Etats-Unis : Les Apaches des plaines

Publié le 2 Octobre 2017

image

Peuple autochtone des EU qui est un petit groupe de la nation Apache qui vivait traditionnellement dans les Plaines du sud en association avec la nation Kiowa. Connus historiquement comme les Ka-ta-kas et plus tard comme les Kiowa Apaches, ils descendent de groupes Apaches habitant les plaines depuis le 16e siècle.

De nos jours ils vivent dans une réserve dans le sud-ouest de l'Oklahoma, entité tribale reconnue par le gouvernement fédéral comme Apache tribe of Oklahoma.

Autres noms : Na'isha, Na i sha tindé = lieux et Kalth Tindé

Langue : kiowa apache de la famille des langues athapascanes méridionales, sous-groupe apache des plaines, le dernier locuteur est décédé en 2008

La tribu Kiowa connue alors sous le nom de Semat parlait une langue différente.

CH = chiricahua- WA = apaches de l'ouest- N= navajos- M= mescaleros-J = jicarillas- L= lipans- PL= apaches des plaines

Par User:ish ishwar — Goddard, Ives. (1996). Native languages and language families of North America [Map]. In I. Goddard (Ed.), Handbook of North American Indians: Languages (Vol. 17). (W. C. Sturtevant, General Ed.) Washington, D. C.: Smithsonian Institution. ISBN 0-1604-8774-9.Goddard, Ives. (1999). Native languages and language families of North America (rev. and enlarged ed. with additions and corrections). [Map]. Lincoln, NE: University of Nebraska Press (Smithsonian Institute). (Updated version of the map in Goddard 1996). ISBN 0-8032-9271-6., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1328268

La réserve Apache tribe of Oklahoma exploite un casino, émet ses propres plaques d'immatriculation tribales. Les membres tribaux doivent avoir un quantum sanguin au minimum de 1/8e d'apache des plaines et descendre d'un moins 1/4 de sang pour s'inscrire dans la tribu.

image culture dismal

Les Apaches des plaines sont liés à la culture Dismal des plaines occidentales, attribué aux Apaches Paloma et Cuartelajo. La poterie Jicarilla a été trouvée dans des sites complexes de la rivière Dismal. Certaines personnes de la culture Dismal ont rejoint les Apaches Kiowa dans les Black Hills du Dakota du sud. Sous les pressions des Comanches de l'ouest et des Pawnees et français de l'est, les Kiowa et les autres peuples de la culture Dismal ont migré vers le sud et ont rejoint ensuite les Apaches Lipan et Jicarilla.

Selon les dires de Coronado los de son expédition de 1541 : " Ce sont des gens doux, pas cruels et fidèles en amitié".

Les ancêtres des Apaches et des Navajos faisant partie de la famille de langue athapascane migrent depuis les parties ouest du Canada jusque dans les plaines du sud et du sud-ouest vers 1400. Les chroniques de l'expédition de Francisco Vasquez de Coronado et d'autres explorateurs espagnols donnent les premières descriptions des Apaches des plaines.

 

image

Mode de vie nomade chasseur/cueilleur

 Ce sont des nomades collectant des aliments sauvages et chassant le troupeau de bisons errants, vivant dans des tipis de peaux, campant une partie de l'année dans de petits groupes étroitement liés. Lors des saisons où la nourriture était abondante ils se réunissaient plus largement pour conforter les liens de parenté et organiser des cérémonies.

wikiup

Le bison

Le bison leur permettait de pallier à tous les besoins quotidiens. Les femmes travaillaient avec des outils en os et des cornes aiguisées pour fabriquer des ustensiles et des vêtements. Les peaux étaient longuement assouplies et ramollies, cousues avec des tendons. Elles fabriquaient à plusieurs des couvertures de tipis nécessitant au moins une douzaine de peaux. Les peaux servaient aussi à confectionner des robes, des vêtements, des mocassins, la literie. Les cornes servaient à faire des tasses et des cuillères. La panse et la vessie étaient d'excellents récipients pouvant être accrochés au-dessus du feu ou remplis de pierres chaudes pour faire bouillir la viande. La viande était aussi séchée et mélangée à des baies pour faire du pemmican pour les mois d'hiver.

Artisanat utilitaire

Les hommes avec de la pierre, des os, du bois façonnaient des outils et des armes, des arcs et des flèches, des lances pour chasser et la défense.

Peu de biens personnels

Les possessions matérielles étaient minimes en raison des déplacements fréquents.

Les chiens étaient ceux qui tiraient les travois avant l'arrivée des chevaux

Commerce avec les Pueblos

Lors de leurs courses saisonnières, les Apaches des plaines se sont rendus dans les Pueblos de l'est du Nouveau-Mexique pour échanger des peaux, de la viande, du suif contre des produits agricoles, de la turquoise et de l'obsidienne, des ornements. Ils campaient près des pueblos. Les partenariats commerciaux se développent. Les Apaches  des plaines servent d'alliés aux Pueblos.

Après la colonisation les Apaches des plaines continuent les expéditions commerciales et achètent aux espagnols des produits manufacturés et des armes à feu.

