Argentine - Communiqué public du lonko Facundo Jones Huala
Publié le 24 Août 2017

Au Peuple Nation Mapuche, A l'opinion publique.
J'ai décidé de mettre fin à la grève de la faim grâce à la mobilisation croissante de la politique sociale Mapuche et ses sympathisants, surtout des communautés, de ses autorités ancestrales, de ses anciens et des familles Mapuche. En plus de différentes cérémonies réalisées pour aider à fortifier mon processus et bien- être spirituel qui a déjà été bien corrompu après être privé illégalement de liberté. Je remercie également pour l'accompagnement et la demande, les organisations sociales et de droits de l'homme, comme Nora Cortiñas, les Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice, APDH régionaux et national, AADI, entre tant d'autres.
L'union de toutes ces forces a réussi à protéger provisoirement le Pu Lof* en Résistance Depto. Cushamen et que se retirent du lieu un collectif et des camionnettes de gendarmerie. Mais le harcèlement continue avec la police provinciale et fédérale qui passe de façon permanente sur place.
Ils m'ont suggéré plus d'une fois d'alléger le discours et de négocier, mais je ne trahirai jamais la mémoire ni le manifeste Mapuche Rakizuam. Ils m'ont aussi demandé que les communiqués soient plus courts, synthétiques, mais je ne peux pas de toute façon publier des analyses contextualisées et appronfondir notre position et notre proposition politique avec les arguments nécessaires, cela fait partie de la lutte contre l'alignement et stimule l'effort intellectuel.
Il faut clarifier et mettre les choses à leur place, il faut expliquer le parce que, le comment, le où, le quand.
Nous voulons tous qu'apparaisse Santiago Maldonado, qui n'est pas le premier disparu de la démocratie ni le premier disparu dans le contexte de la lutte mapuche, la différence est dans le fait qu'il était un compagnon solidaire et non l'un de nous. Il est triste d'assumer que comme disait Galeano nous sommes “les Personne qui valent moins que la balle qui les tue”.
Santiago “Le Lechu” “Le Sorcier” était ami de quelques peñi* et lamgen,* un militant de tendance anarchiste qui est arrivé également malgré le refus d'accepter le soutien physique de personnes non Mapuche sur le lieu, ce qui n'enlève pas sa valeur et solidarité pour la cause des opprimés. Cela ne veut pas dire que nous sommes anarchistes, seulement que nous sommes Mapuche.
Ce qui est arrivé au Weney Plangche (Ami Blanc), pourrait être arrivé à un pêcheur, à un touriste, à un journaliste ou à tout homme qui était là, ou qui par hasard ne savait pas nager. Il a été chassé par la gendarmerie sous le commandement de Noceti en collaboration avec la police du Chubut, en le confondant avec les peñi. Cela est arrivé dans le contexte des mobilisations pour la liberté et la non extradition, en solidarité avec le processus et la proposition politique que développent le Pu Lof ( communautés) de la Comarca Andina, Cushamen, de Nahuel Huapi, Meseta, entre autres, alignées au MAP, un processus combattu par l'état argentin en défense des transnationales et des propriétaires terriens.
Les Mapuche révolutionnaires du KUIFI RAKIZUAM nous ne luttons pas contre la structure de l'état mais contre le capitalisme propriétaire terrien et transnational, mais ce sont les états à travers leurs gouvernements néolibéraux qui choisissent de protéger ses propriétaires aux dépens du sang natif, ouvrier et populaire. Sous ces gouvernements les mouvements sociaux et l'ensemble des peuples opprimés, nous sommes poursuivis, réprimés, emprisonnés, diffamés et jusqu'aux disparus.
La Culture n'est pas un folklore, nous comprenons la culture comme une forme de vie, c'est la base de notre révolution d'où se pose la reconstruction du monde Mapuche comme chemin de la libération nationale, c'est une lutte sociale et politique, les ennemis sont les grands propriétaires terriens transnationaux. Le pouvoir formel n'a jamais été le pouvoir réel, l'histoire de l'humanité a été depuis l'origine de l'occident, une lutte entre oppresseurs et oppressés; cette lutte a transformé depuis toujours les sociétés, c'est la base du progrès et des révolutions. La peur ne devrait pas être dans ce phénomène mais dans la perpétuité et l'étanchement de systèmes autoritaires, répressifs, antinaturels et déshumanisés. Les révolutions (la transformation radicale de la réalité) sont possibles et nécessaires, Tous ces processus sont d'abord culturels et par conséquent idéologiques, en se développant dans la guerre d'idées (politique) et dans sa matérialisation. Les armes principales de notre lutte sont les armes de la politique et de notre culture millénaire, c'est l'arsenal qu'ils craignent, ils ont clairement peur du débat et de perdre leurs privilèges, c'est pourquoi ils brûlent les livres et produisent des mensonges médiatiques comme faisant partie de la guerre psychologique et de la manipulation des masses. Depuis notre perspective un point fondamental est le développement du débat interne et la pratique de propositions politiques sous la Logique et la règle Mapuche.
