Canada : La nation Dene tha' ou Esclave

Publié le 21 Novembre 2017

By Canada - Glenbow Museum [1], Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7437994

Peuple autochtone du Canada encore dénommé Slavey, faisant partie du groupe des Dénés et vivant sur le Territoire du Nord-Ouest, en Colombie britannique et en Alberta.

Le nom Slavey est rarement utilisé, c'est la traduction en anglais d'un nom awakenak donné par les ennemis cris de ce peuple.

Ils sont connus également sous le nom de Etchevareottine = les gens demeurant dans l'abri

Ils sont culturellement liés au peuple Dogrib et considérés récemment comme une tribu.

Leur territoire d'origine avant la colonisation se trouvait entre le lac Athabaska et le Grand lac des Esclaves.

lac athabasca

Autodésignation : dene tha' = peuple du fleuve Mackenzie

Langue : athapascane du nord-est

Population : 2310 personnes

Premières Nations Slavey ou Slavey du sud : nord-ouest de l'Alberta, nord-est de la Colombie britannique, sud des Territoires du Nord-Ouest

Première Nation Dene tha'

Premières Nations du Dehcho (Deh cho Dene - Dénés du fleuve Mackenzie) : Territoires du Nord-Ouest ou Première Nation Acho Dene Koe de Fort Liard.

Deh Gah Gotie Dene Council à Fort Providence

Jean-Marie river first nation, rivière Jean-Marie

Katl'odee chee first nation, Hays river, réserve Hay river

Ka'agee Tu first nation - Kakisa

Liidli kue  first nation Fort Simpson

Bande Dénée de la Nahanni Butte

Pedzeh ki first nation   Wrigley

Sambaa k'e Dénés - Lac Trout

West Point first nation , à West Point

Slavey du nord

Dénés du Sahtu (Great bear lake people) Territoires du Nord-Ouest

 

HISTOIRE

A la fin du XVIIIe siècle les Cris armés d'armes à feu chassent les habitants du nord de la région du lac Athabaska. Les Dénés tha' rencontrent Alexander Mackenzie en 1789.

Un premier poste de traite est construit dans leur région en 1796 ainsi que des postes supplémentaires par la suite dans les 15 années qui suivent.

Les missionnaires anglicans et catholiques arrivent en 1858., la christianisation est achevée en 1902.

Le peuple signe des traités avec le Canada en 1900,1911, 1921 et 1922.

Ils cèdent des territoires en contrepartie de paiements, de services et de réserves.

La culture reste presque intacte jusqu'au XXe siècle. Ils adoptent des biens matériels non indigènes, des objets en métal, des armes à feu, de la farine, du tabac après la première guerre mondiale.

Certains commencent le piégeage pour la première fois pour obtenir des revenus à partir de cette période.

A cette époque les rassemblements estivaux commencent à se tenir près des postes de traite et non plus dans les lieux traditionnels près du lac. L'intrusion du gouvernement canadien n'apparaît qu'après la seconde guerre mondiale pour les groupes les plus éloignés quand s'effondre le commerce des fourrures avec l'exploitation du pétrole, du gaz remplaçant le commerce des fourrures comme ressources commerciales et devenant importantes dans la région dans les années 1960. La plupart des Dene tha' déménage ensuite dans les villes et inscrivent leurs enfants dans les écoles.

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Religion

Ils devaient faire l'acquisition d'un esprit gardien lors de quêtes ou de rêves pour obtenir une protection. Il y avait des esprits surnaturels ou des êtres maléfiques qui étaient sous forme de géants pouvant enlever de jeunes enfants.

La société était composée de plusieurs bandes composées de groupes de chasse locaux de 10 à 15 personnes partageant les vivres et les articles.

Les femmes accouchaient en position accroupie. Les jeunes filles dès leurs premières règles devaient observer une période d'isolement pendant 10 jours dans un abri ainsi que chaque mois pendant leurs cycles en respectant des tabous alimentaires et comportementaux.

Société

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Les hommes de ce peuple faisaient plus de taches domestiques que ceux des autres peuples autochtones en général dont la préparation de la maison, la chasse, les combats, récolter le bois de chauffage (tache souvent féminine chez d'autres peuples).

Les grands-parents étaient importants dans la vie des enfants, à travers les plaisanteries ils leur enseignait le bon comportement. Les personnes âgées et malades étaient rarement abandonnées.

La mort était crainte et considérée comme pour la maladie le résultat de la sorcellerie.

Les morts étaient placés sur un échafaudage, couverts de feuilles et de neige et placés sous une hutte.

Villages

L'habitat d'hiver était composé d'une structure avec une ossature de poteaux, basse, recouverte de mousse avec un toit en épicéa et 2 portes, un trou pour laisse échapper la fumée. Il contenait plusieurs familles élargies.

En été était construite une hutte conique en épinette et écorces.

 

 

 

Ressources

Les hommes chassaient les orignaux, les caribous au printemps avec des arcs et des flèches, en hiver avec l'aide des chiens.

Le castor était attrapé avec des pièges en bois à l'automne, harponné ou frappé en hiver.

Ils piégeaient de petits animaux et des oiseaux, pêchaient également.

La viande et le poisson étaient rôtis, bouillis, fumés ou séchés ou bien transformés en pemmican.

Les femmes récoltaient les baies, les racines, les végétaux.

La nourriture était cachée dans le sol l'hiver, suspendue dans un sac ou un poteau.

Ils importaient du cuivre natif avec les Dogribs, des peaux de caribou, du silex, des pyrites, des couteaux en os et ivoire des Inuits.

Ils exportaient de l'orignal et des produits à base de poisson.

Artisanat

 

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L'art comportait de la peinture avec des motifs géométriques, des broderies avec des piquants de porc-épic.

La musique utilisait des tambours, des hochets de caribou.

Les hommes fabriquaient deux types de raquettes, des traineaux en peau de castor et bouleau, des canots en bouleau ou épinette, des radeaux en peaux d'orignal.

Les visages étaient tatoués avec des lignes parallèles sur la joue.

Les femmes portaient des chapeaux de racine d'épinette tissée.

De nos jours

L'économie de nos jours provient de paiements gouvernementaux, d'emplois saisonniers dans la pétrole, la gaz, le piégeage, le travail dans la foresterie, la construction, comme guides, ou dans le transport de marchandise ainsi que de redevances pour le gaz.

La tribu est reconnue par le gouvernement fédéral.

Ils sont actifs politiquement pour garder le contrôle de leurs affaires.

Les plus gros problèmes sont apportés par le projet de gazoduc, la toxicomanie, la mauvaise santé en général, les logements insalubres, la possibilité économique et éducative limitées, la criminalité et le racisme.

source 1 + wikipedia

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