Le COPINH dénonce publiquement les actions irrégulières et abusives de l'Institut National Agraire concernant les abus contre 9 communautés Lencas organisées dans le COPINH.

Publié le 19 Octobre 2017

Au lieu d'être l'autorité en charge de résoudre les problèmes fonciers des communautés indigènes et paysannes du Honduras, cet institut et ses directeurs dirigés par Ramon Lara, se sont convertis en martyrs des communautés qui, à la recherche d'une solution, sont confrontées à la négligence, à la corruption et aux abus.

Le COPINH dénonce publiquement que les opérations de l'INA sont menées de manière partiale, liées à des objectifs politiques, pour favoriser les propriétaires fonciers et les assassins, comme c'est le cas de la communauté de San Juan, Somolagua.

Cette communauté organisée dans le COPINH, malgré toute la légitimité de la terre qu'elle récupère, souffre des actions de l'INA qui s'étend et propose des accords inacceptables, au profit de la famille Ríos, meurtrière du camarade Moisés, qu'elle prétend aider par ses liens avec le député nationaliste Mario Pérez.

Le COPINH tient l'INA pour responsable du conflit et d'autres meurtres qui pourraient survenir dans cette communauté qui est en train de récupérer ses terres, ne voulant pas résoudre les problèmes découlant du vol perpétré par la famille Ríos, soutenant une famille de voleurs et d'assassins avérés.

De la même manière, le COPINH dénonce les actions abusives et illégales de l'INA, qui a arbitrairement annulé le titre de propriété communautaire de la communauté de Las Golondrinas à Marcala, obtenu après de longues années de lutte.

Nous annonçons qu' à moins d'une réponse satisfaisante, l'INA et son directeur seront poursuivis pénalement pour abus d'autorité et corruption, pour avoir procédé à cette annulation, ainsi que pour les menaces d'annulation de trois autres communautés dans le département de La Paz.

Plutôt que de résoudre les problèmes fonciers des communautés, l'INA expose les communautés au conflit et à l'agression en négligeant complètement de traiter les titres de propriété communautaire des communautés de Wize, Jarcia, Pueblo Viejo et Achotal dans lesquelles les communautés ont clairement un droit, mais préfèrent favoriser les intérêts des mains privées. 

Par exemple, dans la communauté de La Cuchilla, Ceguaca, toutes les formalités nécessaires ont été démontrées, mais l'INA n'a pas été en mesure de donner à la communauté le titre de propriété de toutes ses terres.

De même, il y a le cas de la communauté de Río Blanco, Intibucá, dans laquelle l'absence de procédure de l'INA pour les titres communautaires du titre ancestral a été un promoteur du vol de terres par la famille Madrid et l'imposition du projet hydroélectrique Agua Zarca, ce qui a entraîné la mort de 5 compagnons, y compris notre coordinatrice générale Berta Isabel Cáceres Flores.

La terre est pour ceux qui la travaillent et le COPINH continuera à lutter pour la récupération de nos territoires, malgré les menaces de mort, la persécution ou l'emprisonnement.


C'est ainsi que le COPINH demande immédiatement:

Que toute la terre de Somolagua soit concédée à ses propriétaires légitimes.
Que le titre de la communauté de Las Golondrinas soit revendiqué.
Que les titres des communautés de Jarcia, Wize, Pueblo Viejo et Achotal soient dûment traités

De remettre immédiatement le titre de propriété de l'ensemble de la propriété de 93 blocs à la communauté de La Cuchilla.
Que les problèmes de délimitation et de transfert du titre communautaire à la communauté de Río Blanco et du titre du Naranjial soient résolus.
D'éliminer toutes les menaces d'annulation de titres déjà obtenues par les communautés.
Que des mesures transparentes soient prises dans toutes les formalités et procédures.

La terre et le territoire sont pour le peuple!


Berta Vit, le combat continue!

Avec la force ancestrale de Berta, Lempira, Mota et Etempica, nos voix pleines de vie, de justice, de dignité, de liberté et de paix s'élèvent!

Fait dans la ville de Tegucigalpa le 17 octobre 2017.

Coordination générale du COPINH.

traduction carolita du communiqué du COPINH du 17 octobre 2017 : 

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