Nous sommes profondément critiques avec des organisations comme la Confédération Mapuche du Neuquen et la Coordination du Río Negro, mais nous sommes disposés à un dialogue fraternel avec tous les acteurs politiques Mapuche du PuelMapu*, principalement avec les communautés rurales et leurs représentants, ce à quoi nous ne sommes pas disposés c'est trouver un compromis avec des corrompus et des menteurs à moins qu'ils ne se rétractent et reconnaissent leurs fautes. Je leur demande qu'avant d'émettre des opinions, de se rapprocher des Lof pour dialoguer et d'arrêter de lécher les bottes des oligarques étrangers et des ONG'S.
Nous voulons l'unité de la Nation Mapuche mais non transiger sur nos principes, nous sommes critiques et autocritiques, nous demandons l'honnêteté à ceux qui ont été financés et corrompus. Aux Cushameneros, aux Maiteneros, aux parents, nous pardonnons s'il est certain qu'il y avait un malentendu ou un problème généré par la querelle avec les riches. Ce qui peut être résolu entre nous le sera ainsi , mais des mensonges ne peuvent pas se tenir ni des calomnies. Aux puesteros qui se trouvent dans des conditions d'esclavage réclamez vos droits; je demande aux Cushameneros et aux Maiteneros conscients qu'ils ne craignent rien s'ils se prononcent eux-mêmes.
Le voleur corrompu puntero Antonio Fermin ne représente que son intérêt, Rudecindo Calfupan est le Grand-père de certains “Subversifs“ et il a été un compagnon de travail de mon grand-père au temps des anglais, en décembre il soutenait la récupération, jusqu'à ce qu'une fois encore le retournent comme une chaussette sale les groupes mafieux de Benetton. Oscar Currilen intendant mafieux, l'un des impliqués dans l'assassinat du grand-père de comuneros de la récupération et de Cushamen. Les pseudo communautés inventées du gouvernement il y a 2 mois par Sofia Millañir ne devraient être prises au sérieux par personne.
La récupération de terres à Leleque - Vuelta del Río est un processus de quelques Lof qui entrent et qui sortent et certaines qui sont là de façon permanente, c'est pourquoi c'est le Pu Lof et cela vaut pour toutes les Lof de la zone, y compris les détracteurs, dont sont inclus des personnes de Vuelta del Río, de Cushamen centre, entre autres, au-delà des communautés juridiques et de l'opinion de leurs"Présidents" respectifs (¿ ?)
Evaristo Jones est mon oncle grand-père, rendez-vous compte que les riches veulent nous opposer entre famille. Les puesteros devraient reconnaître, du moins certains d'entre eux d'avoir été menacés par les riches, mais aussi d'avoir été responsables de quelques faits contre leurs propres gens, mentir et ensuite devenir les victimes.
Il est nécessaire de se décoloniser et de développer un processus de Révolution Politique et Sociale conforme à chaque peuple et à chaque territoire.
Au-delà des diverses tendances et des tactiques de la lutte politique dans notre peuple, elles devraient être l'une des demandes urgentes et unificatrices de toutes les organisations et Lof, l'exigence de reconnaissance du conflit politique historique avec la Nation Mapuche, cette demande devrait comprendre autant les réformistes, en tant que révolutionnaires, c'est quelque chose de si profond et complet comme le concept de nation et de la lutte historique de territoire et de l'autonomie.
La lutte pour notre reconstruction et libération est urgente dans la résistance et prolongée dans la victoire, nous ne cherchons pas à construire un état parce que l'état est une façon de faire des Winkas pour soumettre les villages et nous ne sommes pas des Winkas pour soumettre ni être soumis. Nous respectons les peuples opprimés, originaires et nouveaux, mais entre nous tous, nous devons construire les sociétés sans l'exploitation et l'oppression, mais cela ne peut se faire sans respect pour ceux que qui ont vécu ici depuis toujours.
Les groupes anarchistes, la gauche, les péronistes et les populaires, agissez, organisez-vous, débattez, luttez, combattez, soyez conséquents avec vous-même et votre peuple, mais non paternalistes, respectons-nous dans la différence, ne nous dites pas comment lutter, et je vous demande de penser ce qu'auraient fait les Durruti, Lénine, Fidel ou Walsh devant de telles injustices.
