L'Observatoire international des droits de l'homme exige l'acquittement des accusés de l'affaire Luchsinger

Publié le 25 Avril 2018

Quelques jours avant un nouveau verdict dans l'affaire Luchsinger-Mackay par le Tribunal de première instance de Temuco, l'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme, un programme conjoint de la FIDH et de l'OMCT, appelle les autorités chiliennes à acquitter une fois de plus la défenseure des droits de l'homme machi Francisca Linconao et les Mapuche poursuivis en vertu de la loi antiterroriste, et à mettre fin à la criminalisation contre eux.

Entre le 9 et le 12 avril, un délégué de l'Observatoire a assisté à une audience - qui a été suspendue le 9 avril - et a rencontré les autorités d'organismes d'État tels que le chef du bureau régional de l'Institut National des Droits de l'Homme, le Défenseur régional de la région Araucanía, le Procureur régional de la région Araucania, avec la défenseur des droits humains machi Francisca Linconao et certains des avocats de la défense.

Dans cette deuxième mission d'observation judiciaire, les observations générales déjà formulées dans la première note sont maintenues en ce qui concerne les problèmes identifiés dans l'architecture du système pénal chilien, l'application de la loi antiterroriste contre le peuple mapuche et la conduite des activités de renseignement, éléments qui démontrent un schéma de criminalisation à leur encontre. Les commentaires spécifiques suivants sont réitérés :

(i) Il n'y avait aucune preuve de l'existence d'un " plan élaboré et coordonné " destiné à susciter la peur chez les agriculteurs de la région, ce qui excluait l'argument de la " cause mapuche " - souvent utilisé pour leur criminalisation par le biais d'une législation pénale exceptionnelle ;

ii) Il n'y a pas de preuve directe de l'implication de l'un des accusés dans les faits ;

iii) La preuve de l'accusation souffre de défauts insurmontables ;

iv) La seule source qui les lie et "de laquelle dérivent toutes les autres preuves d'imputation" sont les déclarations de José Peralino Huinca en tant qu'informateur codéfendeur, qui aurait eu l'intention d'obtenir des avantages procéduraux offerts par le ministère public, qui a effectivement demandé une peine "sensiblement inférieure à celle requise pour le reste des accusés".

traduction carolita d'un article paru sur le Mapuexpress : 

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