenne épousait une dizaine d’hommes.

La seule interdiction concernait les mariages entre cousins.

A la naissance d’un enfant il y avait une série d’obligations de rituels dont certains à l’accouchement.

Le bébé (kromi) était donné pendant les premiers jours suivant la naissance à sa marraine (upiaregi) pour qu’elle s’occupe de lui pendant que la mère se repose. L’enfant pouvait compter sur l’aide de sa marraine toute sa vie. Pour ses parrains et marraines il était le chave, le filleul en quelque sorte . l’homme qui coupait le cordon ombilical devenait le « parrain (jware) » de l’enfant avec des obligations semblables à celles de la marraine.

Ceux qui ont donné de la nourriture pendant la grossesse ont aussi des obligations rituelles.

La jeune fille lors de ses premières règles est isolée dans une maison recouverte de feuilles de palmier, elle est tatouée avec du charbon, on lui coupe les cheveux.

Les femmes gardent leurs cheveux courts et utilisent des colliers et des graines comme identifications tribales.

tembeta aché

Lorsque les garçons commencent à avoir des poils sur le visage a lieu le rituel de puberté, leur lèvre inférieure est percée avec un os pointu et on y place la tembetá, on leur coupe également les cheveux et on les tatoue comme les filles.

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Quelques mots et significations

Les noms des Achés sont toujours des noms d’animaux, les noms sont choisis par la mère au cours de la grossesse. Il n’y a pas de distinction de noms féminins ou masculins, ils sont tous suivis du suffixe « gi » qui distingue la nature humaine de la personne de la nature animale du nom donné.

Ai : la mère

Ambwa : coiffure cérémonielle des chasseurs

Aperu : orange sauvage très acide

Baikandy : arbre (ocotea)

Baipu : le jaguar

Bareka : la chasse, chasser

Beeru : l’homme blanc

Beerugi : chef

Beta pou : nouvel initié

Bita : animaux domestiques

Breko mata : enlever les femmes

Bretete : bon chasseur

Brevi : le tapir

Chachu : cochon sauvage

Chenga ruvara : chant rituel des femmes qui est une lamentation ou une salutation larmoyante

Cheygi : ceux des autres bandes

Chingy : arbre ( ruprechtia laxiflora)

Chyvai provi ; celui qui est déjà un peu vieux (au-dessus de 12 ans)

Chono :  le tonnerre

Daity : récipient pour le transport des liquides

Dare pou : femme nouvelle (jeune fille réglée)

Dave : natte en feuilles de palmier pindo tressées

Doroparegi : aîné des enfants

Enda : campement

Enda ayiä : espace initiatique

Etoa : espace de chasse

Guchu : larve du myndo qui est considérée comme un délice par les Aché.

Ianve : esprit méchant des morts

Imbi mubu : perforation de la lèvre des garçons

Imete : mari principal

Iröiangi : les étrangers

Irondy : les compagnons

Japetywa : mari secondaire

Jaycha bowo : épreuve de la douleur des filles

Jaycha mama : scarifications rondes de la fille qui vient d'être réglée (dans le but qu'elle obtienne rapidement un bébé)

Jamogi : grand-père

Japä : flèche

Japetyva : épouse secondaire

Jary : grand-mère

Jyvö : flécher

Kaa : la forêt

Kande : petit pécari

Kara : céramiques rustiques décorées avec des coquillages ou les ongles de pouce, récipients de cuisson.

Katy : belle fille

Kiminogi : petit-fils

Kraja : singe hurleur dont la viande constitue un tabou pour la femme enceinte et son mari quand elle a accouché.
 

 

porte bébé

Kromipia-cots : bandeau de portage pour les bébés faits avec une technique de tressage de fibres brava ou samuu. Les femmes plaçaient la bande sur l’épaule et portaient le bébé sur le côté gauche. Le bébé y passait les jours et les nuits.

Kybairu : premier miel, miel nouveau

Kybuchu : enfants de 7 à 12 ans

Kymata : liane qui sert aux autres peuples pour le timbo (pêche à la nivrée) mais qui pour les Achés sert à des fins rituelles après la naissance d’un enfant.

Kymata tyrö : consiste en le bain rituel pour nettoyer et protéger après la naissance les personnes qui y ont assisté.

Kyripi tata : technique de la friction pour le feu

Maku : panier des femmes

Manove : mort

Memborochi : le Grand Serpent ou arc-en-ciel qui annonce la présence de la mort, très craint.

Meno : faire l'amour

Ove : âme

Pabwa : corde utilisée pour chasser les coatis. Elle est fabriquée par la femme pour son mari avec ses cheveux et des fibres.

Pane : malchance à la chasse, malchance en général

Pave : frères

Pepy : l'échange

Picha : allié

Prachi : longue incisive de capybara montée sur un os de singe qui tient lieu de manche, collé à la cire d'abeille et ligaturé à l'écorce de liane, principal outil des hommes pour fabriquer des flèches.

