Etats-Unis : Le peuple Eyak

Publié le 24 Février 2018

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Peuple autochtone dont les origines sont le delta de Copper river en Alaska (près de Cordova) et qui vit de nos jours dans le village autochtone d’Eyak.

Population : 428 personnes

Langue : eyak isolat linguistique, éteinte.

Marie Smith Jones, cacique du peuple, dernière locutrice de la langue vieille de plus de dix mille ans s’est éteinte en 2008 à l’âge de 89 ans.

 

image Mary Smith Jones

Leur territoire d’origine s’étendait de Cordova à Miles glacier. Ils sont descendus de l’intérieur de l’Alaska par la rivière Cooper ou par le glacier de Béring et jusqu’au XVIIIe siècle ils étaient étroitement associés à leurs voisins athapascans du nord.

cordova By Erin Shew - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9399012

Il y avait 4 villages principaux :

Alaganik, Eyak, Sans Nom et Orca.

Le peuple Eyak a une culture semblable à celle des peuples Haïda, Tlingit et Tsimshian avec néanmoins une différence de langue et de système clanique.

Ils avaient un village d’hiver permanent et des camps d’été saisonniers, proches des ressources alimentaires.

Les maisons comprenaient de 20 à 50 personnes, le clan principal.

Dans chaque village il y avait 2 maisons de potlatch avec à l’extérieur un totem portant un aigle ou un corbeau sculpté.

Le bois était le matériau le plus important entrant dans la composition des maisons, des totems, des ustensiles de la vie quotidienne, des objets de cérémonie, des vêtements en bois. Le bois le plus utilisé était celui du cèdre rouge.

Ils utilisaient aussi pour construire les maisons la pruche et l’épinette. Toutes les maisons avaient un foyer central.

Les outils pour travailler le bois étaient les herminettes, les coins, les bâtons à fouir, pour couper ils se servaient de pierres écaillées, d’os, de dents de castor, de coquillages avant d’avoir accès au fer.

Les Eyak utilisaient des lampes en grès creusé à l’huile de phoque ou de poix posé sur une mèche consistant en une herbe à coton.

Leur régime de base était dépendant du saumon qu’ils attrapaient lors des montaisons avec des déversoirs, des pièges placés dans les cours d’eau, des filets à immersion, des hameçons, des harpons, des lances.

Des crochets en forme de V étaient utilisés pour pêcher les flétans.

Ils pêchaient 5 espèces de saumon : le royal Chinook, l’argenté coho, le rouge sockeye, le kéta et le rose.

Les harengs étaient au menu ainsi que leurs œufs, ainsi que les ooligans(eulachon), les mammifères marins, les algues noires et rouges, les asperges de plage, les plantes et baies, l’orignal, la chèvre de montagne, le cerf.

Ils confectionnaient des paniers pour la cuisine, le stockage, la récolte de palourdes, de baies, d’aiguilles et d’eau.

Il n’y avait aucun gouvernement centralisé, chaque village ou clan résolvait ses problèmes avec les coutumes et les pratiques traditionnelles.

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La société était stratifiée avec un système de classe (les nobles, les roturiers et les esclaves).

Les clans étaient matrilinéaires et exogames (c’est-à-dire qu’ils se mariaient en dehors de leur clan), les enfants héritaient de la lignée de leur mère y compris les territoires de pêche, de chasse, de récolte, les maisons, les totems, les insignes cérémoniaux.

Les Eyaks étaient organisés en deux moitiés, le corbeau et l’aigle.

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Leurs noms et leurs histoires de clans (moitiés) ont beaucoup à voir avec les cultures Tlingit et Ahtna.

Ils portaient des vêtements en fourrure animale, en laine de chèvre de montagne, en peaux tannées, en écorce de cèdre, des chapeaux en racines d’épinette et écorce de cèdre.

Leur moyen de transport sur les cours d’eau était le canoë.

En 1989 l'Exxon Valdez déverse 11 millions de gallon de pétrole brut dans Prince William sound.

Dune Lankard ci-dessous appelle ce jour "le jour où l'eau est morte".

Cette catastrophe a éveillé sa conscience originaire et fidèle au nom eyak qui est le sien jamachakih et qui veut dire" le petit oiseau qui crie vraiment dort et ne veut pas se taire" il a décidé de crier bien haut et de défendre cet environnement condamné. Son combat a débouché sur la protection du territoire, il a même été nommé par Time Magazine, "Héros de la planète"

ICI la source en anglais

source 1 + wikipedia

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Alaska, #Eyak

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