La démocratie, en dépit de sa naissance en Grèce, est un système avec des citoyens libres et des esclaves, il a été le moins inhumain construit jusqu'à présent par l'occident, et la responsabilité de la société est son amélioration ou sa transformation.
Les révolutions n'ont jamais été des aventures ni des jeux d'enfants, la violence existe sur nous depuis qu'ils ont opprimé nos ancêtres, et depuis que nous sommes nés; et même les pacifistes ont dû en conséquence supporter la violence, la prison, la torture et la mort.
Les riches nous aiment confrontéss entre pauvres et entre peuples, pour maintenir leurs privilèges, ça suffit la violence entre ceux d'en bas, visez vers ceux d'en haut, cela fait plus mal au riche de perdre de l'argent que du personnel, et nous sa main-d'oeuvre devons prendre tout ce qui nous appartient d'origine et parce que nous sommes la force de travail.
Je vous invite à connaître la raison de l'évolution de la répression politique démesurée qu'à rejoint Santiago pour la soutenir :
Projet Politique: http://ow.ly/9wbk30eyWJ6
Deux mondes opposés: http://ow.ly/vhVt30ez8Yg
J'appelle ces gendarmes et ces policiers encore humains, à s'abstenir de réprimer et de ne pas s'affronter aux communautés Mapuche. Je leur demande aussi de se justifier sur la disparition de Santiago. Dites-vous que les nationalistes affrontent l'impérialisme et les multinationales, non leurs peuples. N'ayez pas peur de vous révolter de la tyrannie du gouvernement et de ses chefs.
Je demande à mes frères et à mes soeurs Mapuche d'assumer la réalité, les winka ont épuisé toutes les voies diplomatiques et réellement, depuis ceux-ci, une volonté réelle n'a jamais existé pour la solution politique du conflit. Comme conséquence de cela existe la RAM, comme pensée éparpillée dans tout le PuelMapu (le Territoire Mapuche de l'est, dans ce qu'est l'Argentine).
Le gouvernement doit reconnaître que ce sont eux qui ont cassé chaque dialogue, Le juge Otranto devait reconnaître et dénoncer les contraintes de la société rurale, Das Neves et le Ministère de Sécurité de la Nation; il ne craint pas les Mapuche, il craint le gouvernement des riches.
Je demande aux Kona* et Weichafe* de maintenir la fermeté, la combativité et l'éthique propre qui nous caractérise, de ne pas impliquer de civils, ni d'étrangers au conflit dans la confrontation, nous avons une seule ligne, nous ne sommes pas déments comme les Winka* et leurs chiens en uniforme.
Je démens tout lien avec Reynaldo Mariqueo (Mapuche Nation) et tout financement externe. Notre soutien est l'auto-assistance, c'est l'autogestion et le travail salarié même qui est destiné au militantisme. Nous reconstruisons l'autonomie chaque jour.
Quelques explication des mots en mapudungun :
* lonko : chef du peuple mapuche, leader, cacique
* lof : organisation sociale mapuche, clan familier ou lignée reconnaissant l'autorité d'un cacique ou lonko
* peñi : frère
* lamgen : soeur
*Puel Mapu : partie est du territoire du Wallmapu ( territoire Mapuche)
*winka : nom donné en langue mapuche pour désigner les chiliens non-mapuche.
*weichafe : guerrier, combattant
*kona : peuple originaire du Chili
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Facundo Jones Huala se trouve en prison , lonko (autorité) du Lof Cushamen, dans le Chubut. Sa communauté a commis le péché en 2015 de récupérer des terres dans l'estancia Leleque, la propriété de la multinationale Benetton, le plus grand propriétaire terrien d'Argentine avec un million d'hectares. Des plaintes, des jugements, des répressions sont survenus jusqu'à ce qu'en 2016 Jones Huala soit jugé par une ancienne demande d'extradition au Chili. Le juge a confirmé l'existence de torture à des témoins, il a libéré Huala et la cause était entendue par la Cour suprême. Le 27 juin, après une réunion entre les présidents Mauricio Macri et Michelle Bachelet, le lonko mapuche a été arrêté par un renfort de Gendarmerie par la même demande d'extradition, et il a été déplacé à Esquel. “, Je suis emprisonné de façon illégale. Le procès dû n'est pas respecté, personne ne peut être jugé deux fois pour la même cause. Les juges violent l'état de droit, leur propre législation”a déoncé Jones Huala.
Traduction carolita du communiqué du lonko Facundo Jone Huala sur fb :
Lonco, Comunicado Publico 21/08
He decidido dar fin a la huelga de hambre debido a la creciente movilización Politica y Social Mapuche y sus simpatizantes, sobre todo de las Comunidades, sus Autoridades Ancestrales, Ancianos y ...