Les chevaux

En 1680 ils acquièrent des chevaux qui vont leur permettre d'étendre leur territoire de chasse. Les chevaux sont obtenus par les colonies espagnoles, par le troc ou par les raids, échangés aussi dans le nord contre du maïs et d'autres produits. Les chevaux permettent de parcourir de plus longues distances, de chasser les bisons, de tirer les charges.

image

Vers les Kiowa-Apaches

A cette époque attirés par d'autres opportunités les Comanches, les Cheyennes et les Arapaho vont dans les plaines du sud, les Apaches Lipan et Jicarilla sont forcés d'aller encore plus au sud et seuls restent dans les plaines les Apaches des plaines ou Kat- ta-kas. Ils avaient été longtemps été les alliés et partenaires des Kiowas plus nombreux qu'eux et les rejoignaient lors d'évènement comme par exemple la danse du soleil. Ils s'associent à eux jusqu'à devenir des Kiowa-Apaches.

Des liens de parenté proches et éloignés réunissaient les membres de la petite tribu Ka-ta-ka. Les familles élargies campaient ensemble toute l'année partageant les tâches. Les hommes reconnus pour leur sagesse, leur expérience, leur générosité étaient souvent destinés à devenir leaders.

L'organisation sociale es divisée en nombreuses familles élargies,( Kusterae) qui vivent ensemble pour la chasse et la collecte dans des camps temporaires en tant que groupes locaux (gonka). Au-dessus il y avait la bande, un groupe de plusieurs gonkas qui se réunissait pour la protection mutuelle en temps de guerre.

De nombreuses tribus dans les plaines

La concentration des Comanches, des Cheyennes, des Arapahos, des Kiowa, des Ka-ta-ka dans les plaines centrales et méridionales provoque des conflits pour la chasse et le commerce. Les colons entrent au Texas en grand nombre, la piste de Santa Fe augmente le trafic à travers les terres tribales.

 

chef essa-queta- By William S. Soule - Retrieved from http://lewisandclarkjournals.unl.edu/images/Kiowa_75-bae-2581a.jpg, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3698363

Pacifistes

En 1840 les Ka-ta-ka et les Arapahos agissent comme médiateurs entre les 5 tribus du sud qui entrent dans une alliance ininterrompue.

Les Ka-ta-ka poursuivent une politique de paix.

En 1865 campent avec les tribus pacifiques des Cheyennes et des Arapahos. Avec le traité de Little Arkansas en 1865 leur est assigné une réserve commune. Le traité restreint le territoire de chasse des Ka-ta-ka aux terres situées au sud de la rivière Arkansas. L'adaptation à la vie de réserve après le mode de vie en liberté dans les plaines est très difficile. En 1890 on recense 1598 Comanches dans la réserve de Fort Sill avec 1140 Kiowa et 326 Apaches des plaines. Certains groupes refusent de s'établir dans la réserve et seront impliqués dans le soulèvement des Kiowa et des Comanches dont la première bataille d'adobe falls, qui est la plus grande des batailles des guerres amérindiennes, la dernière dans laquelle les amérindiens repoussent l'armée américaine dans les plaines du sud et qui marque le début d'une décennie de chute pour les indiens des plaines du sud.

Traité non ratifié

Le traité de Little Arkansas n'étant pas ratifié par le congrès les colons affluent sur les terres de la réserve et des négociations commencent à réduire les domaines tribaux.

Plus de 7000 Comanches, Kiowa, Apaches, Cheyennes et Arapahos se rassemblent alors que les chefs sont désespérés d'avoir signé par contrainte le traité de Medicine lodge en 1867.

Malgré les guerres, la dislocation tribale, les épidémies de choléra et de variole, les Apaches réussissent à maintenir une unité tribale et observent des liens de parenté et de culture forts. Pendant les années de réserve les politiques fédérales visent à supprimer les traditions, les croyances, les pratiques traditionnelles, les cérémonies religieuses et la langue afin de perturber les liens familiaux et briser le lien qui rend fort le groupe. Les enfants sont placés dans des pensionnats où ils reçoivent un nom anglais et où on leur interdit de parler leur langue maternelle.

Quand les derniers bisons sont abattus , les familles souffrent de la famine et sont forcées d'accepter les rations du gouvernement et de se convertir à l'agriculture. Mais la sécheresse, les parasites et le manque de connaissances dans le domaine compliquent leur tache.

 

Chipeta

Dans leur culture, les Apaches mettent l'accent sur l'harmonie de l'homme et de la nature. Le culte est concentré dans des sachets médecine sacrés. Dans les réserves les Apaches se laissent tenter par les idées des missionnaires chrétiens. D'autres se tournent vers les enseignements traditionnels de la religion du peyotl, un culte de la religion amérindienne qui surgit dans les années 1910. Les terres de la réserve sont mises en vente par lots attribués à chaque membre en raison de la loi de résiliation des réserves et les terres tribales restantes ouvertes aux colons.

De nos jours dans la réserve, les familles ont gardé leurs liens et se sont accrochées au cours des années et des difficultés, continuant de construire ensemble leurs maisons, se visitant et travaillant ensemble. Les grands parents sont toujours importants dans leur rôle d'éducateur des plus jeunes.

 

image

L'économie est fournie par l'agriculture, le travail salarié, l'artisanat  (vêtements, bijoux, accessoires).

L'identité et les traditions tribales fleurissent et sont façonnés pour servir des objectifs modernes.

Dans les camps d'été et les rassemblements communautaires les liens de parenté et l'héritage du patrimoine jouent leur rôle de liant auprès des jeunes. Les enfants sont introduits dans la société Apache avec un nom apache et dans la performance de Rabbit dance.

Sources : wikipedia, site des Apaches des plaines

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Oklahoma, #Apaches des plaines

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article