Communiqué du CIG et du CNI pour les agressions contre le CODEDI, le MAIZ et la communauté d'Azqueltan

Publié le 16 Février 2018

A nos frères et sœurs qui sont attaqués pour avoir défendu la vie de leurs peuples.
Au peuple mexicain et au monde entier
Aux médias 

Le Conseil Indigène de gouvernement  et le Congrès National Indigène répudient les agressions graves contre les compañeros et compañeras de nos peuples qui sont lâchement attaqués par les tueurs à gages et les caciques. Nous dénonçons l'intensification de la guerre contre nos peuples.

Nous exigeons justice pour les compañeros assassinés du CODEDI, qui sont retournés dans leurs communautés après avoir rencontré des représentants du gouvernement de l'état d'Oaxaca, et qui ont ensuite été pris en embuscade par un groupe lourdement armé au kilomètre 112 de la route fédérale près de Metate, à Miahuatlán de Porfirio Díaz, vers 22h30 le 12 février. Les assaillants ont tiré sur le véhicule dans lequel se déplaçaient les compañeros du Comité pour la Défense des Droits Indigènes, dont leur représentant Abraham Ramirez Sanchez.

Dans cette attaque, trois compañeros ont été assassinés et nous tenons le mauvais gouvernement de l'état d'Oaxaca responsable de ces actes et de nouvelles actions répressives et traîtresses contre nos frères et sœurs du CODEDI, qui en janvier ont reçu la visite du CIG et de notre porte-parole, sur le territoire du peuple Chatino.

Nous exigeons justice pour les compañeros du Mouvement indigène agraire zapatiste, qui revenaient le 9 février dernier dans la municipalité de Tlacotepec de Díaz, Oaxaca, après avoir participé à des mobilisations à Mexico pour demander l'annulation du projet hydroélectrique de Coyolapa Atzala, promu par la compagnie minière Autlan, lorsqu'un groupe armé à bord d'une camionnette noire Ford Lobo a arrêté les autobus de l'AU et a violemment malmené et menacé les passagers, puis a mis le feu à l'une des unités. En janvier, les Compas du Maiz ont reçu la délégation du CIG et notre porte-parole à Huajuapan de León, Oaxaca.

Nous condamnons l'intimidation et le harcèlement par des groupes de narco-paramilitaires cherchant à s'emparer des ressources et des territoires des compas du MAIZ. Nous rendons responsables les maires de Tlacotepec de Porfirio Díaz et San Pablo Zoquitlán, Cirilo Trujillo Lezama et Fermín González León, respectivement.

Nous réclamons justice pour nos frères et sœurs de la communauté Tepehuana de San Lorenzo Azqueltan, municipalité de Villa Guerrero, Jalisco, en particulier les conseillers du CIG, qui sont attaqués par de soi-disant petits propriétaires fonciers avec la complicité de mauvais gouvernements, afin de concrétiser la dépossession du territoire indigène d'Azqueltan. Le 9 février dernier, les présumés petits propriétaires Favio et Carlos Flores Sánchez, ont attaqué avec une trique les comuneros Catarino Aguilar Márquez (représentant et conseiller agraire) et son père Severiano Aguilar Rojas qui ont subi des fractures au bras. Aussi, le 14 décembre dernier, le comunero Gabriel Aguilar Rojas (membre du Conseil) et son frère Noé Aguilar Rojas, ont été attaqués avec une arme à feu par le présumé petit propriétaire Isidro González de la Cruz. Ceci s'ajoute aux nombreuses menaces de mort proférées à l'encontre des autorités communales par les caciques et les politiciens de la région, comme celle qui a été faite le 14 août lorsqu'ils ont été menacés de mort par des caciques aux abords de la présidence municipale, après avoir tenu une réunion avec le maire pour exiger qu'il continue à promouvoir la confrontation agraire avec leurs programmes et projets.

Nous tenons le président municipal de Villa Guerrero, Jalisco, Aldo Gamboa Gutiérrez, responsable des agressions qui pourraient se produire contre nos compañeros et compañeras  de la communauté de San Lorenzó Azqueltan et nous exigeons que cessent les dépossessions de la terre communale.

Nous vous appelons à être attentifs et solidaires de nos frères et sœurs du CNI et du CIG, qui ont été agressés pour avoir défendu l'espoir et la vie de leurs peuples.

 

De l'état de Baja California Sur

Au 13 février 2018

María de Jesús Patricio Martínez, Porte-parole du CIG

Congrès National Indigène

Conseil Indigène de Gouvernement

traduction carolita du communiqué du CNI : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Tepehuano, #Chatino, #Peuples originaires, #Mexique, #ABYA YALA, #CIG, #CNI, #Répression

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