Canada /Etats-Unis : Les Passamaquoddy

Publié le 2 Juillet 2017

 

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Peuple autochtone d’Amérique du nord, vivant dans le Maine et au Canada.

On peut les trouver sous le nom de Etchemins, c’est un nom donné par les français et que l’on retrouve aussi pour dénommer les Malécites qui sont d’ailleurs très liés aux Passamaquoddys.

Autodésignation : peskotomuhkati, pestomuhkati

Ils vivent de nos jours dans la réserve Indian townnship reservation, comté de Washington dans l’état du Maine – 2500 personnes

Au Canada, ils vivent dans le comté de Charlotte au Nouveau Brunswick

Ils n’ont pas de statut légal de Première Nation au Canada.

 

Leur territoire d’origine se trouve dans la ville de St Andrews au Nouveau Brunswick, ils le nomment Qonaqamkuk. Certains revendiquent le retour sur ce territoire.

Langue passamaquoddy-malécite, de la famille des langues algonquiennes, 500 locuteurs âgés.

By No machine-readable author provided. Walden69 assumed (based on copyright claims). - No machine-readable source provided. Own work assumed (based on copyright claims)., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=585606

 

Ils faisaient partie de la confédération Wabanaki qui regroupaient les Pentagouets (Penobscots), les Malécites (Etchemins), les Abénakis, les Micmacs et qui partagaient des territoires en commun. Il n'y a pas d'histoire écrite avant les premiers contacts. L'histoire s'est véhiculée de façon orale. Les anciens étaient des semi-nomades vivant dans les forêts et les côtes de la baie de Fundy, la rivière Ste Croix. L'hiver ilos allaient chasser à l'intérieur des terres, l'été ils se rassemblaient et cultivaient le maïs, les haricots, les courges, pêchaient avec des lances.

Il n'existe plus de Passamaquoddys de pure souche en raison des nombreux mariages inter-ethniques depuis le XVIIe siècle. Pour autant la culture a réussi à se maintenir.

 

 

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Les Passamaquoddy et les Malécites ont des origines inconnues, ils semblent néanmoins originaires du même peuple. Ils se seraient séparés au milieu du WVIIIe siècle . Avant cela, les Malécites habitaient dans la vallée du fleuve St Jean au Nouveau Brunswick et au Québec. Les Passamaquoddys dans la vallée de la rivière Ste Croix au bord de la baie de Passamaquoddy.

Les premiers contacts ont lieu en 1603 avec Samuel de Champlain.

1604 : fondation de la colonie de l'île Ste-Croix par Pierre Dugua de Mons au centre de leurs terres. La colonie est abandonnée l'année suivant. Les contacts avec les européens sont amicaux.

Au XVIIIe siècle le principal village Passamaquoddy est situé à St Andrews.

Après 1784 arrivent les loyalistes, l'île Passamaquoddt est cédée auw britanniques alors les Passamaquoddys se déplacent dans le Maine à Pleasant point.

1794 : 23.000 acres leur sont attribués à Pleasant point dont 8000 sont utilisée de nos jours par des blancs.

1785/1900 : ils souffrent de l'acculturation, vivent de plus en plus dans les villes, vendant de l'artisanat, travaillant sur des chantiers.

1900 et après : les réserves isolées sont abandonnées au profit des plus importantes. Un mouvement pousse une partie de la population à quitter les réserves vers les localités, ils s'assimilent et au début du siècle aucune famille n’a encore le mode de vie traditionnel. Des Passamaquoddys et des Malécites se déplacent dans la réserve Penobscot d'Old Town dans le Maine. Certains vont dans les villes industrielles du Connecticut et du Massachussetts.

1920 : la population a chuté et reprend de la vigueur, elle double entre 1910 et 1970.

En 1975 aux EU les Passamaquoddys intentent une action en justice, Passamaquoddy C.Morton, ce qui ouvre la voie à plusieurs demandes au gouvernement américain de la part d'autres tribus de la côte est des EU. Les Passamaquoddys ont reçu 40 millions de dollars quand l'action a été résolue en 1980. Ils investissent alors et obtiennent 100 millions de dollars; leur stratégie d'investissement a été étudiée par Harvard Business school.

Quelques détails sur leur mode de vie

Le chaman avait le pouvoir de guérison et la capacité de protéger des intrusions. Il guérissait en scandant des paroles précises ou parfois en soufflant sur le mal. Les huttes à sudation étaient utilisées dans un contexte rituel et associées au pouvoir spirituel.

 Homme et femme avaient le pouvoir de la guérison avec les plantes.

Un être surnaturel, héros de la culture était Kuloscap.

Des danses rituelles étaient effectuées lors des cérémonies.

Le chef suprême était héréditaire jusqu'au 17e siècle, il vivait dans le village principal. Le dernier chef est mort en 1870.

Avec la confédération Wabanaki, le leadership devient plus formalisé.

Les Passamaquoddy feront partie de la confédération Wabanaki du milieu du 18e siècle jusqu'à la fin du 19e siècle qui marque la fin de cette confédération, réactivée depuis peu.

Les enfants étaient élevés avec douceur et une grande liberté. Les garçons pouvaient s'assoir avec le conseil des aînés une fois qu'ils avaient tué leur premier élan.

Les villages d'été étaient cernés de palissades et protégeaient des wigwams coniques couverts d'écorces de bouleau. Les habitats communs pouvaient accueillir jusqu'à une centaine de personnes.

L'agriculture et aliment de base était le maïs.

La chasse concernait l'élan, l'ours, la loutre et le rat musqué, la capture d'oiseaux marins et de leurs oeufs, de marsouins, le ramassage de coquillages.

La pêche concernait les saumons, les esturgeons.

La cueillette complétait le régime: raisin sauvage, racines, fougères, érable à sucre.

Ils fabriquaient un artisanat à base d'écorce de bouleau : canoës, récipients, paniers, plats, boîtes.

Dont certains étaient décorés avec des piquants de porc-épic.

sources : wikipedia, what.when.how.com (en anglais)

David Moses Bridges, artiste et militant

Cet artiste travaillait à la préservation de la culture Passamaquoddy en fabriquant notamment en suivant les plans des anciens de magnifiques canoës, de véritables oeuvres d'art.

Il militait également pour les droits environnementaux des tribus du Maine et d'Amérique du nord.

A partir d'écorce de bouleau et d'épicéa, utilisant des produits uniquement locaux, se servant simplement d'un couteau à bois, il réalisait les canoës qui demandaient des mois de travail. Il a été primé pour son travail et ses oeuvres figurent dans les musées du Maine et de tout le pays.

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Canada, #Passamaquoddy, #Peuples originaires, #Maine

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