Mexique- Radio Tachi Ñuu Itia Ta’Nu, cinq ans de communication communautaire à Metlatónoc

Publié le 5 Septembre 2017

Metlatónoc, Guerrero I La radio communautaire Tachi Ñuu a accompli cinq ans d'existence au milieu de grands efforts mais elle s'est transformée en média important dans la région pour revitaliser la langue, pour sauver la culture musicale et pour promouvoir les droits de l'homme et environnementaux des peuples de la montagne de Guerrero. 

Cette radio communautaire qui a débutée avec 14 personnes vit depuis cinq ans avec le seul effort de cinq personnes, entre eux le responsable, le professeur Samuel Altamira qui signale au Collectif El Grito : “on a besoin de beaucoup de dévouement sans recevoir de salaire, c'est une lutte quotidienne pour que la radio communautaire subsiste et soit reconnue, parce que les médias des peuples originaires sont criminalisés. Il faut beaucoup de travail pour que les gens comprennent que les peuples nous avons un droit à la communication”  ajoute-t-il.

Sans nous vanter, nous avons fait la différence, parce que tous les matins nous informons de ce qui arrive dans notre pays, nous lisons des journaux et nous nous rendons compte qu'il y a beaucoup de choses qui ne sortent pas à la télévision qui est le média où lamentablement nos gens s'informent, mais maintenant ils ont une autre option, des autres média d'information” commente Samuel .

Ce bon accueil a été réalisé par une rencontre de musiciens de la municipalité de Metlatonoc et de Cochoapa el Grande, ainsi la Radio Tachi Ñuu célèbre ses cinq années de lutte et de résistance en faisant une communication depuis la langue Tu’un Savi.

Samuel Altamira rapporte à El Grito que depuis le 30 août différents groupes musicaux ont commencé à arriver à la radio pour jouer quelques chansons pour le cinquième anniversaire.

En face de la présidence municipale a été installé un petit pavillon où l'après-midi différents groupes sont montés pour chanter tandis que les gens dansaient avec plaisir sur le terrain municipal. Différentes personnes et organisations présentes ont félicité les membres de cette radio en leur exprimant leurs bons voeux et beaucoup de force pour continuer avec le travail important qu'ils réalisent.

Entre les assistants, il y avait Benito Contreras coordonnateur de la radio Naxme, Antonia Ramírez la journaliste qui a été agressée par des gardes du corps du gouverneur de l'état de Guerrero, Félix Dircio, Abel Bruno un représentant du Conseil des Communautés Sinistrées de la Montaña et le Collectif El Grito entre autres.

Antonia Ramírez a profité de l'espace pour raconter l'agression et la discrimination dont elle a  souffert de la part des gardes du corps du gouverneur.

IMAGES sur le collectif El Grito

Traduction carolita d'un article paru dans Desinforémonos le 4 septembre 2017 :

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Mexique, #Mixtèques, #Radio communautaire

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