Etats-Unis : Le peuple Colville ou Shuyelpee

Publié le 30 Août 2017

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Peuple autochtone des EU faisant partie du groupe culturel du Plateau, dont le nom provient de la rivière Colville, d'un poste de commerce de la baie d'Hudson. Anciens nomades chasseurs/pêcheurs/cueilleurs.

Les blancs les nommaient aussi "basket people" en raison des grands paniers de pêche au saumon qu'ils fabriquaient et "chaudières" (bouilloires) faisant référence aux dépressions dans les roches de Kettle falls et se servant d'une corruption de leur auto désignation qui est Shuyelpee.

Ils vivent de nos jours dans la réserve indienne de Colville dans l'état de Washington avec 12 autres tribus.

L'entité tribale de la réserve Colville est reconnue au niveau fédéral mais pas la tribu en elle-même.

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La réserve de la rivière Columbia où vivent des Colville n'est pas reconnue au niveau fédéral.

Ils sont culturellement et linguistiquement proches du peuple Okanagan et du peuple Sanpoil.

Leur territoire se situait dans le nord de l'état actuel de Washington, au bord des rivières Kettle river et du fleuve Columbia.

Population : 3782 personnes en tout dans la réserve Colville

Langue : salish de l'intérieur, du groupe Okanagan

Chrono

1782 : une épidémie de variole apportée par les blancs atteint de nombreux autochtones

Vers 1800 : ils sont impliqués dans le commerce de fourrures après l'arrivée des blancs dans la région

Au milieu du XIXe siècle, la population a fortement décliné, leur mode de vie est détérioré en raison des maladies, de la violence, du vol des terres, leur mode de vie est profondément perturbé.

1838 : arrivée des missionnaires

1850 : les colons et les mineurs envahissent leur territoire, ils ne participeront à aucune guerre de l'époque

1872 : 2 réserves sont établies, la première est jugée par les blancs comme ayant des terres trop fertiles, donc on leur en attribue une autre plus tard

Les premières années de vie dans la réserve sont ponctuées de conflits avec les blancs et entre tribus. De nombreux amérindiens Colville se convertissent au catholicisme à la fin du XIXe siècle

En 1900 ils perdent encore des terres tribales, la moitié de la réserve leur est enlevée en 1938

En 1956 le gouvernement restaure de nouvelles terres

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Mode de vie

Le rituel le plus important était le rituel du saumon de 5 jours.

Des danses spirituelles avaient lieu au milieu de l'hiver, et un rite des premières récoltes.

Les villages étaient dirigés par un chef héréditaire devant posséder de l'honnêteté, de l'intégrité et de la diplomatie. Les autres dirigeants du village étaient le conférencier, le messager, le chef su saumon (chamane).

Les chamanes étaient riches et avaient un pouvoir relatif à celui des chefs.

Les Colville faisaient des unions par le biais du mariage avec d'autres peuples Salish de l'intérieur. Ils participaient aussi à une sorte de potlatch.

L'hiver était le moment propice pour les visites et organiser les cérémonies.

L'hiver les femmes fabriquaient les nasses , les paniers, les vêtements qu'elles réparaient également.

Les paniers étaient tressés et enroulés, avec des dessins géométriques, des tapis étaient tissés.

Les qualités appréciées étaient l'égalité, la générosité, l'autonomie personnelle.

Les filles au moment de leur puberté devaient observer un jeûne et 10 jours de réclusion. Pour les mariages il y avait un échange de dons entre familles.

Le mort était enveloppé de nattes de tule ou des peaux de cerf et enterrés avec ses biens. La famille brûlait la maison du défunt et observait différents tabous et rites de purification, ils se coupaient les cheveux et portaient de vieux vêtements.

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Les maisons permanentes étaient semi enterrées, couvertes de plantes, d'herbes, le toit était plat ou conique. L'habitat temporaire constitué d'une sorte de tipi recouvert d'écorces.

Le poisson était l'aliment de base de ce peuple, il jouait un rôle central dans le régime.

Quatre variétés de saumons étaient capturées ainsi que des truites, des esturgeons et d'autres.

La pêche avait lieu de mai à octobre. Les femmes ne participaient pas à la pêche mais elles préparaient, nettoyaient et faisaient sécher le poisson pour le régime hivernal. Ils faisaient en moyenne 2 repas par jour en été et en hiver.

Les femmes récoltaient les crustacés, les oeufs de saumon, les bulbes, les racines, les noix, les graines, les baies, les racines de camas qui étaient consommées crues, rôties, bouillies ou dans des gâteaux.

La chasse était précédée d'une préparation incluant la hutte à sudation et des chants. La viande de gibier était rôtie, bouillie ou séchée pour les réserves.

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De nos jours dans la réserve Colville

Ils ont des difficultés à mettre en place des programmes de préservation de leur culture.

L'économie de la réserve dépend de l'agriculture, de l'élevage, de l'exploitation forestière (dont une scierie), du reboisement, du travail saisonnier, des mines, d'une usine d'emballage de viande, d'une entreprise de commerce de bois, du commerce du tourisme, d'un poste commercial, des jeux de hasard.

source : what-when-how.com

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Etat de Washington, #Colville

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