Etats-Unis : Le peuple Chinook

Publié le 23 Août 2017

 

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Peuple autochtone des EU vivant sur la côte pacifique nord-ouest à l'emplacement des actuels états de Washington et de l'Oregon. Leur territoire s'étendait surtout le long du fleuve Columbia. Ce peuple important contrôlait l'embouchure du Columbia. C'était un peuple amical et pacifiste, naturellement curieux.

 

Ils avaient la réputation d'être d'excellents commerçants, parcourant des milliers de kilomètres, entretenant de bonnes relations avec de nombreux peuples.

La pêche tenait une place essentielle dans la vie de la communauté, le saumon était essentiel pour les relations commerciales. Ils échangeaient également des canots, des esclaves et des coquillages . Les échanges entre les peuples ont été possibles grâce à une langue spécifique de commerce combinant des éléments de chinook, de nootka, d'anglais et de français et qui s'utilisait le long des côtes du Pacifique, de la Californie à l'Alaska.

Ils doivent leur renommée à l'expédition de Lewis et Clark de 1805 qui sont les premières personnes à documenter ce peuple.

Ils ne s'accommodent pas très bien avec les européens, leur population diminue lentement et ils seront déportés dans des réserves et dépossédés de leurs terres.

Population : 2700 personnes

Langue : chinook inférieur famille des langues chinookan

Réserve

Confedered tribes of Siletz indians - Oregon

La société des peuples Chinook en général était basée sur la stratification sociale composée de castes sociales distinctes de statut supérieur ou inférieur.

Les castes supérieures étaient composées des chamanes, des guerriers et des commerçants prospères, ceci représentait une minorité de la population par rapport aux autres membres communs.

Les membres des castes supérieures pratiquaient la discrimination sociale, limitaient les contacts avec les roturiers et interdisaient le jeu des enfants entre différents groupes sociaux.

Certains pratiquaient l'esclavage, une pratique empruntée aux tribus septentrionales du Pacifique nord-ouest. Ils faisaient des prisonniers de guerre et les utilisaient ensuite comme esclaves.

Le leadership était assuré par un aîné, les anciens étaient très respectés pour leur sagesse et leurs connaissances.

Aplatissement des crânes

 

By Paul Kane - Scanned from Eaton, D.; Urbanek, S.: Paul Kane's Great Nor-West, University of British Columbia Press; Vancouver, 1995. ISBN 0-774-80538-2., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=504460

L'élite des tribus Chinook pratiquaient l'aplatissement du front de leurs enfants et le haut du crâne comme marque de statut social. La tête du nourrisson était pressée entre des planches à partir de l'âge de 3 mois et continuait jusqu'à l'âge d'un an. Les membres de la communauté à tête plate (d'où le surnom donné par les blancs de Flathead) avaient un rang supérieur à ceux à tête ronde. Ils refusaient d'asservir d'autres personnes à têtes plates, ceci renforçant de ce fait l'association d'une tête ronde avec la servilité.

 

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La religion était basée sur le saumon dont un rituel de bon accueil à la course annuelle des saumons, la quête de visions pour les jeunes et les adultes pour acquérir un esprit de gardiens donnant de la puissance à la chasse et une bonne fortune en général.

La subsistance était assurée par les produits de la rivière Columbia jusqu'à l'océan  Pacifique.

 

By Walter Siegmund (talk) - Own work, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1067022

Ils construisaient des maisons de planches, des canots en cèdre rouge.

 

PD-US, https://en.wikipedia.org/w/index.php?curid=37065150

 

Ils portaient des tatouages sur leur peau, leur visage.

 

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Ils fabriquaient des totems avec des figures d'animaux stylisés symbolisant les esprits gardiens.

L'écorce interne du cèdre rouge servait à confectionner les vêtements.

Les femmes pilonnaient l'écorce de cèdre en morceaux, fabriquaient des tabliers frangés, des jupes, des capes courtes pour elles, des manteaux pour les hommes.

Elles tissaient des chapeaux avec la fibre de cèdre, ils avaient un bord pour protéger des fortes pluies.

Les hommes portaient une sorte de petite robe atteignant le milieu de la cuisse, attachée par un cordon à la poitrine, et des coins suspendus sous les bras.

