Civilisation, écocide et ethnocide : l'exemple des Penan en Malaisie (par Wade Davis)

Publié le 23 Février 2018

Le texte qui suit est un extrait du livre intitulé Pour ne pas disparaître de l’anthropologue canadien Wade Davis, publié en 2011 aux éditions Albin Michel. Il est assez intéressant et significatif, pour plusieurs raisons. Entre autres, parce qu’il expose bien la rhétorique absurde, indisieuse et mensongère de ceux qui se font les agents de l’expansion du progrès, de la civilisation industrielle et des destructions qu’elle implique (ici, la déforestation et la destruction du peuple et de la culture des Penan : écocide et ethnocide).

Ce qui m’a le plus impressionné chez les Penan, lorsque je me suis rendu parmi eux pour la première fois en 1989, c’était une façon d’être au monde, une profonde humanité, non pas innée, mais consécutive à leur choix de vie. Ils n’avaient guère le sens du temps, mis à part les rythmes de la nature, la fructification, le cours du Soleil et de la Lune, l’apparition des abeilles deux heures avant la tombée de la nuit, le chant des cigales qui électrise la forêt tous les soirs à dix-huit heures tapantes. Ils ignoraient ce qu’était un emploi rémunéré, le travail considéré comme un fardeau, par opposition à la conception récréative du loisir.

la suite : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Peuples originaires, #Penan, #Malaisie, #pilleurs et pollueurs, #PACHAMAMA

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article