Honduras : Le peuple Lenca exige la démission immédiate de JOH!

Publié le 8 Décembre 2017

Depuis plus d'une semaine maintenant, le peuple défend la volonté exprimée lors des élections dans les rues. La flagrance du vol qu'ils veulent faire avec la fraude est incontestable, le peuple tout entier et la communauté internationale doivent comprendre que seuls les intérêts mesquins de Juan Orlando Hernandez et la direction du pouvoir qu'il représente sont ceux qui persistent à maintenir la crise en refusant la défaite.

Il est clairement démontré comment la direction du Parti national, qui comprend le président du TSE David Matamoros, a fraudé les élections présidentielles pour rester illégitimement au pouvoir. Par conséquent, les résultats d'une telle institution ne sont ni fiables, ni crédibles, et les gens l'ont montrée dans la rue.

Pour le COPINH il est clair que les centaines de manifestations, de barrages routiers, de protestations pacifiques et d'expressions de résistance écrasent la conjoncture électorale et sont un appel du peuple en général à vaincre la haine, la violence et la reddition qui ont caractérisé les années du gouvernement JOH et de ses prédécesseurs putschistes inondés de corruption, d'impunité, d'assassinats, de l'approbation de lois fallacieuses, de la reddition des territoires, de concessions illégales; de la pauvreté et de la faim d'une majorité.

La lutte territoriale et de rue sont l'action décisive du moment et doivent se poursuivre.
La dignité et la force de la lutte populaire dans la rue, c'est ce qui a conduit la Police Nationale et l'escadron COBRAS à déposer les armes contre le peuple. Nous saluons cette action louable et appelons les Forces armées et les autres organes répressifs de l'État à comprendre leur rôle en tant que membres du peuple et leur devoir de respecter leurs mandats.

Il est clair que l'appel dans les rues n'est pas exclusif à la reconnaissance de la victoire électorale évidente de Salvador Nasralla, mais plutôt que le cri du peuple hondurien est pour FUERA JOH! Il ne s'agit pas pour lui de reconnaître maintenant sa victoire, mais d'abandonner la présidence et de mettre ainsi fin à la crise dans laquelle il plonge notre Honduras.

Le COPINH appelle la communauté internationale à activer les mécanismes appropriés pour que le désir de pouvoir de JOH ne se traduise pas par davantage d'effusions de sang pour le peuple hondurien.

C'est pourquoi le peuple Lenca, uni dans le COPINH, exige que:


1. Le gouvernement de JOH remette immédiatement la présidence à un gouvernement provisoire de consultation nationale jusqu'au 27 janvier 2018, date à laquelle Salvador Nasralla sera assermenté comme président.

2.  Les résistances soient renforcées et consolidées en reconnaissant la volonté des peuples exprimée dans les urnes, à travers l'organisation territoriale.


3. La communauté internationale prononce et active les mécanismes pertinents pour que le désir de pouvoir du JOH ne se traduise pas par davantage d'effusions de sang pour le peuple hondurien.

Pour le sang versé par Berta Caceres et tous nos ancêtres, nous exigeons justice! Nous exigeons que le régime qui l'a assassinée tombe!

Avec la force ancestrale de Berta, Iselaca, Etempica et Mota nos voix s'élèvent pleines de Vie, Justice et Paix,

Fait le 5ème jour de décembre 2017.

traduction carolita du communiqué du COPINH paru le 5 décembre 2017 : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Honduras, #Dictature, #Peuples originaires, #Lencas

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