Les vêtements les plus appréciés des Chinooks étaient faits avec de la peau de loutre de per entrelacée avec de l'herbe à soie ou de l'écorce de cèdre. La fourrure apparaissait des 2 côtés, c'était plus et aussi plus chaud. La peau de castor était également utilisée de la même manière.

Les femmes tissaient également des couvertures avec de la laine de mouton indigène acquise par le commerce avec les européens.

Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=503004

Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=503004

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Les Chinooks aimaient porter des bijoux, des colliers de dents de castor, des griffes d'ours, des coquilles et coquillages de nacre, aussi bien les hommes que les femmes. Cela démontrait un symbole de richesse.

Les coquillages étaient échangés, appréciés comme ornements des cheveux et des vêtements.

Les grosses perles bleues ou blanches étaient portées autour des poignets et des chevilles ou en gros rouleaux autour du cou. Les hommes portaient souvent des anneaux de nez et des boucles d'oreilles.

Le saumon était l'aliment de base, pêché de plusieurs façons : au filet, avec des lignes, des crochets, des nasses, des pièges. Les Chinooks étaient des pêcheurs qualifiés.

Les femmes s'occupaient de la conservation du poisson, il était fumé, l'huile en était extraite pour fabriquer des bougies, pour l'alimentation. Elle s'appelle huile d'eulakon (graisse) elle est aussi utilisée dans le cadre du commerce avec les européens (d'où le nom donné à la route commerciale, chemin de la graisse).

Ils récoltaient également des fruits de mer, des palourdes qui étaient ensuite fumées.

Les hommes chassaient (cerf, wapiti, chèvres dans les montagnes), les femmes récoltaient des bulbes, des baies, des racines.

Ce n'était pas un peuple très guerrier mais en temps de conflit ils étaient connus pour capturer des esclaves. Dans l'ensemble ceux-ci étaient bien traités.

 

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Ils utilisaient des vêtements défensifs, "clamon" était comme une cuirasse en peau d'élan durcie et en écorces de cèdre conçue pour protéger des flèches.

Leur mythologie était basée sur les esprits protecteurs et les divinités animales.

Il y avait le festin du premier saumon, un rituel de grande importance.

Ils pensaient que les saumons avaient chois de se sacrifier pour les êtres humains afin que leurs esprits continuent de vivre dans des humains et des maisons sous la mer.

Ils pratiquaient le potlatch, une cérémonie impliquant des danses avec des masques d'animaux, des ornements peints, des plumes et le partage de présents.

Vers la reconnaissance fédérale

 

Au 20e siècle, ils font des efforts pour se réorganiser.

Ils ont créé une forme de gouvernement élu et relancé la culture tribale. Ils ont demandé la reconnaissance en tant que tribu souveraine par le gouvernement fédéral à la fin du 20e siècle car cela offrirait des avantages éducatifs et de bien-être. Le Bureau des Affaires Indiennes (BIA) du ministère de l'intérieur a rejeté leur demande en 1997. Depuis ils continuent de s'assurer de la reconnaissance formelle de la recherche et du développement de la documentation pour démontrer leur histoire. Ils sont pourtant maintenus dans les comptes gouvernementaux et historiques mais comme ils n'ont jamais conclu de traités avec les EU, ni aucun accord pour céder leurs terres et établir une réserve, on ne leur accorde pas de légitimité ni de reconnaissance fédérale.

En 2001 le ministère de l'intérieur reconnaît la tribu amérindienne Chinook avec la confédération des Cathlamet, Clatsop, Chinook inférieur, Whkaikum et Willipa en tant que tribu selon les règles établies en consultation avec d'autres tribus reconnues. La tribu avait dû pour cela documenté la continuité de sa communauté au fil du temps en Colombie britannique inférieure.

En 2002 dans une action inhabituelle, le gouvernement Bush révoque la reconnaissance des Chinooks et de deux autres tribus qui avaient été approuvées par l'administration précédente et malgré les efforts de Brian Baird du 3e district du congrès de Washington et l'adoption de la législation de 2011 pour l'obtention de la reconnaissance de la tribu, ceci n'aboutit pas.

sources : wikipedia, warpaths2peacepipes

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Oregon, #Etat de Washington, #Chinook, #Peuples originaires

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