Rose-des-Ondes
Publié le 5 Août 2017
Vert d’eau – Poésie ruisselante
Rose-des-Ondes
Voici la rose-sirène de l’ondine
Une qui a attiré à elle les tritons
Dans leur oreille a murmuré un secret
Liquide
Quand la confiance a fait son lit sur les pierres
Nul ne peut l’en déloger
Il est puissant le nid
Qui reçoit la parole
Qui reçoit la tendresse
Dans son cocon nulle caresse
Qui n’ait son importance
Dans le sillon du temps
L’absence creuse son lit
Avec
L’araire de l’incertitude
Dans le cours du ruisseau
Les visages se font et se défont
L’iris d’eau a développé un don pour la voyance
La menthe a récité trois vers appris par cœur
L’indienne a doucement plongé les pétales
De la rose-des-ondes dans une feuille de molène
Embarcation fragile
La vie ballote dans ses bras de fer les frêles
Bateaux qui portent en eux les cœurs et les pensées
Déposés par la patience
Et entretenus par la confiance
J’ai regardé le mur de silence
En ai tiré un poème d’eau et d’abondance
J’ai écouté la solitude
Le métronome de mon cœur
Dans le tempo de l’onde a trouvé sa partition
J’irai piano mon corps à volonté
Plongé dans le calme des eaux
Mon cœur à l’abri des soubresauts du flux
La vie est un cheval qu’il faut dominer
La vie est un ruisseau qu’il faut apprendre sans cesse
La vie est un mal à dompter
La vie est une souffrance qui parfois envahit
Tout.
Carole Radureau (05/08/2017)

Par Mikhaïl Vroubel — [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23221404