Pravo : séduire les femmes

Prerä : chant des hommes

Tapy : hutte

Tapy jiwapa : abri des filles ("réservé à celle dont le sang a jailli")

Tapy ywa : abri initiatique des garçons

Tata jemo : les Pléiades

Tawy : idiot

Tykwe : miel

Tykwe myrynga : jus de l'abeille myrynga (miel)

Tuty : oncle maternel

Vaja : beaux-frères

 

 

sources : Pierre Clastres  Chronique des indiens Guayaki, pueblos originarios

Bien sûr je vous conseille la lecture du livre de Pierre Clastres Chronique des indiens Guayaki, les indiens du Paraguay, une société nomade contre l'état.

 

Ci-dessous une de mes traductions pour compléter

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Peuple Aché

Ils étaient également connus sous le nom de Guayakí, une dénomination externe à leur culture qui contient des attitudes méprisantes envers ce peuple indigène, dont le sens littéral serait souris de la montagne. Ils s'autodésignent  Aché (personne, personne réelle). L'autodénomination ethnique a été mentionnée pour la première fois par le Dr Susnik en 1960, tandis que d'autres auteurs les appellent Aché-Guayakí. 

Ces Indiens sont frappants par la couleur de leur peau (blanche), leurs yeux clairs, la barbe des hommes et d'autres traits physionomiques qui les différencient des autres groupes ethniques, les habitants de la même selva orientale. Sur ce point, il a même été question de la possibilité qu'ils descendent de peuples exotiques, tels que les Vikings, les Japonais ou d'autres en Asie, ce qui n'est rien d'autre que de la spéculation. Il s'agit d'un groupe qui a été très résistant à l'approche des Blancs, s'est réfugié dans les forêts tropicales de la région orientale et s'est retrouve brutalement persécuté par les Paraguayens.

Langue


Plusieurs auteurs ont étudié la question de l'appartenance des Aché à la famille linguistique guarani.
Les chercheurs proposent deux hypothèses : l'une est la théorie selon laquelle ils étaient à l'origine des Guaranis qui ont développé leur propre culture. L'autre est qu'il s'agit d'un groupe guaranisé, c'est-à-dire un groupe ethnique différent qui a été culturellement soumis dans des temps reculés par les peuples indigènes parlant le guarani. 

Les Aché, pour chasser et ne pas être chassé, ont conçu un système de signes, comme celui des sourds-muets, à la différence que les signes ne se font pas avec les mains mais avec les muscles circonbucaux.
Miraglia décrit leur système de communication par signes comme suit : " J'ai remarqué que lorsqu'un Aché veut communiquer avec un compañero de la manière susmentionnée, il est placé devant lui.
Si le compañero est de dos, il lui tape dans le dos pour qu'il fasse demi-tour.
Ils communiquent ensuite avec les mouvements des lèvres. Je peux vous assurer d'avoir fait mes observations à moins d'un mètre de distance : les Aché ne sifflent pas, ni ne produisent de murmure dans la gorge. Aucun ventriloque n'est entendu non plus. Les lèvres
s'ouvrent et se ferment, se déplaçant vers la droite et vers la gauche, s'étendent et se retirent.

Territoire


Les premiers rapports ont localisé les Aché dans l'est du Paraguay et dans les régions adjacentes du Brésil.
Actuellement, les Aché ont été réduits après le processus de colonisation à environ 1 190 selon le recensement national de 2002, répartis en six communautés : Chupa Pou, Arroyo Bandera et Kuetyvy, situés dans les départements de Canindeyú ; Puerto Barra, dans l'Alto Paraná ; Ypetymí, à Caazapá, et Cerro Morotî, à Caaguazú. 

A la fin des années 1960 et au début des années 1970, il y avait encore cinq zones où vivaient les Aché sylvicoles, c'est-à-dire sans aucun contact avec les blancs. Une première zone au nord située entre la cordillère de Mbaracayu, de l'Amambay, et la route Mbutuy - Saltos del Guairá. Ce groupe ainsi que les autres appartenaient à la partialité Aché Gatú. Un deuxième groupe de cette même partialité se trouvait à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la précédente, à peu près dans la région du Mont Santa Rosa. Le troisième groupe, également Aché Gatú, était situé entre les rivières Acaray et Yguazú, au sud-est d'Itakyry. Un quatrième groupe, appelé Aché Purã, originaire de l'Ybytyruzú, se trouvait entre la ville de San Joaquin, au nord, la route Colonel Oviedo Ciudad del Este au sud, à l'est la route Caaguazú-San Joaquin, et à l'ouest la route Cnel OviedoMbutuy.
Enfin, le groupe le plus méridional appelé Aché Ua, situé entre le fleuve Ypetí Guazú, la source du haut Ñacunday et le ruisseau Yñaró. A ces groupes forestiers s'ajoutaient les Aché qui avaient déjà pris contact avec la société nationale, située au début dans la Colonia Nacional Guayakí, sur le ruisseau Morotї, près de la ville d'Abaí(Caazapá) et a ensuite déménagé à Cerro Morotí, au nord de Caaguazú, près de San Joaquín. 

