Equateur/Pérou : Le peuple Secoya ou Aido pai
Publié le 30 Avril 2018
Peuple autochtone de l’Amazonie équatorienne et péruvienne.
En Equateur :
Ils vivent au bord des rivières Napo, Eno, Aguarico, Cuyabeno.
Province de Sucumbios, canton de Shushufindi, canton de Cuyabeno (39414,5 hectares)
Population : 1178 personnes
Ils vivent dans 3 communautés : San Pablo de Atetsiya, Siecoya Remolino, Neñena canton Shush.
Il y a une seule communauté dans le canton de Cuyabeno : Eno
La réserve de faune de Cuyabeno est située sur leur territoire ainsi que le Bloc 15 de l’OECP qui a un contrat avec Petroecuador. La communauté a un accord pour utiliser ses espaces traditionnelles, chasser et pêcher.
Au Pérou :
Ils vivent au bord des rivières Yubineto, Yaricaya, Angusilla, Santa Maria
Langue : paicoca, langue tucanoane occidentale, 400 locuteurs
Autre nom : Aido pai (pai = peuple) aido pai=peuple de la montagne
Dans leur langue leur nom signifie = rivière peinte avec des lignes couleur d’arc-en-ciel, la rivière est celle de leur mythe de fondation.
Mode de vie
L’organisation sociale est celle de la famille élargie, l’union des familles constitue une communauté.
Ils sont organisés politiquement sous l’OISE, Organisation Indienne Secoya de l’Equateur et membre de la CONFENIAE et de la CONAIE.
Leur économie provient de l’agriculture itinérante et de l’extraction du bois, de l’élevage familial, la chasse, la pêche et la cueillette.
Dans les parcelles ils cultivent le manioc, le café, les bananes, le maïs, les arachides, le riz, les haricots, les piments, les ananas, la canne à sucre.
Ils récoltent les plantes médicinales, fabriquent de la chicha et connaissent la médecine traditionnelle.
Ils pratiquent le rituel de la boisson yage pour entrer en contact avec les esprits de la nature, le monde souterrain qui est la maison de la terre où vivent les mortels et un monde d’esprits.
A ce sujet et pour en savoir plus sur le yajé (rituel de l'ayahusaca) j'ai traduit cet article intéressant :
Equateur : Une fenêtre sur le Yajé - coco Magnanville
Par Israel Milagros Ilustration S. Trumbly Une fenêtre sur le Yajé Le Cancohuito Yai est un personnage mythologique de la cosmologie Secoya, maître des transformations. La constellation de la Croix
http://cocomagnanville.over-blog.com/2018/04/equateur-une-fenetre-sur-le-yaje.html
Les fêtes traditionnelles sont des espaces de rencontre communautaire au cours desquelles une abondante nourriture et de la boisson sont distribuées dont la viande de brousse, des poissons, de la chicha de yuca, la chica de chonta et le guarapo (boisson non alcoolisée).
Les vêtements sont fabriqués avec des matériaux présents sur le territoire dont des fibres de lanchama, une couronne de plumes pour les hommes. Le visage est peint avec des croix.
La maison est en bois de chonta, feuilles de lizánu, du bambou. Elle a une durée de vie de 10 à 15 ans.
Les maisons sont élaborées dans le cadre de mingas familiales ou communales.
Les ustensiles quotidiens sont ichilia huas, un grand bol en bois (batea), qui servait à broyer le manioc cuit ou à le mélanger. Ils utilisent aussi une râpe à manioc, de petits bols pour écosser les haricots.
L’artisanat des hommes : construction de pirogues, d’arcs et de flèches, de lances, de flutes, colliers en dents d’animaux, parures de plumes.
L’artisanat des femmes : poterie en argile ou mocahua, pots, tissage, atarraya (filets), colliers et bracelets.
Le système social est constitué de lignées exogames de parenté patrilinéaire vivant des une maison commune. L’aîné dirige les rituels chamaniques.
Ils pratiquent l’agriculture sur brûlis dans des fermes communales assez vastes et cultivent principalement du manioc, des bananes plantain, du maïs, des haricots, des ananas, des piments, de la patate douce et des ignames
La yuca /manioc est une culture importante entrant dans la composition de casabe, de farine, de masato, d’amidon qui sont essentiels à leur diète.
La production excédentaire de maïs, banane plantain, haricots et la viande de brousse et les peaux sont vendus sur les marchés.
Le territoire contient les mythes, les narrations relatant les actions de leurs ancêtres à l’époque du début du monde.
Le territoire Secoya est une création de la divinité connue sous le nom de narue faisant référence à la lune.
Le bloc 15
Situé dans le parc Yasuni, le bloc 15 est à présent exploité par Petroecuador. Il s’agit du bloc le plus productif du pays, en 2015, 1/5e de la production journalière du pays était extraite de ce bloc soit 100.000 barils. L’association indigène OISE a été longtemps en conflit contre l’OECP mais ils ont réussi à trouver un accord et un code de conduite par le biais du processus de dialogue.
Sur le territoire ont lieu également des travaux d’exploration sismique et la construction de puits Cocaya norte 1, Cocay 1, Cocaya centro 1 dans le sud de la rivière Aguarico.
Au Pérou
Les premières mentions du peuple sont faites au XVIe siècle par des missionnaires jésuites qui s’en prennent aux villages occupés par ceux qu’ils nomment « les encabellados » ou Tucanos occidentaux.
Ensuite les missionnaires franciscains fondent la mission de San Diego de Encabellados regroupant une grande partie des Secoya. Une rébellion des indigènes les obligent à abandonner la mission.
En 1738 ils établissent d’autres missions dans la région sur les rives de l’Aguarico et ses affluents. Les Secoyas fuient les missions. En 1744 a lieu un soulèvement indigène et en 1769 il ne restait plus que 2 missions regroupant les Secoyas.
Entre 1858 et 1879 la population diminue fortement en raison des épidémies et la population survivante reprend le mode semi-nomade entrant en contacts sporadiques avec la population métisse pour accéder aux outils.
A la fin du XIXe siècle débute le boom du caoutchouc et les Secoyas deviennent des péones sur leurs propres terres jusqu’en 1940. Le boom du caoutchou est une période de grande violence avec la mise en place du système de péonisation de la dette affectant les Sécoyas et les autres indigènes.
En 1941 a lieu la guerre entre le Pérou et l’Equateur et les Secoyas commencent une migration.
Au début des années 1950 un groupe de missionnaires chrétiens et linguistes commence des activités missionnaires chez les Sécoyas.
A partir de 1969 une éducation scolaire est installée dans leur zone d’habitat par les missionnaires.
Le système social est constitué de lignées exogames de parenté patrilinéaire vivant des une maison commune. L’aîné dirige les rituels chamaniques.
Ils pratiquent l’agriculture sur brûlis dans des fermes communales assez vastes et cultivent principalement du manioc, des bananes plantain, du maïs, des haricots, des ananas, des piments, de la patate douce et des ignames
La yuca /manioc est une culture importante entrant dans la composition de casabe, de farine, de masato, d’amidon qui sont essentiels à leur diète.
La production excédentaire de maïs, banane plantain, haricots et la viande de brousse et les peaux sont vendus sur les marchés.
Le territoire contient les mythes, les narrations relatant les actions de leurs ancêtres à l’époque du début du monde.
Le territoire Secoya est une création de la divinité connue sous le nom de narue faisant référence à la lune.
Sources : wikipedia, bpdi.culture.gob.pe