Spiritualité 

Toute la vie est axée sur la chasse et la cueillette, la viande étant la base de leur alimentation.
Ceux qui fournissent la viande - les hommes - sont respectés pour leur capacité de chasser. La relation entre les humains et les animaux est fondamentale pour la cosmovision Aché. En fait, la genèse de l'âme des enfants est attribuée à la chair que leur mère mange pendant la grossesse lors d'une cérémonie spéciale et l'enfant reçoit le nom de cet animal.

La réincarnation est directement liée à la relation entre l'homme et la nature. L'âme Aché retourne à la montagne quand il meurt. Comme d'autres aspects de la vie, la chasse est communautaire. La chasse est donc la base de leur système de croyance et de leur subsistance.

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Relations avec la société nationale 

Les Aché étaient très résistants au contact avec les blancs. En 1941, l'érudit Miraglia,  cité par Chase Sardi dit : "Pour les peones paraguayens de l'Est, tuer un Guayakí n'est pas seulement un crime, c'est aussi une action louable, comme la chasse au jaguar." Entre les histoires du Paraguayen Maximiliano Villalba m'ont impressionné le cas d'un Guayakí qui a été encerclé et forcé de descendre pour se rendre, mais "l'indigène préférait se fendre le crâne et tomber par terre." Vingt ans après, Miraglia lui-même dit que la situation s'est aggravée, parce que "le Guayakí, dont la réserve de gibier est en train de se réduire progressivement, poussé par la faim, pille les plantations de maïs et de manioc des Paraguayens, ainsi qu'il abat certains anmaux des éleveurs pour manger. Des représailles féroces s'ensuivent. Dans les zones situées à proximité de la région Guayakí sont les marchands d'esclaves qui organisent des chasses à la recherche de sylvicoles. Ils surprennent une famille Guayakí et après avoir assassiné les parents, ils prennent les enfants pour les vendre. Le village de San Juan Nepomuceno, à sept kilomètres au sud-est d'Abai, était considéré comme le centre principal de ce marché.
Le président de l'AIP, Luis Albospino, a dénoncé au peuple paraguayen dans les années 59 et 60, la situation critique du peuple Aché, due à la persécution impitoyable des "civilisés" et la situation de famine et de maladies qui les hantaient. Selon Albospino, il y a deux causes qui expliquent la cruauté des paysans contre les Aché. L'une serait le complexe anti-indigène qui nous vient des origines mêmes de notre nationalité, lorsque le métis, méprisé par les Espagnols, dont il ne pouvait pas former le monde social, méprisait à son tour le monde des
indigènes. Et l'autre cause serait une sorte d'ethnocentrisme religieux, qui considère les non baptisés comme des êtres inférieurs. 

León Cadogan, en 1960, nous a dit que les paysans utilisaient l'euphémisme "sortir de la brousse" pour désigner l'esclavage et qu'il comptait 51 esclaves dans le seul département de Guairá. Ramón César Bejarano a donné une liste de 22 esclaves Aché, dont beaucoup de femmes. Face aux tragiques débordements et aux outrages contre le peuple Aché, un groupe de personnes déterminées à se battre pour leur défense s'est formé. Un campement a été mis en place à Arroyo Moroti, près de la ville d'Abai, dans le district de San Juan Nepomuceno. Cette colonie a connu de nombreuses vicissitudes, de différents types, y compris le changement de la vie de chasseurs-cueilleurs nomades. Cela a provoqué des épidémies de rougeole, de varicelle et de grippe qui ont décimé les Aché de la Coloniie Tomasini. En 1965, Cadogan a visité le camp et a noté que leur régime alimentaire, qui se composait autrefois de viande de brousse, de fruits et de miel, avait été réduit presque entièrement à des aliments végétariens, en particulier le maïs et le manioc.

Après des procédures promues par les indigénistess avant l'Institut de protection sociale rurale, on leur a accordé 2 000 hectares à l'ouest de San Joaquin, où les Aché de la colonie précédente et d'autres se sont déplacés. Cette colonie s'appelait Colonie Nationale Guayakí. A partir de 1970, ces Aché ont commencé à chercher et à contacter des sylvicoles. Mais au même moment, des nouvelles de la chasse humaine sont arrivées ; dans les médias de l'époque, les commentaires du journaliste Justo Meza ont été rapportés :

"Bref, les Indiens sont de plus en plus clôturés, décimés et persécutés. Il y a une raison à cela : les colons exterminent les Guayakí parce qu'ils mangent leur maïs, leur manioc et aussi leurs animaux. Mais personne ne s'est arrêté pour penser que le Guayakí n'a aucune idée de ce qui appartient aux colons. Ce qui se trouve dans la selva appartient à tout le monde et donc aussi aux Guayakis. En l'acceptant, ils croient qu'ils exercent un droit de plus." 

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Paraguay, #Peuples originaires, #Aché, #Guayaki

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